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COMORES : LE VICE-PRESIDENT IDI NADHOIM SERMONNE L’OPPOSITION
Publie le samedi 23 janvier 2010 par Open-Publishing2 commentaires
Dans une conférence de presse (très détendue) tenue à l’hôtel Itsandra en début de matinée, le vice-président Idi Nadhoim entouré de membres du gouvernement et du vice-président de l’assemblée, Djae Ahamada, s’est livré à un exposé visant directement l’opposition et surtout son nouveau chef de file, le président Azali.
Après avoir fait un bref résumé des réalisations du gouvernement et de l’évolution politique des Comores de 1999 à aujourd’hui, Monsieur Nadhoim s’est étonné de voir Azali faire son retour politique. « Alors que nous l’avions toujours considéré comme un officier de réserve, nous avions été surpris par son manque d’engagement lors du débarquement militaire à Anjouan. En effet, nous nous attendions à ce qu’en tant qu’ancien chef d’Etat Major, ancien chef d’Etat et en tant que signataire des accords de Fomboni, le colonel Azali accompagne le général Salimou en mars 2008 à Anjouan. Malheureusement, il ne l’a pas fait. A l’image de ce qu’il a fait pour le pays, il était prévisible qu’il ne bougerait pas un doigt. Car il s’était mis d’accord avec Mohamed Bacar, sous sa présidence, que chacun reste sereinement dans son île. » Pour Idi il est évident qu’Azali n’a pas sa place dans la politique comorienne. « Comment expliquer ses éternels échecs aux élections ? Sa propre élection avait dû être confirmée par des juges venus du Bénin et du Sénégal. Ensuite il a perdu face à Elbacq aux élections présidentielles des îles et aux députés des îles et de l’Union. Aux dernières élections il n’a pu faire élire aucun de ses partisans CRC. A un moment donné il faut tirer les conclusions des échecs. Je lui conseillerai ainsi de retourner à Kandani, en sa qualité d’officier de réserve, si bien sûr, Dossar (ministre de la défense) qui est à coté de moi veut de lui."
Le vice-président comorien a ensuite mis en garde l’ancien chef de l’Etat contre toute tentative de déstabilisation de l’actuel régime. « Nous vous suivons de près et ne vous laisserons pas de marges de manœuvre. Nous n’hésiterons pas une seule seconde à prendre nos responsabilités face à vos tentatives. »
A propos de la tournante et de la constitution comorienne, Monsieur Nadhoim a clairement affiché les principes démocratiques du président Sambi, « qui aurait pu mettre une date de fin de mandat en 2015 dans la révision constitutionnelle par exemple et faire élire la constitution afin de rester au pouvoir ». Mais le président Sambi a voulu, selon Idi Nadhoim, laisser la population s’exprimer, en laissant l’ensemble des élus décider des sorts des gouverneurs et du chef de l’Etat. « Une décision qu’Azali n’aurait jamais osé prendre ». Djae Ahamada et le ministre Fouad ont emboîté le pas au vice-président en déclarant que l’on ne pouvait pas trouver de solutions plus démocratiques. Ils ont rappelé le renouvellement de confiance que la population a exprimé au président Sambi à chaque échéance électorale, contrairement à ce qu’elle avait habitué son prédécesseur. Pour Djae Ahamada, l’actuelle constitution est juridiquement plus « légale » que la constitution de 2001 qui avait été conçue et proposée par des putschistes et des partis politiques sans aucune légitimité populaire. Et « la révision constitutionnelle de mai 2009 stipule clairement que la date des prochaines élections seront déterminées par le congrès. Il n’y a pas à débattre dessus, la population s’est exprimé sur le sujet ». Le ministre Fouad, qui est de Mohéli, a quant à lui tenu à rappeler que « les mohéliens ont été ceux qui ont approuvé le plus largement, la révision constitutionnelle en mai 2009. » Avant de préciser que les mohéliens auront la « chance d’avoir un président ET un vice-président de Mohéli, contrairement à ses prédécesseurs grand comorien et anjouanais ». Mohamed Dossar et Nourdine Bourhane se sont enfin étonnés de voir « l’opposition comorienne accepter des articles de la constitution et en refuser d’autres alors que les comoriens ont adopté l’ensemble des articles ».
Enfin le vice-président Nadhoim s’est étonné d’apprendre que « Monsieur Azali (se soit) rendu à Mayotte pour l’arrivée de Sarkozy » Une honte pour les Comores selon lui. Avant de clore son intervention, le vice-président a tenu à mettre en garde une nouvelle fois l’ancien président des Comores, « qui n’a pas les capacités intellectuelles pour mener à lui seul une déstabilisation, car même son coup d’Etat de 1999 avait été planifié et exécuté par le colonel français surnommé Jolo ».
Rédaction wongo
Source : http://wongo.skyrock.com/
Messages
1. COMORES : LE VICE-PRESIDENT IDI NADHOIM SERMONNE L’OPPOSITION, 23 janvier 2010, 16:42
le moment est arrivé , la tournante 2010 est pour moheli avec une grande dignité sans inquietude. et reperez bien l’ussuie de secour.
2. COMORES : LE VICE-PRESIDENT IDI NADHOIM SERMONNE L’OPPOSITION, 23 janvier 2010, 23:03, par nasine
Vous avez dit opposition ?
Admettons le terme, faute de mieux, mais l’opposition aux comores mérite une autre appelation.
La colère du Vice-président n’a pas lieu d’être, ses adversaires n’ont pas les moyens d’inquiéter le régime. Ce sont des stratèges en chambre. Ils sont solidaires quand ils s’agit de dénoncer mais dispersés quand il faut faire des propositions. Ils devraient prouver leur force pendant les legislatives. Azali dont la nostalgie du pouvoir devient de plus en plus pésante, manque de stratégie même s’il peut disposer des moyens.
Alors, monsieur le vice-président, "Fay ce que vouldra"