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Le mercredi 9 novembre 2005 fut une journée d’action syndicale départementale unitaire, pour la défense des droits et libertés à l’entreprise et dans la ville qui a réuni 1500 personnes.
Devant la situation sociale actuelle, une délégation CGT DRANCY a demandé à être reçu par les élus municipaux.
M. MARTINOT, élu maire adjoint chargé du Commerce et artisanat - Politique de la ville, a entendu la CGT Drancy qui précisait dans sa déclaration que ce n’est jamais en restreignant les libertés qu’on assure l’autorité publique.
Quand dans une démocratie, pouvoir et directions d’entreprise refusent de prendre en compte ce qui s’exprime dans les manifestations et dans les grèves, lorsque les gouvernants refusent d’écouter et d’interpréter comme il le faudrait des consultations politiques, cela nourrit fatalisme, désespérance et violence.
Cette crise n’est ni celle de l’immigration, ni celle de la jeunesse, ni celle des banlieues. Elle est avant tous une crise sociale, révélatrice des fractures qui se sont creusées depuis vingt ans, suite aux politiques menées.
La CGT indiquait qu’il faut répondre, sans attendre, par le dialogue et la démocratie aux urgences sociales dont celles prioritaires liées à l’emploi.
En lien, nous avons donc demandé que l’on respecte la décision du conseil municipal voté en 2003 à l’unanimité sur les moyens de la Bourse du Travail permettant la mise à disposition d’un agent administratif pouvant répondre aux attentes et aux besoins des Drancéens.
Les 33 000 salariés de la ville, qui contribuent par 12 millions d’euros de taxe professionnelle au budget de la municipalité, doivent retrouver dans les subventions de fonctionnement, pour les organisations syndicales et la bourse du travail, les 0,7% de la Taxe professionnelle perdues depuis 2001 par une décision politique en décalage avec la situation sociale de terrain à Drancy. Le gouvernement de notre pays vient, lui, de restaurer les contributions aux associations supprimées ces dernières années.
Les chômeurs et les salariés de Drancy ont des besoins sociaux que la bourse du travail satisfaisait pour la part qui la concerne. Dans le contexte social actuel, la politique consistant à ignorer leurs besoins est mal venu, mal perçu et, à terme, dangereuse pour la cohésion sociale sur notre commune.
Notre action de tous les jours auprès de tous les salariés de la ville nécessite un effort syndical, social et associatif à partir de la bourse du travail conjugué à une action impulsée par une politique économique locale lisible et soucieuse d’être au plus proche des nécessités vécus par nos concitoyens.
Nous avons indiqué qu’il n’existait aucun lieu de non-droit en France, pas dans les entreprises ni dans notre ville.
L’élu nous a assuré qu’il transmettrait nos revendications.
Nous avons précisé que le dialogue social est une nécessité fondamentale que la municipalité doit prendre en compte et que nous informerions la population de la position municipale. Nous avons rejoint le mouvement syndical et associatif de Drancy en action dans le département pour rencontrer le représentant de l’Etat afin de porter à sa connaissance la situation de certaines bourses du travail dans notre département.
Drancy, le 10 novembre 2005