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CAMIF, où la mise à mal d’une coopérative.

Publie le jeudi 18 septembre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Par Michel MENGNEAU

Je fais part de l’appel que les différentes organisations syndicales ont diffusé pour sensibiliser l’opinion sur les licenciements de la CAMIF. A la suite de cette communication était prévue aussi une manifestation samedi 13 à Niort. D’autres manifs et des actions diverses sont en projet.

Une première conclusion que l’on peut tirer de cet état de fait est que le principe coopératif serait resté une bonne solution pour les adhérents et le personnel de la CAMIF si celle-ci n’avait pas été attirée par les sirènes de la capitalisation, faisant ainsi abstraction de la notion de partage qu’avaient donné ses pères fondateurs lors de la création de l’entreprise…

CAMIF
Appel commun FO, CGT, FSU, CFTC et CGC à la Manifestation du

13 septembre

par udcgt79
samedi 6 septembre 2008

Les Unions Départementales FO - CGT -FSU - CFTC et CGC appellent au
RETRAIT DU PLAN DE LICENCEMENTS A LA CAMIF

ARRETONS LA DESTRUCTION DES EMPLOIS
DANS TOUS LES SECTEURS

Ci-joint l’appel commun FO, CGT et FSU.

A diffuser massivement.

Chacun(e) connaît maintenant l’ampleur du nouveau plan de licenciements que les dirigeants de la Camif, Conseil d’Administration et actionnaire majoritaire (le fond de pension Osiris/Varde), veulent imposer. Ce sont 509 emplois directs qui sont en jeu, auxquels il convient d’ajouter des centaines d’emplois induits localement et dans tout le pays avec notamment les centaines de salariés des 17 CAT qui travaillent exclusivement pour la CAMIF.

Nos organisations syndicales n’en attendaient pas moins d’un fond d’investissement dont la vocation n’est pas le développement des entreprises et des emplois, mais la rentabilité de ses investissements à court terme et donc la réduction de la masse salariale par les licenciements.

En 4 plans dits « sociaux », ce sont déjà 800 salariés que la Camif a livrés à l’ANPE. La responsabilité de cette situation incombe bien sûr à la Direction de l’entreprise qui multiplie les licenciements sans jamais s’interroger sur les causes réelles des difficultés et proposer un plan de re-développement de son activité.

Mais cette responsabilité est aussi partagée par ceux, les dirigeants de la MAIF et d’autres mutuelles, qui ont accordé des soutiens financiers à la Camif sous une double condition :

qu’elle s’adosse à d’autres « partenaires industriels et financiers »,

que celle-ci procède à des licenciements.

Ce nouveau plan de licenciements et de suppressions d’activités commerciales n’est que la conséquence directe des précédents. Ce peut être le dernier et qui scelle définitivement le sort de la coopérative par sa disparition.

Si ces 509 emplois étaient supprimés, cela constituerait une dépression profonde et durable pour toute l’activité économique et pour l’emploi sur le niortais et le département, déjà bien touchés.

En effet, aux 509 suppressions d’emplois à la Camif, il faudrait ajouter les emplois chez les sous traitants, chez les transporteurs et dans le commerce et l’immobilier plus globalement.

Rappelons que les salariés Camif licenciés lors des plans précédents sont très majoritairement toujours au chômage.

La Camif … et tous Les autres !

Aux licenciements de la Camif, il convient d’ajouter :

 la fermeture du Centre de Tri Postal de Niort (plus de 100 suppressions d’emplois) et les conséquences de la création de « La Poste SA »

les licenciements récents découlant de la fermeture de Sandéfo

les suppressions d’emplois dans la fonction publique, conséquences de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) (25 000 dans l’Education Nationale de septembre 2008 à septembre 2009)

le développement de la précarité, dans le commerce et dans le secteur du service à la personne notamment

les licenciements récents chez Arizona Chemical (ou depuis, la Direction a dénoncé tous les accords d’entreprise)

Les licenciements récents chez PVF avec fermeture de l’entreprise

L’opération fusion qui concerne les abattoirs ARCA et qui provoque licenciements et fermeture de site (comme celui de Cholet)

Les licenciements à la CEPAM (Mauzé sur le Mignon)

Sans compter la situation secrète et inquiétante chez Heuliez

Cette liste qui n’est malheureusement pas exhaustive, montre bien la gravité de la situation. Elle montre surtout que :

Nous sommes tous concernés !

Que nous soyons salariés du privé, du public, retraité ou privé d’emploi, nous ne devons pas nous résigner ou nous isoler. Une autre politique est possible !

Nos organisations syndicales CGT, FO , FSU, CFTC et CGC se prononcent pour :

l’arrêt des licenciements dans tous les secteurs,

la ré industrialisation et la diversification des activités de Niort et du département,

la non délocalisation des entreprises du secteur tertiaire des mutuelles d’assurance et des banques,

le maintien de tous les Services Publics et l’abrogation des privatisations.

A l’heure où certains ne voudraient parler que de co-gestion des plans de licenciements et tromper les salariés en leur faisant miroiter d’illusoires dispositifs de reclassements :

il est du devoir des syndicats de mobiliser dans l’unité tous les salariés, toute la population et d’organiser la solidarité active pour exiger :

§ le retrait du plan de licenciements à la CAMIF,

§ la reconstruction de la coopérative CAMIF avec un vrai projet au sein de l’Economie Sociale, il est de la responsabilité des élus politiques de prendre position clairement pour le retrait du plan de licenciements, la relance de la coopérative et d’agir résolument en direction des dirigeants des entreprises de l’Economie Sociale et des Pouvoirs Publics

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