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C’est Ban Ki-moon qui rendra l’ONU parfaitement crédible ?

Publie le mercredi 3 janvier 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Ban Ki-moon refuse de condamner
l’exécution de Saddam Hussein

Interrogé sur la pendaison de l’ex-dictateur, le nouveau secrétaire général de l’Onu a affirmé que "la question de la peine capitale reste la décision de chacun des pays membres".

Pour sa première journée officielle de travail, le nouveau secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déjà semé le trouble mardi 2 janvier en ne réaffirmant pas l’opposition de l’ONU à la peine de mort à propos de l’exécution de Saddam Hussein.

Les Nations unies ne reconnaissent pas la peine capitale comme un châtiment légitime, une position que Kofi Annan, prédécesseur de Ban Ki-moon, a affiché à de multiples reprises lors de ses deux mandats consécutifs. L’émissaire onusien en Irak, Ashraf Qazi, l’a lui-même réaffirmée samedi après la pendaison à Bagdad de Saddam Hussein.

L’interdiction de la peine de mort

Interrogé sur l’exécution de l’ancien président irakien, Ban Ki-moon a, lui, exprimé une approche différente mardi. Il n’a fait aucune mention de l’interdiction de la peine de mort dans les tribunaux internationaux des Nations unies, ni du droit à la vie inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948.
"Saddam Hussein était responsable de crimes odieux et d’atrocités sans nom contre le peuple irakien et nous n’oublierons jamais les victimes de ses crimes", a-t-il déclaré à des journalistes. "La question de la peine capitale reste la décision de chacun des pays membres" des Nations unies, a-t-il ajouté.

A New York, sa réponse ambiguë a semé le trouble sur un éventuel changement de la position de l’ONU concernant la peine de mort et nécessité une mise au point de la nouvelle porte-parole des Nations unies, Michele Montas, qui a indiqué que Ban Ki-moon avait seulement exprimé "sa propre nuance".
"La politique de l’ONU reste que l’organisation n’est pas en faveur de la peine capitale", a-t-elle affirmé. "Toutefois, il (Ban Ki-moon, NDLR) a laissé ouverte la manière dont la loi est appliquée dans les différents pays".

La peine de mort est légale en Corée du Sud, pays de Ban Ki-moon. Elle l’est également dans plusieurs pays membres de l’ONU, comme les Etats-Unis, la Chine ou la Russie.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • Bien que tout à fait hostile à la peine de mort, je ne suis pas contre les propos du nouveau secrétaire des Nations Unies si ceux-ci servent à recréer la base des relations internationales :

     le refus de juger un pays et donc le droit à l’autodetermination et de définir son cadre légal comme l’exploitation de ses ressources. Ainsi Kofi Anan a accompli dans ce domaine certaines choses négatives. Ne pas oublier qu’il existe un conflit permanent entre la légalité des multinationales et celle des Etats.

     Ce qui accompagne cette limitation du droit des Etats est la justification des interventions armées. Cette justification revient de recréer le concept de guerre juste qui est en filigrane dans la politique de Bush (guerre préventive par exemple) et qui l’est également dans un concept comme celui de devoir ou droit d’ingérence. Il y a eu un grand pas d’accompli en matière de droit international quand on est passé du concept de guerre juste à celui de guerre légale ou illégale.

     En fait tous ces discours n’ont servi qu’à légitimer le droit du plus fort sur le faible... Et d’accompagner les agressions avec des prétextes hypocrites droits de l’hommistes...

    Je vous signale que ma position ne fait que reprendre les bases du droit international tels que les a défini Kant et qui, selon lui, permettraient entre autres d’assurer la paix perpétuelle... Ce sont également des principes à la base de la charte des Nations Unies.

    Kofi Annan a mené une politique plus que ambigue en instituant de fait une inégalité entre nations. Donc avant de juger du sud-corréen je demande à voir. cette réflexion sur la peine de mort en soi ne me paraissant pas horrifique au contraire.

    Danielle Bleitrach

  • Le nouveau secrétaire de l’ONU est issu d’un pays occupé par les Etats Unis depuis 50 ans et j’ai bien peur que ce bourgeois ait été nourri par les idées consevatrices américaines. On n’est pas au bout des surprises.......