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CR voyage ségo aux Antilles par presse suisse (24h)

Publie le mardi 30 janvier 2007 par Open-Publishing

Au vent des Antilles, les voiles de la campagne de Ségolène Royal se sont singulièrement regonflées et c’est sous spinnaker que la présidente de la Région Poitou-Charentes a regagné la métropole.

Accusée de « s’être livrée à une pêche aux voix qui a dépassé les limites de l’acceptable », par les Sarkozystes qui lui reprochent aussi d’avoir affiché sa volonté de voir évoluer le statut des deux territoires « vers un projet fédéraliste, voire autonomiste », Ségolène Royal a parfaitement géré son séjour.

Flanquée de quelques vedettes du sport comme l’athlète Marie-Jo Pérec ou le footballeur Lilian Thuram, la candidate PS a multiplié les propositions séduisantes en faveur de la population locale. Elle a également puisé dans la longue et douloureuse lutte contre l’oppression qui a marqué l’histoire des îles Caraïbes pour asseoir sa popularité.

La Martinique et la Guadeloupe représentent un réservoir potentiel de quelque 600 000 voix, ce qui est loin d’être négligeable. Contrairement à Lionel Jospin en 2002, Ségolène Royal bénéficie du soutien de la députée radicale de gauche (PRG) Christiane Taubira, élue de Guyane, dont les excellents scores obtenus dans les territoires d’outre-mer avaient définitivement scellé le (triste) sort de l’ex-premier ministre français.

Ces « énergies positives » et ces instants « magiques », pour reprendre les mots de la candidate, devraient lui permettre de retrouver l’élan nécessaire pour achever cette semaine le volet « participatif » de sa campagne lors d’un grand meeting, jeudi à Grenoble.

« Aucune inquiétude »

« J’ai une campagne structurée. Il faut être patient. On ne construit pas précipitamment » assure-t-elle face aux critiques sur l’absence d’un véritable projet présidentiel. Avec, en perspective, la date du 11 février retenue par Ségolène Royal pour dévoiler à la fois les grandes lignes de son programme et quelques propositions très précises.

« Je n’ai aucune inquiétude », martèle la candidate sans se départir de l’éternel sourire qui agace tant ses adversaires. D’ici là, il lui faudra encore essuyer quelques escarmouches et gérer le retour sur le devant de la scène de son turbulent porte-parole Arnaud Montebourg.