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CNE : bilan après 16 mois
vendredi 29 décembre 2006. cf citron vert
Le gouvernement claironne un "recul du chômage" dont la seule base scientifique tient désormais de la méthode Coué [1], recul qu’il explique « par la réussite des différentes facettes du plan de cohésion sociale : emplois aidés ..., meilleure coopération entre Assedic et ANPE, suivi personnalisé des chômeurs, soutien à la création d’entreprise... » (source Le Figaro).
Il est peu question en revanche du CNE qui « poursuit sa vie » et représente 8,2 % des emplois dans les entreprises de moins de 20 salariés avec un cumul de 745 000 intentions d’embauche en CNE, d’août 2005 à novembre 2006.
Seize mois après sa création en août 2005, après le fiasco que l’on sait de son petit frère le CPE, après les différents avatars juridiques dont il est l’objet [2], qu’en est-il réellement de la survie du CNE [3] ?
Cette période de seize mois est intéressante car elle permet de survoler une année complète et, également, de pouvoir comparer une période saisonnière de 3 mois (septembre-octobre-novembre) par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente.
Ainsi l’ACOSS [4] publie chaque mois une estimation des intentions d’embauche en CNE [5] des entreprises. Dans son communiqué de presse du 15 décembre, elle commente les chiffres de novembre 06 et dresse un bilan des seize mois d’existence du CNE.
Duquel bilan, il ressort ... pas grand-chose. Ce qui nous intéresserait, par exemple, ce serait de savoir en quoi le CNE a pu être (ou non) facteur de création d’emplois et à quelle hauteur ? « Les embauches en contrat long des entreprises de moins de 20 salariés continuent une progression amorcée en 2004 ; elles augmentent de 4,1% en septembre-octobre-novembre par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente. » nous dit l’Acoss, sans s’étendre sur le sujet. Et pour cause ...
... Un examen attentif des tableaux et courbes de la page 4 du rapport de l’Acoss nous montre en effet que la courbe des "CDI y compris CNE" [6] subit une (très) légère inflexion ascendante à partir d’août 2005 (alors que la courbe des "CDD longs" reste sensiblement constante). On voit surtout qu’à partir du même mois d’août 2005, la courbe des "CDI hors CNE" subit quant à elle une chute sévère, suivie d’un léger redressement fin 2006. [7]
Conclusion : le CNE n’a pas (ou très peu) créé d’emplois : il s’est contenté de précariser les CDI.
A ce propos, l’Humanité publiait le 23 décembre un reportage sur « le contrat nouvelle embauche devenu le quotidien de centaines de milliers de salariés »
[1] Nous ne revenons pas sur ce que cela nous inspire
[2] Voir notre précédente brève sur le sujet ...
[3] ... et notre article de mai 2006.
[4] ACOSS : Agence centralisée des organismes de sécurité sociale = caisse nationale des Urssaf
[5] Attention : seules les intentions d’embauche par Internet sont enregistrées dans ces données (56% des déclarations)
[6] Les CNE sont considérés comme des CDI
[7] On trouvera également dans ce communiqué de l’Acoss des précisions sur la répartitions des CNE par secteurs d’activité ou par régions.
Messages
1. CNE : bilan après 16 mois , 2 janvier 2007, 12:12
Dans la lutte anti-CPE on savait parfaitement que le CNE devait être retiré tout comme le CPE mais voilà...Les dirigeants de tous bords on préféré arrêter le mouvement là et attendre les élections pour le CNE.On voit le résultat qui était plus que prévisible !!Trahison de la part des dirigeants ? OUI !!!
François.
1. CNE : bilan après 16 mois , 2 janvier 2007, 13:47
C’est avec des commentaires de ce type -1 an à peine - aprés la mobilisation et la victoire contre le CPE- qu’on réécrit l’histoire.....
Dire qu" les dirigeants..ont préféré arrêter le mouvement...et attendre les élections.. ..trahison"
c’est véritablement méconnaitre l’état des forces sociales dans la lutte contre le CPE ...c’est voir les réalités du terrain avec des lunettes déformantes ...Il ne suffit de vouloir mobiliser par des mots d’ordre ou des slogans pour qu’une véritable mobilisation ait lieu ! F.B
2. CNE : bilan après 16 mois , 4 janvier 2007, 11:51
désolé FB mais ce que tu dis est entièrement faux et oui les orgas ont confisqué le mvt de printemps, la CGT y a pris une bonne part. Evidemment je n’évoque pas le cas des jaunes d la CFDT. Je suis un gros flemmard alors je te fais un copier/coller de ce que j’en dis : ce que j’adore avec la CGT c’est leur SO dans les manifs... Quand par exemple au printemps ils tabassaient puis livraient des jeunes jugés trop énervés aux forces du K. La CGT qui n’a pas appelé aux débrayages (ou si peu...) pendant le CPE, la CGT qui a suivi au bout de tant de temps le mvt du printemps pour lui donner le coup de grace en se retirant dès le retrait du CPE annoncé par Villepin. Cette CGT qui a couru après la lutte du printemps clamant partout que c’était une victoire, en se félicitant de cette victoire (sic) en s’autocongratulant satisfait qu’elle était de cette "bataille historique" Pfffffffffffff On avait pas besoin de vous quand on était 100 000 dans la rue, et surtout on avait pas besoin de vos 500 000 sandwich merguez/manu chao et de votre SO a la solde de Sarko (cf la petite réu au ministère de l’Intérieur avant la manif de Nation). Vous avez artificiellement gonflés nos rangs, les rangs d’une lutte qui prenait la forme de l’autonomie et de la réappropriation de nos espaces. Chose que vous ne faites plus depuis longtemps. 8 nuits d’affrontements non stop pour reprendre la Sorbonne, des centaines d’arrestations, une grille d’acier finalement pour protéger la vieille institution, a Rennes, Poitiers, Toulouse réappropriation de l’espace public, blocages des axes de communication, manifs sauvages et rassemblements spontanés, extension de la lutte aux précaires et intermittents, actions coup de poing, péages gratuits, tracts dans les usines, sur les marchés etc. Nous voulions plus que le CPE et nous étions en position de l’obtenir : CESEDA, CNE, LEC et renversement de ce GVT même si cela passait par l’affrontement direct. Oui l’ETAT A EU PEUR pour la première fois depuis longtemps, lorsque les incendies se multipliaient en plein Paris (Nation, Sèvres Babylone, Sorbonne, cours de Vincennes...) et que les banlieues remettaient ça aussi (sevran, Ivry, saint denis, meaux...). Tout ce que vous avez fait c’est être utilisé par l’Etat pour gonfler le nombre de manifestant artificiellement et une fois l’os a ronger laissé au clebs (le C’PEU) vous êtes rentrés chez vous faisant croire à la population via le 20h que la lutte était terminée. Or c’était FAUX !! C’PEU c’est trop peu, vraiment trop peu. CESEDA, CNE, LEC et SARKO dehors. J’espère que vous saurez vous remettre en question a la CGT par rapport au mvt du printemps (et non comme on entend dire en permanence "mvt anti CPE"), même si je n’en suis pas sûr.
2. CNE : bilan après 16 mois , 2 janvier 2007, 15:27
communiqué de la CFDT, de la CGT, de FO, de la CFTC , de la CGC, de la FSU, de l’ UNSA, de Solidaires (Union syndicale), de l’ UNEF, de l’ UNL, ..., du 8 avril 2006
Communiqué de Presse Unitaire
Journée d’action du 11 avril :
RdV 8 h devant LAVERA
CFDT - CGT - FO - CFTC - CGC - FSU - UNSA - Solidaires
UNEF - UNL - FIDL - Sud Etudiants - Coordination Etudiante
Toujours plus mobilisés, toujours plus déterminés,
toujours plus unis, le CPE doit être abrogé !
Les Unions Départementales CFDT - CGT - FO - CFTC - CGC - FSU - UNSA - Solidaires et les Syndicats d’étudiants et lycéens se préparent à la nouvelle journée d’action du 11 avril.
Elles souhaitent donner un signe fort au Medef, au Gouvernement et aux parlementaires en accentuant la pression sur une cible économique dominante dans le département.
Elles donnent rendez-vous à 8 H devant le site pétrochimique de LAVERA
http://www.millebabords.org/article.php3?id_article=3981
malgre les cars loués,les etudiants et travailleurs mobilisés au matin du 11 avril a Marseille,prets a bloquer le site de Fos,les confederations syndicales ont suspendu l’action au nom de la victoire...