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Blocus : rapport de Cuba à l’ONU - 2007

Publie le vendredi 21 septembre 2007 par Open-Publishing
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RAPPORT DE CUBA SUR LA RÉSOLUTION 61/11 DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS
UNIES

« Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à
Cuba par les Etats-Unis d’Améique »

Juillet 2007

TABLE DES MATIÈRES

1. Introduction.

2. Application du Plan Bush de recolonisation de Cuba. Recrudescence du blocus.

3. Préjudices causés aux différents secteurs de l’économie et de la société
cubaines. Préjudices causés par l’extraterritorialité du blocus.

4. La section 211 de l’Omnibus Consolidated and Emergency Supplemental
Appropriations Act, 1999, et les nouvelles agressions dans le domaine des
marques commerciales.

5. Préjudices causés au peuple étasunien, à d’autres peuples du monde, ainsi
qu’aux organismes et organisations internationaux.

6. Conclusions.

1. INTRODUCTION

Dans un document du 6 avril 1960 (déclassé en 1991), soit un an avant l’invasion
organisé par les USA contre Cuba, Lester Dewitt Mallory, alors secréaire d’Etat
adjoint aux Affaires interaméicaines, écrivait dans un méorandum discuté à une
rénion dirigé par le président en personne : « Il n’existe pas d’opposition
politique efficace àCuba ; le seul moyen prévisible dont nous disposons donc
aujourd’hui pour réduire le soutien interne à la Révolution, c’est le
désenchantement et le découragement basé sur l’insatisfaction et les difficulté
éonomiques. Il faut utiliser au plus tôt tous les moyens concevables pour miner
la vie économique cubaine, refuser de l’argent et des livraisons au pays en vue
de réduire les salaires réels et monétaires, ce qui provoquerait la faim, le
désespoir de la population et le renversement du gouvernement. »

Quarante-sept ans après, la politique du gouvernement étasunien vise toujours à
« provoquer la faim, le désespoir de la population et le renversement du
gouvernement » à Cuba en vue de la faire revenir à la situation néocoloniale où
elle fut maintenue pendant plus d’un demi-siècle.

Les deux tiers des Cubains sont nés et ont vécu sous les effets de cette
politique, devant souffrir, survivre et se développer dans les conditions très
difficiles que leur impose la seule superpuissance qui cherche à annihiler leur
résistance et à liquider l’exemple de dignité et de souveraineté que donne la
nation cubaine.

Bien que l’Assemblé générale des Nations Unies ait adopté le 8 novembre 2006, la
résolution demandant la levée du blocus économique, commercial et financier
appliqué à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique à la majorité écrasante de ses
membres et qu’elle ait voté à quatorze reprises antérieurement cette juste
revendication, l’administration étasunienne a intensifié ses actions contre le
peuple cubain.

A rebours de la volonté formelle de la communauté internationale, Washington a
adopté de nouvelles sanctions éonomiques ; a intensifié sa traque des activités
des entreprises et des transactions financières internationales de Cuba, dont
celles destinées au paiement de ses obligations devant les organismes des
Nations Unies ; a volé de nouvelles marques commerciales et de nouveaux millions
des fonds cubains mis sous séquestres aux USA ; a adopté des représailles encore
plus dures contre ceux qui font du commerce avec l’îe ou ont avec elle des
échanges culturels et touristiques ; a exercé des pressions encore plus fortes
sur ses alliés pour les contraindre à conditionner leurs relations avec Cuba à
l’objectif de « changement de régime » qui sert de fil conducteur à sa politique
hostile, et a augmenté à des niveaux sans précédents le soutien financier et
matériel qu’il accorde aux actions visant au renversement de l’ordre
constitutionnel cubain.

Tout ceci a été facilité grâce à l’application rigoureuse du Plan Bush,
autrement dit du plan de recolonisation de Cuba, et des mesures contenues dans
sa seconde mouture du 10 juillet 2006, qui inclut même un chapitre secret
relatif à des actions secrèes.

En vue de favoriser l’internationalisation de cette politique de blocus
illégale, le proconsul chargé de la recolonisation de Cuba, Caleb McCarry a
exercé de fortes pressions dans plusieurs capitales en vue d’obtenir un appui à
cette politique.

L’administration étasunienne a aussi intensifié ses tentatives de fomenter la
subversion à Cuba par l’intermédiaire de ceux qui sont disposés à vendre leurs
services en échange d’une partie des quatre-vingt millions de dollars qu’elle a
dégagé à ces fins.

L’objectif ne vise en dernier ressort qu’à priver le peuple cubain de sa
souveraineté et de son droit à l’autodétermination.

Bien que la guerre économique ait été une constante de la politique étasunienne
envers Cuba pendant presque cinq décennies, aucune autre administration n’a
atteint les niveaux d’insanité agressive de celle de George W. Bush.

Les chapitres du présent Rapport résument les dommages causés par le blocus
entre le second semestre de 2006 et le premier de 2007, mettant en lumière les
actions engagés par le gouvernement étasunien en vue d’intensifier sa politique
génocidaire et identifiant certains cas qui corroborent le renforcement de son
extraterritorialité.

Comme Cuba l’a dénoncé et démontré devant de nombreuses instances, le blocus
constitue un acte de génocide, aux termes de l’alinéa c) de l’article II de la
Convention de Genève pour la prévention et la répression du crime de génocide,
du 9 déembre 1948, et un acte de guerre économique, selon la définition donnée
dès 1909 par la Conférence navale de Londres. Il constitue aussi un composant
essentiel de la politique de terrorisme d’Etat que les différentes
administrations étasuniennes ont appliqué d’une façon systématique et inhumaine
contre la population cubaine, sans distinguo d’âge, de sexe, de race, de
croyance religieuse ou de position sociale, et qui lui a coûté plus de trois
mille vies.

Suite - et document PDF téléchargeable ici

http://vdedaj.club.fr/spip/article....

Messages

  • Bien entendu, ce blocus visant à affamer le peuple cubain et à le conduire au désespoir, selon les propres termes des USA, n’a pas soulevé à ce jour de protestation de notre gauche parlementaire, des députés, de notre presse éprise des Droits de l’Homme.

    Par contre, on trouvera des centaines d’articles et de déclarations s’élevant contre les mesures énergiques prises par Cuba pour résister et pour empêcher le développement d’une cinquième colonne payée par l’ennemi.

    Pendant plus de quatre décennies, Cuba a été le SEUL pays d’Amérique latine qui n’a pas été envahi ou brisé par l’Empire pour avoir voulu décider souverainement de son destin.
    Tous les autres (Nicaragua, Chili, Guatemala, Panama, Grenade, etc.) ont payé le terrible prix du sang avec la défaite au bout.

    La gauche française, la viellle gauche ou la nouvelle à venir, ne sera de gauche que si elle reconsidère sa position sur Cuba, qu’elle dénonce l’agresseur plus fort que les dispositions prises pour lui résister (t’as compris, Bové ?).

    Le challenge n’est pas impossible : un peu partout dans le monde, et même en Europe, d’autres partis représentés au parlement le font, des groupes de députés agissent (et le maire de Londres revient de la Havane (t’as compris, Delanoé ?).

    Mais comme le croit un certain V. D., n’aurions-nous pas chez nous la gauche la plus conne de la planète ?

    Maxime Vivas.