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Caterpillar en lutte
écrit le 19/03/2009, actualisé le 20/03/2009
Premier constructeur mondial de bulldozer, Caterpillar profite de la crise pour « dégraisser » dans sa principale implantation française.
Parmi les 22 000 licenciements prévus par l’entreprise, la direction Caterpillar des sites de Grenoble et d’Échirolles a en effet annoncé, en début d’année, la suppression de 733 postes (sur les 2 700 salarié-e-s).
La colère ayant déjà été aiguisée par 3 mois de chômage partiel (avec perte de 30% de revenu), la réaction ne s’est pas faite attendre et les salarié-e-s enchaînent, depuis, des rassemblements devant les deux sites de l’usine.
Le 26 février près de 500 salarié-e-s se rassemblent autour de pneus enflammés, bientôt rejoints par une centaine d’étudiant-e-s et précaires.
Le 27 février, l’usine est bloquée, les piquets de grèves tiennent toute la journée qui se termine par la venue des flics...
Le 2 mars, rebelote avec cantine improvisée par des étudiant-e-s et précaires venu-e-s en soutien.
Les négociations stagnent. La direction ose même faire du chantage aux futurs licenciés (on oublie vos "débordements" si vous acceptez gentiment les primes misérables de licenciement qu’on vous propose).
Le 18 mars, les salarié-e-s décident d’envahir le bâtiment. Suite à cette première occupation, et à la venue des flics, la préfecture nomme un médiateur afin d’avancer sur les négociations. En attendant, des salarié-e-s ont décidé d’occuper le site de Grenoble.... Pourvu que ça dure !
Une Assemblée Générale des salarié-é-s est prévue mercredi 25 mars, à 14h, sur le site d’Échirolles.
N’oublions pas que Caterpillar est un exemple, parmi tant d’autres, d’entreprises qui connaissent des plans de licenciement.
En Isère, le 5 mars dernier, l’usine de Fédéral Mogul (Veurey, à côté de Voreppe) se mettait elle aussi en grève pour dénoncer les licenciements.