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CARBURANTS GRÈVES - Les dépôts pétroliers tour à tour bloqués puis débloqués
Publie le vendredi 15 octobre 2010 par Open-PublishingDepuis vendredi matin, les syndicalistes et les forces de l’ordre jouent au chat et à la souris, les premiers bloquant les dépôts de carburant, que les seconds débloquent quelques heures plus tard, sur décision de l’Élysée.
Dépôts débloqués
Le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a été rouvert sans incident, tôt vendredi matin par les forces de l’ordre. Il était bloqué depuis jeudi par des syndicalistes CGT. La trentaine de camions-citernes qui étaient bloqués sur place ont pu rentrer à nouveau dans l’enceinte pour s’approvisionner. Selon la CGT, l’intervention des forces de l’ordre s’est faite en nombre, avec une cinquantaine de camions. "On avait donné pour consigne de ne pas aller à l’affrontement. On constate que l’État est beaucoup plus prompt à la répression qu’à la négociation", a déclaré une source syndicale.
Le dépôt pétrolier d’Ambès à Bassens (Gironde), effectif depuis jeudi à 3 h 30, a été levé vendredi matin, les forces de l’ordre postées près du dépôt n’ayant pas eu à intervenir, a-t-on appris auprès de la préfecture. "Le préfet de la Gironde, Dominique Schmitt, s’est rendu personnellement sur place ce matin à 6 heures. Après un long dialogue avec l’intersyndicale, il a obtenu que l’accès aux dépôts pétroliers ne fasse plus l’objet d’un blocage, sans que les forces de l’ordre n’aient à intervenir", indique dans un communiqué la préfecture. "En contrepartie, il a autorisé l’intersyndicale à rester sur place et à distribuer des tracts aux usagers de la voirie", poursuit le communiqué.
Le dépôt de carburant Total de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), a été débloqué vendredi matin "sans problème", a indiqué une source policière. "Il a été levé à 5 heures (...). Les grévistes sont tous partis. Ils ont enlevé leur matériel et démonté leurs tentes", devant l’entrée du dépôt, a déclaré la police sans plus de précisions. Jeudi soir, les manifestants avaient voté le blocage du site jusqu’à 8 heures. "Nous savions qu’il y aurait une intervention (policière) ce vendredi et après des discussions sur place hier soir (jeudi) et dans la nuit, nous avons décidé de partir dans le calme ce matin", a expliqué Julien Pauliac, secrétaire général de l’union départementale CGT. "C’est une réussite, personne n’a été blessé mais on a touché une partie du secteur économique pour faire réagir le patronat et le gouvernement. On s’oriente maintenant vers d’autres actions dans la journée", a-t-il ajouté.
Le dépôt de carburant Total de Lespinasse, près de Toulouse, bloqué pendant trois heures vendredi matin par des militants de la CGT, a été dégagé par les gendarmes qui ont repoussé sans incidents une trentaine de manifestants.
Dépôts bloqués
Le dépôt pétrolier de La Rochelle a été bloqué jeudi vers 23 heures par une quarantaine de militants CGT et CFDT, dont des dockers, selon la direction.
Les deux dépôts de carburant de Caen et Ouistreham (Basse-Normandie), sont bloqués depuis vendredi matin par plusieurs dizaines d’opposants à la réforme des retraites. "Une centaine de camions devaient partir aujourd’hui. Seuls une dizaine ont pu quitter le dépôt" avant le blocage à 7 heures, a indiqué un responsable du site de Caen qui revendique 50 à 60 % du marché bas-normand et dessert aussi les départements limitrophes.
Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, est bloqué depuis cinq heures du matin vendredi, a-t-on appris auprès des gendarmes. Une cinquantaine de personnes participent à ce blocage et tout se déroule dans le calme, a-t-on précisé de même source.
Le dépôt pétrolier du Mans (Sarthe) est bloqué depuis huit heures du matin vendredi. Cent cinquante personnes, selon les syndicats sur place, participent à ce blocage parmi lesquelles figurent des militants CGT et FO ainsi que des enseignants Sud et FSU. "On va faire une AG sauvage tout à l’heure pour savoir si les camarades veulent continuer", a déclaré à l’AFP Alain Bourneuf, secrétaire général adjoint CGT transports pour les Pays de Loire. Avant le blocage du dépôt, plusieurs barrages filtrants avaient été établis dès cinq heures du matin autour de la ville du Mans.