Accueil > Centralité du partage des richesses et de la redistribution ...

Centralité du partage des richesses et de la redistribution ...

par Marc ARAKIOUZO

Publie le vendredi 23 novembre 2018 par Marc ARAKIOUZO - Open-Publishing

Certains d’entre nous pensent, à tors ou à raison, que se battre pour la survie de la planète est devenue une priorité absolue, une urgence vitale, un combat de tous les jours. Un astronome grenoblois a même rédigé un "Appel face à la fin du monde" pour exiger l’instauration d’un état corporatiste, paternaliste et autoritaire, voire néo puritain pour prendre les mesures qui s’imposent et qu’il faut nous imposer (ce texte n’est pas dirigé contre les super navires qui polluent chacun comme 55 millions de bagnoles, ni contre le projet de multiplier par 2 le trafic aérien avant 2040 mais contre les consommations de tous !). Cet appel a d’ailleurs été relayé par un autre, signé par des artistes qui prennent l’avion 25 fois par an, 10 fois pour leur travail et 15 fois pour leurs magnifiques loisirs.

Ces inepties ne me dérangeraient pas si elles n’étaient pas utilisées pour crétiniser la lutte des classes et pour cracher sur un mouvement qui pose précisément les questions centrales de la lutte des classes. Pouvoir d’achat, partage des richesses et justice fiscale sont les trois piliers fondateurs et permanents de la lutte des salariés contre la bourgeoisie...

La question des impôts indirects et des taxes sur les consommations devrait servir de repère absolu pour différentier droite et gauche. Toutes les droites, poujadistes inclus, sont pour épargner le capital et sacquer les consommateurs, multiplier les taxes et les impôts indirects inégalitaires et injustes. La vraie gauche devrait donc s’y opposer systématiquement, même lorsque les experts du capital, très rusés, utilisent des notions de bienfaisance, santé publique, protection de la jeunesse et, maintenant, écologie pour nous forcer à renoncer à nos valeurs d’égalité et de justice.

Je sais que je n’apprend rien à personne en rappelant ça... Mon but c’est que cessent ces critiques odieuses contre les gilets jaunes qui seraient de mauvais sauveurs de planète pas acceptables alors qu’ils posent le problème fondamental de la répartition des richesses.