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COMORES : Le consul français à Anjouan fait parler de lui

Publie le samedi 7 novembre 2009 par Open-Publishing

Depuis son arrivée, les plus folles rumeurs courent sur le compte du consul français. Et certaines le lient à Comores Assurance, une assurance au sérieux plutôt douteux.

La délivrance des visas a toujours été un récurent à Anjouan, mais il l’est encore plus depuis l’arrivée du consul français Frédéric de Souza. Dans Upanga n°10, en octobre, nous rapportions l’histoire d’Admael Halidi, un journaliste comorien qui avait vu son visa annulé suite à la parution d’un article mettant en doute l’honnêteté du consul. L’article sous-entendait que des « amis du consul » soutiraient de l’argent aux demandeurs de visas et c’était pour eux la seule solution d’obtenir le précieux laissez-passer.

Une nouvelle « arnaque » est en train de faire grand bruit à Anjouan : celle des Comores Assistance…Pour pouvoir venir à Mayotte, les Comoriens doivent obligatoirement souscrire une assurance, qui peut notamment leur service s’ils doivent être rapatriés ou s’ils ont besoin de soins médicaux. Il en existe deux à Anjouan. Et il semblerait, selon des nombreux témoignages, qu’il soit largement préférable de choisir Comores Assistance plutôt qu’une autre pour espérer voir son dossier accepté. « A peine arrivé à Anjouan, c’est monsieur de Souza qui a créé cette assurance avec un ami comorien » affirme une française qui habite Anjouan depuis plusieurs années. Selon elle, « cette assurance n’assure rien, et l’agence de Mayotte 11 rue du commerce n’existe pas ». Sur place, difficile en effet de trouver la moindre trace d’une agence d’assurance. Et surtout, Comores Assurance n’apparaît pas dans le fichier des immatriculations des entreprises de Mayotte de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Or, selon un agent de la CCI, « même si son siège est à Anjouan, elle doit obligatoirement être immatriculée sur place pour pouvoir travailler ».
Cette assurance si elle existe vraiment, n’aurait donc pas le droit d’exercer à Mayotte…
Toujours selon cette Française, « Les Anjouanais ont vite compris que s’ils voulaient leur visa, ils devaient s’assurer chez « l’assurance du consul », et ceci, avant le dépôt du dossier, contrairement à Moroni qui exige cette assurance seulement lorsque le visa est obtenu. Après cela, vous devez passer au « Bureau de parrainage » est déposer 75.000 fkm » soit environ 150 euros.
Difficile, dans le nuage de rumeurs qui courent sur le consul Frédéric de Souza, de distinguer la vérité du fantasme. Mais ce qui est sûr, c’est que depuis son arrivée, le mécontentement va grandissant au sein de la population et les soupçons se font de plus en plus insistants. Car ses prédécesseurs n’avaient jamais connu de tels problèmes.
Selon notre témoin, le cas de Halidi a un peu calmé les ardeurs, « les candidats au visa n’osant pas dénoncer clairement ces pratiques par crainte de ne plus avoir du visa ».
NB
Source : Upanga n°12 du 3 novembre 2009.

Via : http://wongo.skyrock.com/