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Ce soir les parlementaires nous mettent le feu !

Publie le lundi 28 novembre 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

COMMUNIQUE SUD Culture
Ce soir les parlementaires nous mettent le feu !

Suite aux événements de ces dernières semaines dans les banlieues, plus de 200 parlementaires viennent de saisir le Garde des Sceaux afin que soient engagées des poursuites à l’encontre de chanteurs et de groupes de rap accusés d’inciter les jeunes à la haine et à la violence.

SUD Culture s’indigne d’une telle démarche qui s’inscrit dans une surenchère populiste visant à déplacer sciemment les problématiques sociales soulevées ces dernières semaines vers les thèmes de prédilection de l’Extrême droite dans l’optique des prochaines échéances électorales.

Après les immigrés, c’est au tour d’artistes - qui a aucun moment ne sont intervenus ces dernières semaines pour encourager l’action violente - d’être désignés comme " incendiaires de nos banlieues ".

La chanson française, à l’instar d’autres secteurs culturels, n’a pas attendu l’émergence de la culture hip-hop et du rap pour engendrer une multitude d’œuvres appelant tout autant à la violence, à la sédition, au mépris de l’armée et de la police... nombre d’entre elles font même désormais partie de notre patrimoine culturel.

Ces mêmes parlementaires comptent-ils faire retirer de la vente certaines chansons de Ferré, Brassens, Renaud... ? " Le déserteur " sera-t-il de nouveau interdit sur les ondes comme lors de sa sortie dans une période sombre de notre histoire contemporaine où régnait la censure... et l’Etat d’urgence ?

Pour l’heure, nous osons encore croire que non !

Dès lors, le principal tort des rappeurs ne serait-il pas d’avoir un faciès trop métissé à l’instar de cette jeunesse dont ils portent toutes les frustrations et toutes les attentes ?

Décidément, il est grand temps que les responsables politiques de notre pays mettent un terme à l’escalade nauséabonde à laquelle nous assistons et qu’enfin ils s’attellent à la mise en œuvre d’une politique nationale apte à résoudre la crise vécue dans les quartiers populaires. Politique qui ne passe ni par la répression, ni par la provocation, ni par l’utilisation démagogique et électoraliste de ces difficultés sociales.

Paris, le 25 novembre 2005

SUD Culture (Union syndicale Solidaires)

12 rue de Louvois - 75 002 Paris

Tel : 01 40 15 82 68

sud@culture.fr

http://www.sud-culture.org

Messages

  • Les parlementaires ont de la merde dans les yeux
    Alors qu’ils nous ressortent l’apprentissage de vieux chants rancis et patriotiques,dixit LA Marseillaise et tous au garde à vous !

    Je ne sais pas si c’est inconscient ou non.

    Enfin bon : le pouvoir, l’argent, les privilèges de l’Etat et les finances...

    Personnellement, j’ai envie de chier sur cette putain, cette prostituée de République, cette Démo-crature et...

    sur les sondages, miroirs de cette pseudo-démocratie

    A BAS LE TOTALITARISME

    • Bonjour,

      Les 200 n’ont-ils pas pour dieu la RIPOUBLIQUE ? C’est à dire la la république des ripoux réunis.

      Ces types qui gagnent plus de 15 000 euros par mois viennent donner des leçons de moral, ces types qui baissent les impôts pour les plus riches, qui votent des subventions publiquent aux patrons, ces types qui couchent avec le Medef en échange d’émolument extra-parlementaires, ces types qui votent au budget la suppression de dizaines d’emplis publics, ces types qui se font prendre la main dans le sac et se protègent de leur immunité de ripoux, des types qui volent l’argent public (mairie de Paris, affaire des HLM, affaire des lycées) et prennent au pire du sursis.

      Eligibles et révocables sans immunité, voilà un minumum de garantie démocratique. Ce qui est loin d’être le cas... les ripoux peuvent prospérer.

      Mohamed

  • De Boris Vian (1959)

    Monsieur le président
    Je vous fais une lettre
    Que vous lirez peut-être
    Si vous avez le temps

    Je viens de recevoir
    Mes papiers militaires
    Pour partir à la guerre
    Avant mercredi soir

    Monsieur le président
    Je ne veux pas la faire
    Je ne suis pas sur terre
    Pour tuer des pauvres gens

    C’est pas pour vous fâcher
    Il faut que je vous dise
    Ma décision est prise
    Je m’en vais déserter

    Depuis que je suis né
    J’ai vu mourir mon père
    J’ai vu partir mes frères
    Et pleurer mes enfants

    Ma mère a tant souffert
    Elle est dedans sa tombe
    Et se moque des bombes
    Et se moque des vers

    Quand j’étais prisonnier
    On m’a volé ma femme
    On m’a volé mon âme
    Et tout mon cher passé

    Demain de bon matin
    Je fermerai ma porte
    Au nez des années mortes
    J’irai sur les chemins

    Je mendierai ma vie
    Sur les routes de France
    De Bretagne en Provence
    Et je dirai aux gens :

    « Refusez d’obéir
    Refusez de la faire
    N’allez pas à la guerre
    Refusez de partir »

    S’il faut donner son sang
    Allez donner le vôtre
    Vous êtes bon apôtre
    Monsieur le président

    Si vous me poursuivez
    Prévenez vos gendarmes
    (*)
    Que je n’aurai pas d’armes
    Et qu’ils pourront tirer

    (*) il parait qu’une autre version initiale de ces 2 dernières lignes étaient :
    Que nous avons des armes
    Et que nous savons tirer.

    mais c’est peut-être une légende...

    jyd

  • NOM DE DIEU
    (le père Duchesne)
    avec des couplets écrits par les Partageux

    Né en nonante-deux Nom De Dieu
    Mon nom est père Duchesne
    Né en nonante-deux Nom De Dieu
    Mon nom est père Duchesne
    Marat fut un soyeux Nom De Dieu
    A qui lui porte haine Sang Dieu
    Je veux parler sans gêne Nom De Dieu

    Coquins filous peureux NDD
    Vous m’appelez canaille…
    Dès que j’ouvre les yeux NDD
    Jusqu’au soir je travaille SD
    Et je couch’’ sur la paille NDD…

    On nous promet les cieux NDD
    Pour toute récompense…
    Tandis que ces messieurs NDD
    S’arrondissent la panse SD
    Nous crevons d’abstinence NDD…

    Quand ils t’appellent gueux NDD
    Sus à leur équipage…
    Un pied sur le moyeu NDD
    Pour venger cet outrage SD
    Crache leur au visage NDD…

    Si tu veux être heureux NDD
    Pends ton propriétaire…
    Coupe les curés en deux NDD
    Fout les églises par terre SD
    Et l’bon dieu dans la merde NDD…

    Peuple trop oublieux NDD
    Si jamais tu te lèves…
    Ne soit pas généreux NDD
    Patrons bourgeois et prêtres SD
    Méritent la lanterne NDD…

    Si tu veux vivre mieux NDD
    Pends ton parlementaire…
    Et tous les fonctionnaires NDD
    Qui renvoient aux frontières SD
    Et tous les fonctionnaires NDD
    Qui renvoient aux frontières

    Si tu veux être heureux NDD
    Abolis les frontières…
    Coup’ les fascistes en deux NDD
    Apprends à vivre en frère SD
    Sur une seule terre NDD…

    Compagnons levons-nous NDD
    Contre la loi raciste…
    Ensemble nous pouvons NDD
    Faire échec au fascisme SD
    Gare à vous les ministres NDD…

  • LE TRIOMPHE DE L’ANARCHIE

    Tu veux bâtir des cités idéales
    Détruit d’abord les monstruosités
    Gouvernement, caserne, cathédrale,
    Qui sont pour toi autant d’absurdité
    Dès aujourd’hui vivons le communisme
    Ne nous groupons que par affinité
    Notre bonheur naîtra de l’altruisme
    Que nos désirs soient des réalités

    Debout, debout,
    compagnon de misère
    L’heure est venue
    il faut nous révolter.
    Que le sang coule et rougisse la terre
    Mais que ce soit pour notre liberté.
    C’est reculer que d’être stationnaire
    On le devient de trop philosopher.
    Debout, debout, vieux révolutionnaire}(bis)
    Et l’anarchie enfin va triompher.

    Empare toi maintenant de l’usine
    Du capital ne soit plus serviteur
    Reprend l’outil et reprend la machine
    Tout est à tous, rien n’est à l’exploiteur.
    Sans préjugé suit les lois de nature
    Et ne produit que par nécessité
    Travail facile ou besogne très dure
    N’ont de valeur qu’en leur utilité

    On rêve amour, au delà des frontières
    On rêve amour, aussi de ton côté
    On rêve amour dans les nation entières
    L’erreur fait place à la réalité
    oui la patrie est une baliverne
    Un sentiment doublé de lâcheté
    Ne devient pas de la viande à caserne
    Jeune conscrit, mieux te faut déserter

    Quand ta pensée invoque ta confiance
    Avec la science il faut te concilier
    C’est le savoir qui forge la conscience
    L’être ignorant est un irrégulier
    Si l’énergie indique un caractère
    La discussion en dit la qualité
    Entend, répond, mais ne soit pas sectaire
    Ton avenir est dans la vérité.

    Place pour tous au banquet de la vie
    Notre appétit seul peut se limiter
    Que pour chacun la table soit servie
    Le ventre plein l’homme peut discuter
    Que la nitro comme la dynamite
    Soient là pendant qu’on discute raison
    S’il est besoin renversons la marmite
    Mais de nos maux hantons la guérison.