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CGT : Contre la dérive raciste, régularisation des sans papiers, unité des salariés
Publie le jeudi 3 janvier 2008 par Open-PublishingDECLARATION DE L’UD CGT PARIS
– SOUTIEN AUX SANS PAPIERS GREVISTES DE LA FAIM AUCENTRE DE RETENTION DU MESNIL AMELOT ET DE VINCENNES
– NON AU TRAITEMENT DEGRADANT DES GREVISTES DE LA FAIM
– REGULARISATION ET ABANDON DES DERIVES RACISTES
– APPLICATION DES TEXTES FONDATEURS DE LA REPUBLIQUE
Récemment, la création déjà très controversée du Ministère de l’Identité Nationale et de l’Immigration qui reprend ouvertement à son compte la logique extrémiste du principe de "la préférence nationale et européenne" en élaborant une liste de métiers non qualifiés, réservés aux européens, d’autant que ces emplois sont occupés par des sans papiers.
Notre but n’est pas d’opposer les salariés les uns autres mais de dénoncer fermement cette dérive raciste et discriminatoire dans la mesure ou les recrutements doivent être effectués seulement en fonction des formations, des qualifications et des diplômes.
Nous avons de belles lois sur l’égalité des droits qui pour la plupart sont le fruit de luttes de générations de salariés. Nous exigeons du gouvernement l’abandon des dérives racistes et extrémistes et l’application des textes fondateurs
Article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen du 26 août 1789 : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit"
Le principe de non-discrimination est directement issu du principe d’égalité qui fut solennellement affirmé dès la révolution française comme la base fondamentale de tout régime démocratique
Le Préambule de la Constitution française de la 4ème République (1946) sipule "Le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés.
Ces textes ont aujourd’hui encore une valeurconstitutionnelle.
Après la seconde guerre mondiale, suite à la barbarie du régime nazi, la Communauté Internationale a mis en place les premiers instruments normatifs et institutionnels du droit international des Droits de l’Homme.
Le 21 décembre 1965, les Nations Unies vont adopter la Convention Internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. C’est le premier texte international qui traite spécifiquement de cette question, elle oblige les Etats signataires à
poursuivre par tous les moyens appropriés et sans retard, une politique tendant à éliminer toute forme de discrimination raciale et à favoriser l’entente entre toutes les races"
De 1965 à 1995 : Les lois françaises contre le racisme
1er juillet 1972 :Adoption de la loi Pleven relative à la lutte contre le racisme. Elle entraîne une répression aggravée pour les propos à caractère racistes et crée l’infraction pénale de discrimination raciale.
En 1978 : La loi "Informatique et libertés" qui crée "la Commission Nationale Informatique et Liberté" (CNIL) interdit la mention dans un fichier manuel ou informatisé de certaines données nominatives considérées comme sensibles, dont les origines raciales, politiques, philosophiques ou religieuses ou l’appartenance syndicale des personnes
En 1982 : Les lois Auroux qui stipulent qu’un salarié ne peut être sanctionné ou licencié en raison de son origine, de son appartenance à une ethnie, une nation , une race.
La France a ratifié le 28 mai 1982 la Convention n°111 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) concernant les discriminations en matière d’emploi et de profession fondées sur la race, la couleur, le sexe, la religion, les opinions politiques, l’ascendance nationale et l’origine sociale.
La directive de juin 2000 relative à la mise en oeuvre du principe de l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique
La directive de novembre 2000 portant sur la création d’un cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail
Paris le 02 janvier 2008