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Ce que les riches élites dirigeantes capitalistes ont en commun...

Publie le samedi 5 juin 2010 par Open-Publishing

Alors que bientôt se déroulera les sommets du G-8 et du G-20, ce qu’il faut bien cerner c’est le schème de pensée qui anime les décideurs politiques et économiques des principaux pays capitalistes.

Et ce schème de pensée, c’est l’humaniste anglais Thomas More qui l’avait résumé au 16e siècle dans son ouvrage devenu un grand classique de la littérature mondiale "L’Utopie".

"La prospérité, disait More, ne se calcule pas d’après le bonheur de chacun mais d’après le malheur des autres."

Et More, l’homme politique, qui fréquentait constamment les riches élites dirigeantes de son époque nous montre que ces élites n’étaient pas différentes de leurs descendants qui aujourd’hui sont nos décideurs. More continue ainsi son analyse :

"Mais l’ouvrier, quelle est sa destinée ? Un travail infructueux, stérile, l’écrase présentement, et l’attente d’une vieillesse misérable le tue ; car son salaire journalier ne suffit pas à tous ses besoins du jour ; comment donc pourrait-il augmenter sa fortune et mettre chaque jour de côté un peu de superflu pour les besoins de la vieillesse ?

Ce n’est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d’abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.

C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :

Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.

Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."

Tout cela nous fait mieux voir le schème de pensée qui anime les décisions prises lors des divers sommets réunissant les grands décideurs de la planète. Et en même temps, tout cela est à nous décourager de l’être humain.