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Bernard Laporte mis en cause par une enquête fiscale

Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing

L’enquête fiscale dont l’entraîneur du XV de France, Bernard Laporte, fait l’objet épinglerait une série d’irrégularités parmi lesquelles une double comptabilité, des abus de biens sociaux, des détournement d’actifs, des transferts de fonds suspect, de fausses factures, du travail au noir ou encore des retraits en espèces, affirme, vendredi 19 octobre, L’Equipe sur son site Internet.

Selon cette enquête à paraître samedi dans son magazine hebdomadaire et dont le site du quotidien sportif publie des extraits, le futur secrétaire d’Etat aux sports nie en bloc : "Vous croyez que moi, je vais aller dans une société faire des malversations ?" a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé mardi. "Je vous parie tout ce que vous voulez que ça ne débouchera sur rien à l’arrivée. Si ce n’est ce redressement concernant la TVA."

La justice, qui pourrait être saisie des cas les plus graves, tranchera. Mais le site lequipe.fr rapporte à titre d’exemple un extrait du rapport de la direction nationale d’enquêtes fiscales (DNEF) sur des restaurants de la chaîne Olé Bodega dans lequel celle-ci explique que "les associés font des prélèvements [d’espèces] dans la caisse. M. Laporte [est] nommément cité (...). Dans une note saisie par le fisc, l’expert-comptable des sociétés visées par l’enquête adresse ainsi cette mise en garde aux associés, dont Bernard Laporte : (...) Vous n’avez plus les moyens de puiser à l’infini dans la caisse." Le rapport du fisc a été remis en mars 2007, au terme de près d’un an d’enquête et d’une quinzaine de perquisitions. Dès décembre, les infractions fiscales seront prescrites, affirme le site d’informations sportives.

POLÉMIQUE AVANT LE DERNIER MATCH

Le XV de France retrouve l’Argentine, vendredi à 21 heures au Parc des Princes, avec pour enjeu la troisième place de la Coupe du monde mais aussi l’opportunité de tourner en douceur une page de son histoire, avec le départ de l’entraîneur Bernard Laporte et d’une génération de joueurs. "On ne s’est pas programmés pour ce match." D’une phrase, le capitaine Raphaël Ibanez a résumé l’ambiguïté de cette rencontre. A la fois futile, mais tellement lourde de sens. Le XV de France, dont la dernière apparition au Parc des Princes remonte à novembre 1997, aborde cette rencontre de classement la tête pleine de regrets. Les images de la joie suivant le triomphe sur les All Blacks (20-18) à Cardiff se télescopent avec la détresse qui a suivi l’élimination face à l’Angleterre (14-9) en demi-finale.

Surtout, le XV de France charrie un lot d’interrogations sur la stratégie restrictive employée face aux Anglais, fustigée par Frédéric Michalak. L’image du groupe uni, forcément écornée par les choix effectués pour le quart et la demi-finale, a volé en éclats sous la langue de Christophe Dominici, lâchant que "ce n’est pas l’équipe qui a les plus grands talents qui gagne, mais celle qui a les plus grands hommes".

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-947074,36-968659,0.html