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C’est reparti pour un tour en Iran....

Publie le mardi 15 février 2011 par Open-Publishing
9 commentaires

Alors, personne ici ne peut soutenir le régime des mollahs, mais quand la volonté de prédation sur un pays devient aussi flagrante, et que c’est incohérent à ce point ça devient drôle.

L’Iran aurait interdit son sol aux médias étrangers, mais l’AFP (agence de presse d’ETAT française) est sur place ?

L’opinion internationale du monde libre est scandalisée par... l’usage de gaz lacrymogène (c’est vrai c’est pas bien) et de "billes de paintball" (c’est très mal nous en France nos flics utilisent des flashballs !!!).

"L’opposant" de service, dans cette ignoble dictature sanglante, Moussavi, cet agneau de la paix et de la justice, est toujours en liberté et a seulement été empêché de se rendre à la manifestation ...

’Tain mais c’est des couilles-molles ou quoi ces mollahs ? ;-)) Moubarak et Ben Ali, ces grands démocrates récemment déchus amis de l’union européenne e et des USA devraient appeler M. Ahmadinejad pour lui donner des tuyaux...


Des incidents ont éclaté lundi après-midi à Téhéran entre des manifestants anti-gouvernementaux et les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, selon des témoignages concordants rapportés par des sites d’opposition réformatrice ou recueillis par l’AFP.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de billes de "paintball" (projectiles remplis de colorants) pour disperser plusieurs milliers de manifestants rassemblés en petits groupes près de la grande place Azadi (Liberté) dans l’ouest de Téhéran, selon des témoignages recueillis par
l’AFP.

Alors que ces rassemblements, interdits par les autorités, étaient silencieux au départ, certains manifestants ont commencé à crier des slogans anti-gouvernementaux, comme "mort au dictateur", "Allah akbar" (Dieu est le plus grand) ou "Ya Hossein, Mir Hossein" (allusion au nom du leader d’opposition Mir Hossein Moussavi), selon ces témoignages.
Ils ont également incendié quelques poubelles, selon les mêmes sources qui n’ont pas fait état de blessés ni d’arrestations.
Le site d’opposition réformatrice Rahesabz a mentionné des incidents similaires près de l’université de Téhéran, plusieurs kilomètres à l’est de la place Azadi.

Selon le site Kaleme.com de Mir Hossein Moussavi, les forces anti-émeutes et des bassidjis (miliciens islamistes) auraient également battu des manifestants et tiré en l’air pour disperser des rassemblements sur la grande avenue Enghelab, qui traverse Téhéran d’est en ouest pour aboutir à la place Azadi. Le site ne mentionne pas d’arrestations.
Les autorités ont interdit aux médias étrangers à Téhéran de se rendre sur place pour couvrir ces rassemblements, comme à chaque manifestation ou tentative de manifestation de l’opposition en Iran depuis 18 mois.

Les incidents sont survenus alors que plusieurs milliers de personnes étaient parvenues, au cours de l’après-midi, à se rassembler pacifiquement par petits groupes le long de l’avenue Enghelab en dépit d’une présence policière massive.

Ces rassemblements ont constitué la première manifestation publique significative de l’opposition réformatrice depuis un an à Téhéran. Ils visaient officiellement à manifester le soutien aux mouvements populaires en Egypte et en Tunisie, mais ont été interdits par les autorités qui y ont vu un "stratagème" pour manifester contre le gouvernement et ont annoncé qu’elles réagiraient "fermement" contre toute manifestation.
Les forces de l’ordre, présentes massivement sur les grandes places et les grandes artères du centre de Téhéran, sont toutefois intervenues avec modération dans un premier temps, se limitant généralement à empêcher la formation de gros rassemblements. Les manifestants ont de leur côté longtemps gardé un profil bas en évitant notamment tout slogan, selon des témoignages parcellaires recueillis par l’AFP.

Parallèlement, la police a bloqué et totalement isolé à leurs domiciles les deux principaux leaders de l’opposition réformatrice, l’ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l’ancien président du Parlement Mehdi Karoubi, qui avaient demandé l’autorisation de manifester.
Les autorités ont par ailleurs arrêté depuis jeudi une vingtaine de personnalités proches des courants réformateurs, selon les sites de l’opposition.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/iran-incidents-entre-police-et-manifestants-a-teheran-14-02-2011-1315132.php

Messages

  • Et oui ça s’appelle deux poids deux mesures...

    • Et encore, il y a bien bien pire !

      Dans le silence désespérant des médias et l’obscurité de la nuit (de mardi à mercredi) Israël a lancé des attaques contre Gaza. Deux bombes de F16 (fabriqués aux états unis) ont été lâchées sur une usine de fournitures médicales à Al-Qerem en Jabalya au nord de Gaza. Le bâtiment a été entièrement détruit ainsi que le matériel médical et les matières premières.

      Gaza est déjà en crise en raison du manque de fournitures médicales, ce bombardement signifie que les besoins médicaux les plus basiques ne pourront plus être assurés dans la bande de Gaza.

      Ce bâtiment était le 3ème plus important entrepôt de fournitures.

      D’autres attaques ont été menées sur des bâtiments de Khan Younis, Zaytoon et dans la zone de la ville de Rafah.

      À une époque où le monde observe très attentivement l’évolution de l’Egypte, les forces sionistes semblent exploiter la situation pour attaquer la population de Gaza une fois de plus.Cette fois ci ils ont attaqué des produits de première nécessité pour la population.

  • Le soulèvement du peuple iranien a déjà eu lieu en 1979. Le Shah a réprimé mais la révolution l’a chassé, c’était un agent américain comme Ben Ali et Moubarak.

    Les manifestations qui ont eu là lieu sont probablement l’oeuvre d’activistes, agents américano-sionistes, quelques centaines tout au plus qu’on a déjà vus à l’oeuvre après les elections.

    C’est intéressant de voir que les leaders de l’opposition non seulement ont pu se présenter aux elections, mais ont tout loisir de déclarer partout dans tous les médias du monde qu’il n’y a pas de liberté d’expression en Iran, sans être inquiété par les autorités jusqu’à aujourd’hui. Le pouvoir iranien au contraire doit les protéger car la majorité des iraniens les désaprouvent les accusant à raison de servir les intérêts étrangers.

  • Les Yankees se cachent de moins en moins :

    « Le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique a commencé à envoyer des messages Twitter vers Iran en persan [...] »

    L’original ici en espagnol :

    EEUU está enviando tweets a iraníes en su idioma

    Nul doute que notre presse aux ordres va raconter tout cela ! *

    Jean-François

    *Tout comme le chargement non déclaré d’armes lourdes, de stupéfiants, et de matériel de cryptographie découvert dans un avion militaire états-unien Argentine. Pris la main dans le sac les E-U jouent les imbéciles indignés. [1] ,[2]
    Vous en avez entendu parler dans l’hexagone ?

  • "Les événements en Tunisie, au Yémen et en Egypte ont remotivé l’opposition iranienne. Plus de 18 mois après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, qui avait entraîné la "révolution verte", les anciens meneurs de la contestation populaire de l’été 2009 ont tenté d’amorcer un nouveau mouvement lundi. Malgré l’interdiction de rassemblement, des milliers de personnes ont réussi à manifester dans le centre de Téhéran à l’appel de l’ex-Premier ministre, Mir Hossein Moussavi, et de l’ancien président du Parlement, Mehdi Karoubi. Officiellement, ces manifestations visaient à soutenir les mouvements populaires en Egypte et en Tunisie. Mais l’objectif était clair : dénoncer la mainmise d’Ahmadinejad sur les institutions publiques.

    Après une heure de défilé, la manifestation a viré à l’affrontement violent. Outre les nombreuses interpellations, plusieurs personnes ont été blessées –neuf dans les rangs des forces de l’ordre selon le chef de la police, Ahmad Reza Radan. Selon un bilan officiel publié mardi, deux personnes ont été tuées.
    Un pouvoir qui campe sur ses positions

    Au lendemain des événements, les réactions ont été nombreuses en Iran comme à l’étranger. Mardi matin, lors d’une session parlementaire, des députés iraniens ont appelé à "pendre" les chefs de l’opposition. Conservateurs pour la plupart, ils ont violemment attaqué les détracteurs du pouvoir les accusant de faire le jeu des "Etats-Unis et du sionisme". "Le Parlement condamne cette action américano-sioniste anti-révolutionnaire et anti-nationale des séditieux", a ainsi déclaré le chef du Parlement, Ali Larijani. Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi étaient visés, mais aussi Mohammad Khatami, l’ancien président réformateur, qui a soutenu l’opposition lundi soir. Ces trois personnalités sont d’ailleurs placées en résidence surveillée depuis plusieurs jours.

    Dès lundi soir, la communauté internationale a vivement réagi, défendant le droit de manifester et appelé les autorités iraniennes à desserrer l’étau autour de l’opposition. Ainsi, la secrétaire d’Etat américain, Hillary Clinton, a exhorté Téhéran "à suivre l’exemple égyptien" en "ouvrant" son système politique. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé l’Iran à respecter le droit de manifester pacifiquement. A son point presse de mardi, le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, a condamné "avec fermeté les violences commises à l’égard des manifestants" et "demande la libération des personnes arrêtées".

    L’Espagne se trouve, de son côté, dans une situation particulière : un de ses diplomates a été interpellé, lundi à Téhéran, alors qu’il se trouvait sur les lieux de la manifestation. Madrid attend désormais des excuses de l’Iran dans les 48 heures, menaçant l’arrêt de toute relation bilatérale. Mais l’exécutif iranien n’a réagi qu’aux déclarations d’Hillary Clinton, tentant de retourner le problème : "Les commentaires [des Américains] émanent de leur confusion en raison des changements dans la région. [Ces derniers] ont infligé un coup aux intérêts des puissances dominatrices qui appuient le régime sioniste [Israël, Ndlr]. En faisant ce genre de commentaires, ils feignent d’ignorer cela.""

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Actualite/Iran-Le-retour-de-la-revolution-verte-269613/?sitemapnews

  • il y a également un nombre important de luttes ouvrières depuis le début de l’année en Iran.

    Mais c’est pas le genre de choses pour lesquelles les médias de la bourgeoisie ont communiqué. de fait.

    La situation de l’Iran est toujours explosive pour les mêmes raisons qu’en Égypte et ailleurs , corruption, sur-exploitation des travailleurs, gros prolétariat urbain moderne, dictature, trusts bourgeois internationaux en joint-venture avec des conglomérats industriels iraniens, jeunesse formée et de bon biveau scolaire en situation précaire, etc...

    Par bien des aspects l’Iran ressemble à l’Algérie et à la Tunisie pour le type de prolétariat urbain , l’importance numérique considérable de ce dernier , ses difficultés, ses revendication sociales et ses désirs de libertés individuelles et collectives. Le pouvoir lui est basé sur un assemblage différent de domination, actuellement très divisé entre deux claques . Mais la révolte est néanmoins là, comme ailleurs dans cet arc des brasiers, la question d’en connaitre la trajectoire dépendra également de ce qui se passe par exemple en Egypte et en Tunisie.

    Et la situation en Irak également se tends, pour les mêmes raisons aussi, corruption, violence, prisonniers politiques, etc. Donc manifs là plus ciblées contre la corruption, pour les libertés politiques, protestations, etc... Je parle bien là de l’Irak et non de l’Iran.

    Aux mêmes causes les mêmes effets, rien de neuf. Que l’impérialisme américain cherche à utiliser ces révoltes pour choisir une autre caste bourgeoise ne change rien au problème rencontré.

    Je ne suis pas sur que l’impérialisme américain va pouvoir controler la poussée des prolétariats urbains modernes dans tout un arc des tempêtes qui commence à dépasser maintenant largement le monde arabe .

    C’était d’ailleurs un discours idéologique d’endiguement et de contingentement que de vouloir en faire une cause seulement arabe, le signal est diffèrent : c’est le monde arabe qui pour l’instant montre le chemin aux autres peuples même si tout peut foirer et la dynamique se retourner.

    ah juste pour le gouteux :

    une partie des travailleurs du pétrole et du gaz en Egypte en grève actuellement ont mis au milieu de revendications diverses (salaires, interdictions des licenciements, réintégration des licenciés, droit d’organisation, etc) la revendication d’arrêt des exportations de gaz à Israël.

    Il faut rappeler que Le gaz égyptien représente 40% de l’approvisionnement israélien en gaz naturel, et 15% de sa consommation énergétique toutes sources confondues, et qu’il est vendu à prix secrets , en fait sous le prix du marché (ce qui a créé des secousses en Egypte depuis longtemps )

    d’ici là qu’il y ait des grèves plus dures en Israël , ...