Berlusconi : et maintenant, l’affaire des écoutes ! (audio)

Le scandale frappe à nouveau le Premier ministre Italien. L’hebdomadaire italien "L’espresso" a publié lundi des extraits de conversations attribuées à Silvio Berlusconi par une escort-girl, Patrizia D’Addario. La jeune femme aurait enregistré plusieurs discussions à l’insu du Cavaliere dans le but de compromettre sa réputation.

Silvio Berlusconi affirme "n’avoir jamais payé une femme" pour avoir une relation alors que la justice italienne enquête sur le paiement présumé d’escort girls pour qu’elles passent la nuit au domicile du chef du gouvernement.

L’une de ces conversations, datée du 4 novembre 2008 sur le site Internet de l’hebdomadaire, aurait eu lieu après que le Premier ministre italien se serait échappé d’une soirée en l’honneur du tout nouveau président américain, Barack Obama :

Silvio Berlusconi : Je prends une douche aussi...et est-ce que tu peux m’attendre dans le lit si tu finis avant moi ?
Patrizia D’Addario : Lequel de lit, celui de Poutine ?
Silvio Berlusconi : Oui, celui de Poutine.
Patrizia D’Addario : Ah celui avec les rideaux, comme c’est mignon !

Un autre enregistrement de conversations aurait eu lieu après une nuit passée ensemble :

Silvio Berlusconi : J’ai beaucoup travaillé ce matin, je suis allé inaugurer cette exposition, j’ai fait un très beau discours avec applaudissement et je ne semblais pas fatigué.
Patrizia D’Addario : Moi je n’avais plus de voix ! 
Silvio Berlusconi : Bein pourquoi ? Nous n’avons pas crié pourtant.
Patrizia D’Addario : Peut-être parce que j’ai pris 10 douches glacées parce que j’avais trop chaud.

Dans une conversation datée du 5 novembre, Patrizia D’Addario s’entretient avec Giampaolo Tarantini, son employeur et proche de Berlusconi :

Patrizia D’addario : Comment vas-tu ?
Giampaolo Tarantini : Bien.
PD : Nous n’avons pas fermé l’oeil cette nuit.
GT : Ah j’imagine, comment ça s’est passé ?
PD : Bien, mais il ne m’a pas laissé d’enveloppe.

GT : Vraiment ?

Giampaolo Tarantini est un homme d’affaires soupçonné par la justice de corruption et de liens avec la prostitution. Des escorts girls, dont Patrizia D’Addario, affirment avoir passé la nuit dans la villa romaine de Berlusconi contre rémunération par Tarantini. Ces extraits de conversations ont été qualifiés d’« invraisemblables » par l’avocat de Berlusconi.

Patrizia D’Addario a déclaré au quotidien qu’elle avait décidé de rendre publique les enregistrements à la suite d’un refus de la part de Berlusconi de lui venir en aide dans ses problèmes financiers. Elle a remis les enregistrements au parquet de la ville de Bari chargé d’enquêter sur leur origine.

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