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COMORES / FRANCE : MAYOTTE LE RWANDA COMORIEN

Publie le mercredi 6 août 2008 par Open-Publishing

LE VISA GENOCIDAIRE

Année 20007(année jugée non meurtrière) : Liste non exhaustive

08/01/07 : Embarcation transportant des migrants en provenance des Comores chavire au large de l’île française de Mayotte (océan Indien) : 2 morts et 19 portés disparus

21/07/07 : Embarcation transportant des migrants en provenance des Comores chavire au large de l’île française de Mayotte (océan Indien) : 2 morts et 27 portés disparus

13/08/07 : Embarcation transportant des migrants en provenance des Comores chavire au large de l’île française de Mayotte (océan Indien) : 17 morts, dont 8 enfants, et 19 portés disparus

12/09/07 : 4 morts et 15 disparus après un naufrage au large de l’île d’Anjouan (Comores) d’une barque se dirigeante à l’île française de Mayotte

04/12/07 : Une embarcation de migrants en provenance des Comores a percuté une vedette de la police française. Au moins 2 morts, et 8 disparus

L’instauration du visa Balladur en 1994 (année du génocide au Rwanda), entraîne plusieurs milliers de morts comoriens, qui tentent d’entrer à Mayotte par kwassa kwassa (embarcation de fortune de 7 mètres) sous le silence de la communauté internationale. Et pourtant, dans sa résolution 3385 (XXX) du 12 Novembre 1975, relative à l’admission des Comores à l’Organisation des Nations Unies, cette communauté internationale a réaffirmé la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli.

Le rapport déposé au sénat français le 06 juin 2001 (Rapport n° 361 (2000-2001) de M. José BALARELLO), précise que de 1997 à 2001, on estime à 4.000 le nombre de morts dû à des naufrages de kwassa-kwassa. Soit 1000 morts par an. (Proportionnellement à la population Française cela correspond à 300 000 morts français par an).

En décembre 2007, une collision mortelle entre une vedette de la PAF et un kwassa kwassa avait 2 morts et 8 disparus. Brice Hortefeux, alors ministre de l’immigration, s’était ému et avait demandé au directeur général de la Police nationale qu’une enquête de l’Inspection générale de la police soit diligentée, afin de faire « toute la lumière sur les circonstances du drame ». En fait c’était une autre façon de boucler la boucle. Il n’y aura pas de suite. Concernant cette collision, la CNDS (COMMISSION NATIONALE DE DEONTOLOGIE DE LA SECURITE) dans son rapport, condamne la méthode employée de ’’recherche à la dérive tous feux éteints’’, contraire aux règles internationales de navigation.
Le mois dernier, le naufrage d’un kwassa kwassa à quelques mètres des plages mahoraises avait fait plusieurs morts et plusieurs disparus.

Yves Jégo secrétaire d’Etat à l’outre-mer,
s’était déclaré "horrifié" par la mort ou la disparition des passagers comoriens de l’embarcation qui a fait naufrage à proximité de Mayotte et demandé la prolongation des recherches. Il n’y aura même pas « un début de commencement d’enquête ». Et pourtant plusieurs rescapés de ces naufrages parlent « d’accidents provoqués » par la PAF.
Après avoir commis des actes très graves (tortures, viol, assassinat, vol), à Anjouan, le dictateur Bacar, sa garde rapprochée, et ses ministres sont entrés très facilement, à Mayotte avec l’aide bien sûr du gouvernement français par kwassa kwassa présidentiel ou ministériel.
Dans sa fuite, le dictateur n’avait pas eu le temps de se débarrasser des caisses de munitions « portant l’adresse de l’Ambassade de France à Moroni », trouvées dans sa résidence privée.

F. NAIL