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COMORES : Réflexions autour de la présidentielle « tournante » (partie I)
Publie le samedi 23 janvier 2010 par Open-PublishingLes dernières élections législatives dans notre pays ont confirmé la maturité politique du peuple comorien. Il faut également noter le sens des responsabilités dont font, de plus en plus, preuve les hommes et les femmes politiques comoriens. Dans cet océan de bonnes nouvelles et d’espoir, il ne faudrait surtout pas oublier que la marche démocratique dans notre pays est une histoire récente, d’à peine une vingtaine d’années. N’oublions pas non plus que cette marche a été, à plusieurs moments, semée d’embûches, et notamment le défi majeur du séparatisme.
Et justement, force est de constater que le mouvement séparatiste a « façonné » plus ou moins la manière dont nos dirigeants appréhendent les questions de gouvernance et la problématique des institutions de la République. Comme la Constitution de la Vème République française dont la gestation, en 1958, a été directement influencée par la guerre d’Algérie, la Constitution de l’Union des Comores est née de la crise anjouanaise. En espérant que la comparaison avec la Constitution française ne s’arrête pas là mais que les institutions comoriennes connaîtront la même efficacité, et surtout la même stabilité dans le temps.
L’un des points cruciaux qui conditionneront l’efficacité et la stabilité de cette Constitution concerne la question de la présidentielle tournante. Dans les semaines et les mois à venir, les débats politiques tourneront autour de ce sujet. Il est donc nécessaire que les responsables politiques de notre pays fassent preuve de hauteur et de dignité et que l’intérêt général prime sur les intérêts partisans.
Pour cela, il faut rappeler ici quelques évidences tout d’abord, ce que la loi des hommes a fait, une autre loi des hommes peut défaire. Ensuite, il ne faut pas résumer la question de la tournante à celle relative au droit des mohéliens à assumer, à leur tour, la magistrature suprême. Autrement dit, on peut bien réfléchir sur le bien-fondé de la présidentielle tournante et militer pour ne pas léser nos frères mohéliens sur leur droit à assurer la présidence de l’Union,
(La suite dans nos prochaines éditions)
Baker Joma Amada
France
Source : Albalad N°175 du 22-01-10 avec http://wongo.skyrock.com/