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Breton à Bercy, Lombard à France Télécom. Une continuité dure pour le personnel comme pour les usagers

Publie le lundi 28 février 2005 par Open-Publishing

de SUD PTT

En deux ans et demi, Thierry Breton a réussi le tour de force de
supprimer 27 000 emplois et de privatiser France Télécom. Son plan de
redressement sur 3 ans, baptisé plan TOP, qu’il ne mènera même pas au
bout, a été accompagné de mesures d’économies drastiques qui pèsent
aujourd’hui sur la qualité et le développement du réseau. Le personnel a
été particulièrement malmené, de réorganisations en restructurations
incessantes qui ont dispersé les compétences, détruit les collectifs de
travail.

Le management par le stress est devenu la règle. Et l’austérité
la norme pour les salariés, à tel point qu’aucun syndicat de France
Télécom n’a signé l’accord salarial. En parrallèle il sera versé 1,18 milliards d’euros de dividendes pour l’exercice 2004. Et tout cela alors que l’augmentation
du prix de l’abonnement va pénaliser une nouvelle fois les usagers les
moins fortunés.

Pour les agents de France Télécom, il ne s’agit donc pas du sauveur
qu’on tente de nous présenter. Ceux-ci, y compris les cadres, ne s’y
sont pas trompés en votant massivement pour les syndicats les plus
opposés à la politique de la direction de l’entreprise aux dernières élections
professionnelles de janvier 2005.

Didier Lombard, le nouveau président est un proche de Thierry Breton. Il
connaît parfaitement les revendications des salariés de l’entreprise qui
en ont assez des mobilités forcées et réorganisations incessantes, de la
stagnation de leur pouvoir d’achat, des suppressions massives d’emploi.
Il connaît aussi l’attachement des salariés à la qualité du service
rendu aux usagers. C’est autour de ces exigences que SUD présentera
l’addition au nouveau patron de France Télécom. Les échéances sociales
du mois de mars seront autant d’occasions de rappeler haut et fort les
revendications du personnel.