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COMORES / FRANCE : L’IMBROGLIO

Publie le lundi 23 juin 2008 par Open-Publishing
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Un kwassa kwassa (bateau de fortune) qui transportait 30 personnes a été intercepté près de Sada (Mayotte), vendredi matin.
Le passeur présenté en comparution immédiate samedi 21 juin, a écopé de 12 mois de prison ferme et de 10 ans d’interdiction de séjour sur le sol français. Les autres passagers ont été reconduits à la frontière.
Un proche du passeur se trouvant à Anjouan (île la plus proche de Mayotte) a déclaré : « Cette interdiction de séjour sur le sol français, c’est de la comédie. Il fera comme Abdou Bacar ».
En effet Abdou Bacar le frère du dictateur déchu (Mohamed Bacar) se trouve en ce moment sur le territoire français à LA REUNION, alors qu’il était interdit de séjour sur le territoire français pour avoir tenté d’entrer illégalement à Mayotte.
Espérons que le passeur ne commettra pas d’actes graves à Anjouan après la prison, car c’est une condition suffisante pour ne pas être renvoyé aux comores.

Le 6 avril dernier, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a rejeté une demande d’asile en France du colonel Bacar au motif que « les intéressés ont commis aux Comores des faits graves qui les excluent du bénéfice du statut de réfugié en France », tout en excluant son renvoi aux Comores en raison des risques de persécution.

Le procureur général François Basset rejette la demande d’extradition aux Comores, car les "faits allégués par les autorités comoriennes ne sont pas articulés" et, pour certains, n’apportent pas "un début de commencement de preuve".

Le procureur ne fait-il pas une lecture partiale de la décision de l’Ofpra ?

Bacar peut maintenant s’appuyer sur la déclaration du procureur général pour faire appel de la décision de l’Ofpra.

Laissez-moi rire.

F. NAIL

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