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COMORES : KIKI PARLE

Publie le vendredi 25 décembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Interview

Mohamed Daoudou, révèle ses priorités et celle de ses amis à l’assemblée de l’Union et qui sont une loi pour préparer notre pays à faire face à l’intégration économique régionale, une loi sur la mise en place d’un système de couverture sociale au profit des plus démunis, une loi pour lutter contre la corruption et sur la réglementation des financements des partis politiques, un statut de la ville de Moroni et amorcer une grande discussion sur la question de Mayotte.

Vous êtes le directeur général des douanes, chargés d’une mission financière de l’Etat. Vous avez présentez des candidats aux élections et ils ont gagné. Pourquoi vous êtes vous immiscer dans la politique alors que les textes vous l’interdisent ?

Il est vrai que je ne suis pas un politicien mais un technicien du ministère des Finances. Mais, je ne crois pas qu’il y ait un texte quelconque qui empêche un citoyen de se battre pour son pays. Et puis, je vous rappelle que je n’étais candidat en rien.

Vous avez des partisans qui ne sont pas de la mouvance présidentielle officielle. Quelle est la signification de votre démarche ?

Je pense que ce n’est pas un péché de défendre ses idées. Toutefois, vous pouvez être sûr que les candidats que je soutiens sont des vrais sambistes qui ont publiquement affiché leur soutien aux projets et des idéaux du président de la République. Je constate, par contre, que certains qui se déclarent sambistes aujourd’hui, ont combattu violement le président notamment à propos de la loi sur la citoyenneté économique. Ce que je peux dire à ce sujet, c’est qu’à propos des “proches” ou non du régime, moi-même et un certain nombre de mes amis dans cette campagne nous faisons partis du régime. Mais nous avons aussi le droit d’exprimer notre vision dans tous les domaines pour accompagner la voie tracée par le président Sambi.
Autrement dit, on essaie d’amener un plus à la politique du gouvernement. Car nous sommes contre l’immobilisme. Et puis, tout cela n’a pas de sens. Etre “proche officiel” ou non et se contenter de suivre cela ne peut constituer une politique et ce n’est pas ce que les Moroniens et nos compatriotes en général attendent de nous. Ils veulent que le changement prôné par le président se concrétise. Par ailleurs, nous nous sommes battus par tous les moyens légaux, pour faire gagner les candidats de la couleur orange et les candidats proches du président de la République qui ont la même vision que nous. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que c’est, en partie, grâce à nous que certains des candidats du Baobab qui étaient en très mauvaises postures au départ sont parvenus à l’emporter au finish.

On vous reproche d’engager beaucoup d’argent. Quels sont vos sponsors si vous récusez que vos fonds ne proviennent des douanes ?

Il est clair que le financement de notre campagne ne provient pas de la douane. De telles méthodes relèvent du passé. La douane a changé, tout est suivi au détail près et je vous renvoie aux aides mémoires du Fmi et de la sûreté financière mondiale (la Banque mondiale). Vous faites là, gratuitement, des insinuations très graves, mais c’est de votre seule responsabilité. D’ailleurs, nous avons l’intention de porter plaintes contre toutes les personnes qui portent de telles accusations, qu’ils soient élus ou pas.
Mais très honnêtement et très précisément, les moyens que nous avons mis dans notre campagne proviennent de bonnes volontés nationales. C’est le fruit d’un réseau de relations que j’ai tissé depuis plusieurs années avec des amis qui sont dans le Btp, au sein de la diaspora, avec les “mamans” du petit marché de Moroni qui sont allées jusqu’à louer des bus pour le déplacement des partisans, les notables parmi lesquels Tonton Said Bacar ainsi que dans le domaine des services. La liste est longue mais peu après le vote elle sera rendue publique. Je tiens, par ailleurs, à dire ma reconnaissance aux agents de la Ma-mwe. A cet égard, la contribution de la diaspora n’est pas minime. Comme vous le savez, moi-même et notre candidat à Moroni Nord, Fatahu Said, nous représentons la diaspora ici. Je vous rappelle que ces amis ne s’en cachent pas parce qu’ils sont convaincus que la défense du pays et de la ville valent tous les sacrifices. Sans compter que nous avions le soutient du président Sambi et du vice-président Idi Nadhoime qui nous ont appuyés.
Par contre je vous suggère d’aller demander aux autres candidats de Moroni et d’Itsandra d’où provient l’argent qui a financé leur campagne. Certains auraient même distribués de l’argent ce que je considère comme ’acte la plus insultante dans notre jeune démocratie.

Vous n’avez de regroupement politique bien défini comment allez-vous faire pour discipliner vos amis maintenant qu’ils sont élus ?

Vous savez pour changer un pays il faut des idées et des actions. Dans ce vote notre premier objectif était de barrer la route à l’opposition qui ne propose rien. Mais mes amis et moi nous avons une vision claire de ce que nous voulons et dont certaines des grandes lignes transparaissent dans cet entretien. C’est cette vision que nous allons défendre en toute liberté et confiance à l’assemblée et ailleurs, sans sectarisme aucun. Mes amis, parmi lesquels nos élus, sont composés de personnes de tous âges, de toutes conditions, de toutes origines, et de formations diverses. C’est cette diversité qui fait que nous sommes sur la même longueur d’ondes que l’ensemble de la société et c’est ce qui nous a convaincu que nous sommes à même de réfléchir et de trouver des solutions à nombre des problèmes du pays.

Qu’est ce que vous reprochez au candidat baobab pour en aligner d’autres dans des circonscriptions difficiles comme Moroni ?

Je ne leur reproche absolument rien. Entre nous et eux, il s’agit d’une simple question de respect d’autrui. Car personne n’a le droit de dire qu’il a plus le droit de représenter la ville.
Sinon, à mon sens se sont nous même s’ils nous considèrent comme des adversaires. Nous, nos adversaires étaient l’abstention et la fraude. Et je parle en connaissance de cause car les pièces à convictions que nous avons sais auprès de leurs partisans sont aux mains de la gendarmerie et nous avons même eu à faire un recours en annulation auprès de la cours constitutionnelle. La politique cela ne se résume pas à se proclamer “proche” ou pas “proche”. Il s’agit d’idées, de stratégie et d’actions. Malheureusement quand vous regardez d’un peu plus près leur discours vous verriez qu’ils n’ont rien proposé. Ils ne faisaient que parler de moi. C’était leur unique programme : la calomnie, et la mystification.
Moi je n’ai pas été à l’école de la calomnie mais celle de nos aînés qui ont dirigés ce pays et qui m’ont appris le respect.

Votre photo avec le vice-président Idi dans Albalad, effet de communication ou message politique ?

Le vice-président Idi est un homme de grande vision et très réaliste. Il fait sans doute partie de mes plus grands amis. J’ai avec lui une parfaite convergence de vue sur plein de questions du pays et sur le rôle de la capitale, Moroni, dans le développement du pays. Je sais que certains ont tenu des propos désobligeants à son endroit. Je pense que c’est très grave et inadmissible et là ils ont touchés ma sensibilité car on ne touche pas à notre vice-président. Le 20 décembre nous avons répondu par la victoire de la couleur orange avec le soutien de monsieur Idi.

Quels sont vos projets concrets pour le pays et pour la ville ?

Nos élus vont proposer, en priorité, des lois pour la réforme fiscale pour préparer notre pays à faire face à l’intégration économique régionale. Une loi sur la mise en place d’un système de couverture sociale au profit des plus démunis. Nous comptons amorcer une grande discussion sur la question de Mayotte et enfin faire passer une loi pour lutter contre la corruption et sur la réglementation des financements des partis politiques.
Pour ce qui est de Moroni, nos élus vont s’allier avec tous les autres pour mettre en place un statut digne de la grande ville qu’est devenue Moroni qui va permettre à toutes les personnes qui ont décidé d’y vivre et de se consacrer à son épanouissement, de pouvoir y vivre en sécurité. Par ailleurs, nous comptons rapidement doter la ville de Moroni d’un incinérateur nouvelle génération dans le cadre des efforts généraux pour la protection de notre environnement.

Une dernière chose ?

Il faut garder en tête que le combat continu dans l’esprit de la “révolution orange” qui signifie propositions d’idées nouvelles, lutte contre les immobilismes et action pour changer le dur quotidien des gens et pour le développement des Comores.

Source : Al-watwan N° 1470 du 25 décembre 2009
avec http://wongo.skyrock.com

Messages

  • Nous nous sommes trompé à Moroni.
    Je suis désolé et je ne denigre aucun électeur. Chacun a fait ce que bon lui semble. Je respect le choix de ceux qui ont voté par leur volonté.
    Mais dans l’ensemble nous n’avon pas élu les bonnes personnes.
    Les partisans de KIKI ont gagné la bataille. j’espère que ça nous servira de bonne leçon pour l’avenir.
    Voyez ces paroles :

    1.une loi pour préparer notre pays à faire face à l’intégration économique régionale :
    C’est homme ne connait rien sur le plan regional et n’a aucune culture de développement.
    Ce n’est pas une loi qui facilite une intégration. Ceci me rappele la loi sur la bourka pour intégrer les musulmans de France . Quelle stupidité !!!
    Vous verrez par la suite que l’idée n’est pas un hasard, KIki est le protecteur de la France aux Comores.

    2.Une loi sur la mise en place d’un système de couverture sociale au profit des plus démunis :
    Oui Monsieur, vous pouvez aider les plus demunis avec leur argent que vous detournez dans les douanes.
    Par la corruption OUI ! En leur donnant 300,00 € à chaque éléction ça leur suffit. C’est l’équivallent de 6 mois de salaires.

    3. Une loi pour lutter contre la corruption et sur la réglementation des financements des partis politiques :
    Une loi qui legalise la corruption me semble plus adapté pour vous.
    En matière de financement politique, vous êtes la meilleure exemple. Vous venez de nous faire la demonstration.
    Mais, je me demande comment vous allez financer les parties lorsque vous ne serez plus DG des douanes.

    Au fait comment s’appelle votre partie avec Idi ?

    4.un statut de la ville de Moroni :
    La ville de Moroni dispose dejà d’un satut. On vous a pas attendu. Ne vous appropriez pas les bonnes oeuvres.
    On attend voir de quoi vos acolites sont capables à l’assemblée nationnale.

    5. amorcer une grande discussion sur la question de Mayotte.
    Mr Kiki, Nous connaisons bien vos intentions sur Mayotte.
    N’êtes vous pas celui qui a payé des mercenaires pour empecher les jeunes de Magoudjou de s’exprimer devant l’ambasadeur de France.
    De quelle discution vous parlez pour Mayotte ? La vente ou l’abandon ?
    Vos intentions avec la France sont bien connus.

    C’est Homme est trop DANGEREUX.
    La Mafia est toujours là.
    Nous le verrons d’ici peu.