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Besancenot : les actes de sabotage ne "sont pas et ne seront jamais" ceux de la LCR

Publie le mercredi 12 novembre 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Chloé stp, on t’a déjà dit :

PAS D’AFP sur BELLACIAO
l’AFP ne le veut pas...

 http://www.lcr-rouge.org/spip.php?a...

Messages

  • Il est possible qu’on nous joue un remake de "Max et les ferrailleurs".

    Synopsis du film de claude Sautet, sorti sur les écrans en février 1971

    "Max n’est pas un policier comme les autres ; solitaire et intransigeant, il ne vit qu’avec une seule idée en tête : arrêter des malfaiteurs en flagrant délit. Il rencontre par hasard un ancien ami de régiment, Abel, qui se confie à lui sans savoir qu’il appartient à la police... Abel s’est acoquiné avec une bande de ’ferrailleurs’ de Nanterre. À défaut de grands truands, Max va s’efforcer de piéger ces amateurs dont il va téléguider les agissements..."

  • Pardon chers camarades, mais il me semble que, "être placé en garde à vue", ce n’est pas "être jugé " ni "être coupable".

    Que la moindre des choses face à un Sarkozy, quand on a la responsabilité de porter la parole d’un parti issu du communisme, serait de prendre les pincettes d’usage pour traiter ce genre "d’information".

    Que "la mouvance extrême gauche" ou "anarco-autonome", elle a bon dos et que ça rappelle quand même de tristes heures italiennes... et qu’on n’est pas obligé de manquer de nuance, au contraire, on doit en faire d’autant plus preuve qu’on s’est revendiqué à un moment (qu’on se revendique encore) d’un mouvement révolutionnaire.

    Même s’il est compréhensible de vouloir stopper nette la propagande gouvernementale qui peut nous frapper.

    Je remets donc ici cette magnifique interview de Cossiga qui donnera à toutes celles et ceux qui l’ont oublié ou qui l’ignoreraient ce qu’est réellement la dictature bourgeoise qui se travestir du nom de "démocratie". Et que l’on ne se croie pas à l’abri, en France aussi nous avons notre histoire...


    Francesco Cossiga donne une leçon de démocratie

    Par la-sociale • Internationale• Mardi 04/11/2008

    D’importants mouvements d’étudiants, de lycéens et d’enseignants se sont mobilisés contre la réforme de l’enseignement entreprise par le gouvernement Berlusconi - une réforme qui ressemble à s’y méprendre à celle de Darcos dans les lycées. À cette occasion plusieurs quotidiens italiens ont interviewé Francesco Cossiga, ancien ministre de l’intérieur et ancien président de la République. Avec sa franchise méritoire, l’onorevole Cossiga a expliqué une fois de plus ce qu’était la démocratie dans les pays capitalistes. Qu’il soit ici chaleureusement remercié pour cette excellente leçon.

    N{}ous republions le texte de la terrifiante interview que Francesco Cossiga a donnée à quelques quotidiens nationaux. Cossiga comme ministre de l’intérieur dans les années 1976-1978 conduisit la répression impitoyable du mouvement et son action pendant cette période, dans des circonstances entourées d’un impénétrable mur du silence, sur les faits les plus tragiques et obscures de l’histoire récente de la république : Gladio, P2, le meurtre de Giorgiana Masi. Comme ex-président de la république il siège encore au Parlement comme sénateur à vie. (Présentation par la rédaction de la revue Micromega)

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    Interview de Andrea Cangini, Quotidiano Nazionale (Il Giorno /Resto del Carlino/La Nazione), 23 ottobre 2008

    Président Cossiga, pensez-vous qu’en menaçant d’utiliser la force publique contre les étudiants Berlusconi ait exagéré ?

    « Ça dépend, s’il croit être le président du conseil d’un État fort, il a très bien fait. Mais puisque l’Italie est un État faible, et que dans l’opposition il n’y a plus le granitique PCI mais l’évanescent PD, je crains que les paroles ne soient pas suivies par les faits et que donc Berlusconi doive faire la grimace. »

    Quels faits devraient suivre ?

    « Maroni devrait faire ce que j’ai fait quand j’étais ministre de l’Intérieur. »

    C’est-à-dire ?

    « En premier lieu, faire sembler de céder devant les lycéens, parce que pensez à ce qui arriverait si un jeune était tué ou restait gravement blessé … »

    Les universitaires, au contraire ?

    « Laisser faire. Retirer les forces de police des rues et des universités, infiltrer le mouvement avec des agents provocateurs prêts à tout et laisser pendant une dizaine de jours les manifestants dévaster les commerces, mettre le feu aux autos et mettre les villes à feu et à sang. »

    Et après ?

    « Après, fort du consensus populaire, le son des sirènes des ambulances devra surpasser celui des voitures de police et des carabiniers. »

    Dans quel sens ...

    "Dans le sens que les forces de l’ordre ne devraient avoir aucune pitié et les envoyer tous à l’hôpital. Ne pas les arrêter, il y a tant de magistrats qui les remettraient tout de suite en liberté ! mais les frapper et frapper aussi les enseignants qui fomentent les troubles. »

    Même les enseignants ?

    « Surtout les enseignants »

    Président, ce que vous dites est un paradoxe, non ?

    « Je ne dis pas les anciens, certes, mais les jeunes maîtres, oui. Se rend-on compte de la gravité de ce qui est en train de se passer ? Il y a des enseignants qui endoctrinent les enfants et les font descendre dans la rue : une attitude criminelle ! »

    Et vous-rendez vous compte de qui se dira en Europe après une affaire de ce genre ? « L’Italie retourne au fascisme” dira-t-on.

    « Franchement, c’est la recette de la démocratie : éteindre les flammes avant qu’elles ne deviennent un incendie. »

    Quel incendie ?

    « Je n’exagère pas. Je crois vraiment que le terrorisme revient pour ensanglanter les rues de ce pays. Et je ne voudrais pas qu’on oublie que les Brigades Rouges ne sont pas nées dans les usines mais dans les universités. Et que les slogans dont ils usaient ils les avaient testés auparavant dans le mouvement étudiant et la gauche syndicale. »

    Il est donc possible que l’histoire se répète ?

    « Non, ce n’est pas possible, c’est probable. Pour celà, je dis : n’oublions pas que les BR sont nées parce que le feu n’a pas été éteint à temps.s

    Le PD de Veltroni est du côté des manifestants.

    « Mais regardez, franchement, moi, Veltroni qui descend dans la rue avec le risque de se prendre des coups, moi je ne le crois pas. Je le vois mieux dans un club réservé de Chicago à applaudir Obama… »

    Il n’ira pas dans la rue avec un bâton, certes, mais politiquement…

    « Politiquement, il est en train de faire la même erreur qu’a faite le PCI au début de la contestation : il appuie le mouvement en se donnant l’illusion de le contrôler, mais quand, comme c’est logique, ils seront à leur tour dans le collimateur, ils changeront radicalement de registre. Ce qu’on a appelé la ligne de fermeté appliquée par Andreotti, Zacccagnini et moi-même, c’est Berlinguer qui la voulait… Mais aujourd’hui, c’est le PD, un ectoplasme dirigé par un ectoplasme. Et même pour cela, Berlusconi ferait bien d’être plus prudent. »

    (31 ottobre 2008).

    ici

    Tout ça pue la merde brune.