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COMORES / FRANCE :Pourquoi SAMBI a t-il pris cette décision qui nous déshonore ?

Publie le vendredi 9 mai 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Ironie du sort, lors du procès en appel du dictateur BACAR et de ses chiens de garde pour entrée illégale à MAYOTTE, leurs avocats ont dans leur plaidoirie, soulevé une autre cause de nullité de procédure.

Selon les avoués de BACAR, l’infraction d’entrée illégale sur le territoire mahorais n’est pas caractérisée car, conformément au droit international, l’île de MAYOTTE fait partie intégrante de l’archipel des COMORES et qu’à ce titre, leurs clients avaient de droit d’y pénétrer et d’y séjourner. Au demeurant anodin, ce fait mérite d’être souligné car, ces mêmes avocats s’étaient, honteusement permis de qualifier notre pays de république bananière.

Nous avons tous critiqué cette attitude insultante pour toute une nation et son gouvernement. Mais, finalement, les avocats de BACAR n’ont-ils pas raison ? Nous savons tous que depuis le débarquement, notre gouvernement n’a rien fait pour inspirer le respect et a multiplié les actes d’allégeance et de compromission à l’égard de la France. Il est tout à fait normal que nous en subissions les conséquences.

Soutien de la France au régime BACAR pendant tout son règne
Non respect par les autorités de Mayotte des mesures d’embargo imposées par l’U.A

Découverte de caisses de munitions « françaises » au domicile de BACAR
Chute dans des circonstances mystérieuses et non encore élucidées, d’un hélicoptère français dans la région de SIMA.

Attitude arrogante de l’ambassadeur de France à Moroni

Fuite de BACAR dans des circonstances, plus que douteuses
Mauvaise foi manifeste de la France dans le volet concernant l’extradition de BACAR

Au lieu de se montrer intransigeants et demander à la France, des explications claires sur toutes ces indélicatesses, SAMBI et son ministre des affaires extérieures, ont décidé de récompenser au contraire l’ancienne puissance colonisatrice. Quelle est la contrepartie à ce marché du dupe ? Personne ne le sait puisqu’il s’agit d’une affaire d’Etat. Le peuple n’a donc pas le droit de savoir. Ce qui est acquis, c’est qu’à raison de 2 à 3 rotations par jour, nos concitoyens résidant à MAYOTTE sont déversés comme des vulgaires moutons sur le tarmac de l’aéroport de OUANI. Pendant ce temps, à Mayotte comme à la REUNION, BACAR et ses sbires, bénéficient de la protection et de la bienveillance de leur maître.

Pourquoi SAMBI a t-il pris cette décision qui nous déshonore et qui constitue de surcroît une entorse grave à notre loi fondamentale ? Malheureusement pour nous, si SAMBI ne rectifie pas rapidement le tir, la mission française qui se rendra aux Comores le 14 Mai prochain, viendra signer pour toujours, l’arrêt de mort de notre jeune République.

Enfin, il faut savoir qu’il existe des pays pauvres dans ce monde mais qui se font respecter. Nos dirigeants actuels ne font rien pour inspirer et mériter ce respect. Excusez-moi, mais vu la tournure des événements, je pense que les avocats de BACAR n’avaient pas tort de qualifier notre pays de République bananière laquelle, il faut ajouter, sera pour longtemps encore, soumise aux règles obscures et malsaines de la Françafrique.

F. Nail

Messages

  • Pourquoi SAMBI a t-il pris cette décision qui nous déshonore ?

    Parce que votre SAMBI vient de recevoir un gros chèque de la France pour se montrer conciliant et que vous bien les seuls à croire en votre lamentable SAMBI.

  • Affaire Bacar : la Justice n’en sort pas grandie...

    Je suis allé assister, mercredi matin, à l’audience du procès en appel du colonel Bacar.

    J’ai rarement eu l’occasion de voir la Justice ridiculisée à ce point...

    L’accusation (le procureur Muguet pour faire simple) reproche au colonel et à ses 22 hommes d’avoir pénétré illégalement sur le territoire français à Mayotte. Accessoirement, on leur reproche également le port d’armes, en l’occurence 6 Kalachnikov, 2 Uzi et deux pistolets automatiques.

    En observateur neutre, après avoir écouté la plaidoirie de l’avocat général Michel Baud, je m’étais naïvement dit que "leurs pois étaient au feu".

    C’est alors que sont entrées en scène les avocates des prévenus, Me Marie Briot, Cécile Bentolila et Vinala Sandanom.

    Les trois jeunes avocates s’en sont donné à coeur joie : s’appuyant sur le code du séjour des étrangers et sur la convention de Genève, elles ont démonté un à un les arguments de l’accusation.

    Elles se sont notamment contentées de lire les articles du code et ceux de la convention de Genève pour démontrer que ne peut être poursuivi au pénal un étranger entré illégalement sur le territoire français, dès lors qu’il a fait une demande d’asile politique.

    Pitoyable...

    La Justice ne se grandit pas quand elle accepte d’être un instrument aux mains du pouvoir politique. L’objectif était de gagner du temps, afin calmer le gouvernement Sambi. J’allais écrire le temps d’acheter le gouvernement Sambi puisque, une fois de plus, tout s’est résolu avec un gros chèque de l’Etat français pour payer les salaires des fonctionnaires comoriens...

    Grâce à la Justice réunionnaise, le chèque a eu le temps d’arriver sur le compte du gouvernement. Et sans doute, pour partie, dans les poches de Sambi et de quelques uns de ses proches.

    La Justice pourra maintenant libérer Bacar et ses hommes. Et tant pis si elle s’est ridiculisée...

    • Je suis tout à fait d’accord de ce message et je rajoute que Sambi se fait démasquer jour après jour. Sambi doit cesser de se contredire. Le Président Sambi ne peut pas accuser son prédecesseur d’avoir retiré de l’ONU la question de Mayotte pendant qu’il accepte l’expulsion de comoriens de Mayotte synonyme d’une reconnaissance de l’île de Mayotte au sein de la France (c’est vraiment honteux et revoltant pour tout comorien digne de ce nom).

      Il serait temps que l’ensemble du peuple comorien le rappelle à l’ordre. Ainsi, je fais appel à tous les vrais compatriotes à manifester contre l’arrivée des representants de la France aux Comores. Sambi doit s’expliquer sur sa décision de normaliser les relations entre les Comores et la France alors que le dictateur Mohamed Bacar est toujours sous protection des autorités françaises. Sambi nous ment depuis le début. Les autorités comoriennes doivent comprendre une fois pour toute que la France a besoin des Comores, plus que les Comores de la France. Les Comores n’ont peut être pas du pétrole mais ils possedent l’espace maritime le plus stratégique du monde. Sambi-Sarkozy-Horteufeux même combat !!!