CHASSE OUVERTE TOUTE L’ANNEE

Rien décidément n’échappe à la répression dans ce pays, pas même la création artistique.

Dans la commune de Billières (Pyrénées Atlantiques) le maire avait souscrit à la réalisation d’une fresque en hommage, et en résistance aussi, aux familles de sans papiers expulsés du territoire.

Le préfet, un dénommé Philippe Rey, avait immédiatement vu rouge(euphémisme) et demandé, sans doute par référé, la disparition de l’ouvrage. Dommage pour lui, les juges l’avaient envoyé aux champs ce qui, dans cette belle région, ne constituait pas une sanction désagréable !

Mais le bonhomme, sans aucun doute zélateur du blond brun Hortefeux, n’est pas resté aux champs bien longtemps et a pris soin de saisir le Tribunal Administratif de Pau lequel ne s’est pas grandi, loin s’en faut, en jugeant que le maire avait bafoué son devoir de neutralité vis à vis de la politique gouvernementale.

Dans quelle dictature nous trouvons nous aujourd’hui pour que pareille décision puisse tomber d’une instruction d’un Tribunal Administratif. Je n’ai entendu aucun mot d’un opposant au régime actuel dénoncer cette ignominie ; il va être temps de sortir de cette sorte de bienséance qui conduit à ne plus utiliser les mots véritables qui caractérisent les hommes et les situations. Le pays est dirigé par des fachos et la République n’est plus.

Quant au représentant de l’Etat à la chasse à l’homme dans les Pyrénées Atalantiques, c’est semble-t-il un garçon soucieux de respecter les objectifs que lui fixe son ministre au regard des expulsions.