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Candidat unitaire : pour la prochaine fois ?

Publie le dimanche 17 décembre 2006 par Open-Publishing
12 commentaires

Quel plaisir de militer depuis plusieurs mois, un moment rare dans les combats menés ces dernières années :

sentir que, même si nous n’étions pas encore trop nombreux dans les collectifs, beaucoup nous observaient avec attention et envie ;
contater qu’avec nos différentes sensibilités nous arrivions à nous mettre d’accord sur un programme écrit à plusieurs milliers de voix ;
voir que notre rassemblement était dans une phase grandissante avec l’arrivée plus que probable de nouveaux alliés (PRS et autres)...

Mais là, j’ai bien peur que ce soit rapé.

La faute à qui ?

Peut être que c’est encore trop tot, que notre mouvement est trop jeune, pas assez strucutré, manque de rêgle stricte permettant d’avancer. Quelques exemples :

 avoir accepter la présence de la LCR en tant qu"observateur" a contribué, par la diffusion de leurs compte rendus internes, a créer un climat négatif.
 ne pas établir de rêgle stricte lors des votes des collectifs n’a pas permis de rendre les résultats obtenus incontestable.
 les blocages et l’inflexibilité de part et d’autres (du PCF mais aussi des autres forces) n’a pas permis d’avancer.

Il est dommage de constater cela. Le nom sur le bulletin de vote ne devait être qu’un point minime de notre démarche : les uns en réclamant le retrait de MGB et les autres en ne lachant pas d’un pouce sur ce fichu nom ont contribués à rendre la situation très difficile.

Maintenant c’est fini, sauf si l’ensemble du Collectif national déclarait haut et fort dès lundi : "l’enjeu est trop grand, le PCF nous emmerde avec ce nom, nous mêmes nous nous sommes trompés en focalisant la dessus, donc nous décidons, dans le cadre proposé par le PC et soutenu par la mino LCR et d’autre de rentrer tout de suite en campagne, le nom le plus partagé dans les collectifs est celui de MGB et bien allons-y !". Une telle déclaration serait une énorme leçon donné au PCF. Le PCF n’a pas su faire de geste historique, il en paiera les conséquences électoralement sans doute mais aussi au sein de sa tructure avec de très nombreux ecoeurement, mais rien n’empèche Clémentine, Yves et les autres de faire ce geste.

S’ilvous plait, au nom de l’espoir, faites le, déclarez vous prêt a rentrer en campagne avec les 800 collectifs, continuer à faire vivre l’esprit de nos meetings untaires, le PC ne le fera pas, vous pouvez le faire.

Messages

  • D’accord avec toi !
    allons sans attendre !
    Mathilde

  • Pour que le conflit se soit exacerbé à ce point, il est probable que l’enjeu dépasse largement le choix d’un nom sur un bulletin.
    Le désaccord ne porte ni sur le contenu (les collectifs avaient passé ce cap sans trop de mal), ni sur la stratégie (candidature collective où tous auraient leur place avec liste de porte-paroles).

    Je fais l’hypothèse que le désaccord porte sur le type de structure que nous sommes en train de construire. Les uns sont partis sur une structure pyramidale améliorée : la structure pyramidale ayant montré ses effets pervers, on cherche à lui apporter des correctifs, directions collégiales, débats préalables, respect des minorités, majorité aux deux tiers, cependant, elle reste pyramidale, ce qui fait qu’en cas de problème le chef reste le chef.
    Exemple du domicile familial : d’abord choisi par le seul époux, puis d’un commun accord, mais l’homme tranche en cas de désaccord, et maintenant je ne sais pas trop mais il est sûrement question d’arbitrage par un tiers.

    La structure que nous cherchons à construire est d’un autre type, on pourrait parler de structure en réseau, mais elle est encore trop floue dans ses modalités pour fonctionner correctement.
    D’où la bourbier dans lequel nous pataugeons.

    Si on fait le choix d’une structure en réseau :

     On accepte les observateurs : les observateurs, dans un travail en réseau sont précieux car ils sont à la fois dedans et dehors et peuvent donc diversifier les points de vue, éviter l’effet "vase clos" où on se coupe des réalités extérieures. De plus, ils peuvent à tout moment rejoindre le réseau, ce qui l’étoffe et l’enrichit.

     On ne définit pas un corps électoral : le réseau s’enrichit au fil du temps et se modifie aussi au fil du temps (ce qui implique que les modifications doivent être acceptables et acceptées de tous participants, principe pas évident).

     On ne considère pas le vote comme un bon moyen de trancher, puisqu’on ne veut pas trancher. Voter peut bien sûr être nécessaire dans une étape intermédiaire où la structure en réseau est encore balbutiante : mais alors, le correctif observé est qu’on augmente le pourcentage nécessaire, deux tiers par exemple, simplement pour éviter de léser trop de participants, et aussi on introduit des correctifs dans le texte voté pour "consoler" les minoritaires. De plus, n’ayant pas défini de corps électoral il va être très difficile, sinon impossible que le vote éventuel soit considéré comme légitime. Il est important de préciser qu’à partir du moment où on vote, on abandonne la structure en réseau au profit d’une structure pyramidale, même si on espère que c’est momentané.

    MC

  • D’accord avec dom :

    « l’ensemble du Collectif national déclarait haut et fort dès lundi : "l’enjeu est trop grand, le PCF nous emmerde avec ce nom, nous mêmes nous nous sommes trompés en focalisant la dessus, donc nous décidons, dans le cadre proposé par le PC et soutenu par la mino LCR et d’autre de rentrer tout de suite en campagne, le nom le plus partagé dans les collectifs est celui de MGB et bien allons-y !". Une telle déclaration serait une énorme leçon donné au PCF. Le PCF n’a pas su faire de geste historique, il en paiera les conséquences électoralement sans doute mais aussi au sein de sa tructure avec de très nombreux ecoeurement, mais rien n’empèche Clémentine, Yves et les autres de faire ce geste.

    Et aussi avec MC

    « La structure que nous cherchons à construire est d’un autre type, on pourrait parler de structure en réseau, mais elle est encore trop floue dans ses modalités pour fonctionner correctement. D’où la bourbier dans lequel nous pataugeons.

     Le mouvement antilibéral unitaire est un « mouvement » ; un « mouvement » n’a pas les mêmes règles de fonctionnement qu’un parti. Partis et mouvement sont nécessaires, et complémentaires. Il s’agit de bien les distinguer et d’articuler leur action.

    • Structure en réseau ça veut dire quoi ?la cooptation tout azimut d’ou sont exclus les plus modestes,les ouvriers,les employés,les précaires.L’exclusion ou comment faire un mouvement sans les emmerdeurs qui ne pensent pas comme vous et surtout que l’on écoute avec condescence.Sans moyens financiers,sans structures sans moyens de luttes,jamais présente devant les usines,les bureaux,les quartiers et fonctionnant avec les médias officiels.

      Mais on connait déjà !C’est le PS qui fonctionne comme ça et on connait le résultat.

      La divergence fondamentale c’est que dans l’AU beaucoup se contenteraient d’une candidature de témoignage et qu’ils ne se battent pas pour gagner.

      Et cette façon de renvoyer à plus tard le changement prouve au moins une chose:VOUS N’AVEZ PAS BEAUCOUP SOUFFERT DE LA POLITIQUE DE LA DROITE CES DERNIERES ANNEES.

      Décidement il y en a qui sont d’abord anti communiste et ensuite anti libéraux,au point d’avoir peur du vote des adhérents d’un parti qui s’est engagé sans compter pour l’unité.

      Jean Claude des Landes

  • Je ne pense pas que l’infléxibilité vienne du PCF, pour ma part, si J Bové, C Autain ou Y Salesse avaient été devant, j’aurais fait campagne pour eux sans problème. C’était la règle au départ mais certains ne l’ont pas respecté et ont exclu MGB quand ils ont vu qu’elle était devant...
    Encore une fois, il fallait au départ, dire clairement que sa candidature n’était pas recevable et pas attendre les résultats pour mettre la question sur le tapis. C’est ressenti par les militants comme injuste et insultant.
    D’autre part, le PCF a toujours pris ses décisions en demandant leur avis aux militants des collectifs et/ou aux militants communistes. Il s’apprête à le faire pour la nième fois car
    MGB ne peut décider elle même de son retrait ou de son maintien : ce n’est pas une question personnelle.
    Enfin, qui , à cette heure pourrait faire consensus ??

    marjo

    • On a essayé mais le PCF a refuser cette "exclusive" . Faut pas réécrire l’Histoire non plus !

      Isabelle

    • En même temps, c’est compréhensible car c’est rentrer dans le jeu de "l’anticommunisme" : cette candidature n’est pas recevable uniquement parce que communiste ...pour un parti justement...communiste , la couleuvre paraît difficile à avaler !

      marjo

    • comme une candidature LCR ne serait pas recevable parce que LCR, tout à fait ! Evidemment que deux logiques s’affrontent !
      Celle du PC et de la LCR, partitaire, hiérarchique, militante historique ; avec elle, les comités ne sont pas fagocités par les militants, ils ne sont que l’expression majoritaire des forces majoritaires. Tout cela est parfaitement sincère et c’est comme ça que ça marche depuis près d’un siècle. Historiquement, il y a eu le PC, les compagnons de route et les mouvements associés. Et c’est toujours très sincèrement que pas mal de militants PC crient à l’anticommunisme quand on refuse cette logique, pourtant adoptée de fait par la règle du double consensus.

      La seconde logique : celle du réseau. Pas de noyau militant fixe, pas de force organisée dominante ( explosion si l’une cherche à l’être, on le vit en ce moment, et c’est parce qu’elle ne pouvait pas le devenir que la LCR - sa direction - est partie en premier) et un consensus perpétuel, mais perpétuellement remis en question. Je comprends que ça puisse en déboussoler plus d’un !

      Cette "affaire" de la candidature est basée sur un malentendu. Les mêmes deux mots (double consensus, toujours) cachent des visions de la politique, et les pratiques qui en découlent, radicalement différentes.

      C’est peut être foutu pour la présidentielle, qui n’est pas l’élection la plus importante, loin s’en faut, mais la politique ayant horreur du vide, il faudra bien s’entendre sur le sens des mots. L’avenir est-il au parti ou au réseau ?

    • Ah bon Olivier Besancenot ne se présente plus pour un parti : la LCR ???

      marjo