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Beyrouth : "On dirait que c’est encore pire qu’en 1982"

Publie le lundi 17 juillet 2006 par Open-Publishing
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de Al Faraby

Dans la banlieue sud de Beyrouth, les intenses bombardements israéliens renvoient les habitants qui n’ont pas fui aux années noires de la guerre civile et de l’invasion israélienne de 1982.

Après les raids aériens, de nombreux bâtiments ont été rasés autour des bureaux du Hezbollah. Aux alentours, dans les rues désertées, des tas de gravats ou des voitures endommagées bloquent le passage.

"On a l’impression que le monde entier nous regarde nous faire massacrer", explique Ali al Amin, un ingénieur de 40 ans. Si beaucoup de familles ont déjà fui les lieux, lui est resté dans sa maison, avec sa soeur et sa mère. Il n’a nulle part d’autre où aller.

"Entendre les explosions était terrifiant. Nous n’avons pas pu dormir de la nuit et nous craignions que cela allait s’amplifier. C’est une vraie guerre maintenant", poursuit Amin.

Les rares passants qui se déplacent encore dans les rues de la banlieue sud de Beyrouth confient que l’ampleur des destructions leur rappelle l’invasion du Liban, en 1982. Israël avait alors bombardé le sud et l’ouest de Beyrouth après une offensive terrestre.

"On dirait que c’est encore pire qu’en 1982. Les gens, particulièrement les femmes et les enfants, sont même terrifiés et restent dans les abris", constate Jamil Khalifeh, 39 ans.

"Mais je suis habitué à ça et nous n’avons nulle part d’autre où aller. Nous restons", dit-il.

Hassan al Najar, 69 ans, confirme le sentiment de Khalifeh. Mais selon lui, les attaques du Hezbollah contre Israël leur permettent "de garder le moral et la tête haute".

Selon plusieurs témoins, des militants du Hezbollah ont fait des tours dans le quartier pour estimer les dégâts. Ils ont aussi vu des familles évacuées dans des camions vers les autres quartiers de Beyrouth.

Habillés en orange, des membres du Courant patriotique libre, dirigé par Michel Aoun, y ont distribué du pain et du lait aux familles évacuées.

Des centaines de familles du sud du Liban et du sud de Beyrouth ont déjà quitté leur domicile. Sans autre refuge, beaucoup ont rejoint une des écoles de la capitale ouvertes pour les accueillir. Mais les travailleurs sociaux estiment que ces abris ne disposent pas des services de base.

"Ils n’ont pas assez de couvertures, de draps, de matériels médicaux", a déclaré Ghassan Marakem, un des volontaires.

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3233

Messages

  • C’est exactement ça , vous vous faite assassinés , femmes , enfants , adultes et viéllards sans dicernements , et le monde vous regarde comme en 1982 .Un état térroriste tient le monde par les couilles et ce depuis 50 ans , et avec les malades a bords du vaisseau USA cela va aller de pire en pire car les objectifs sont , pour Israel et l’Amérique , tout sauf la paix .Je pense que si c’était leur but cela se saurait...depuis le temps ! MARCO