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Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie
Publie le mardi 10 octobre 2006 par Open-Publishing12 commentaires

Che Guevara (né Ernesto Rafael Guevara de la Serna le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie) est un révolutionnaire communiste et homme politique.
La jeunesse
Né le 14 juin 1928 de Ernesto Guevara Lynch et Celia de La Serna, Ernesto Guevara de la Serna (dit « le Che » ou Che Guevara) vécut d’abord à Córdoba, la seconde ville du pays. Il suivit ensuite des études de médecine à Buenos Aires. Son enfance fut longtemps entachée par de violentes crises d’asthme. D’une famille aristocratique désargentée, Guevara reçut dès son plus jeune âge une solide instruction. Sa mère lui enseigna le français. Par la suite, ses parents quittèrent les hauts-plateaux argentins pour vivre à Buenos Aires.
En 1951, son vieil ami Alberto Granado, biochimiste et radical politique, lui suggéra de prendre une année sabbatique. De cette façon, ils purent concrétiser le voyage dont ils parlaient depuis longtemps, traversant l’Amérique du Sud sur une vieille moto Norton 500 cc surnommée La vigoureuse (La poderosa en espagnol). Guevara relate cette épopée dans Diarios de motocicleta : Notas de viaje por América Latina, qui a inspiré, avec le témoignage Con el Che por Sudamérica de son ami Granado, un film en 2004 (Carnets de voyage). Au travers de ses propres observations de la pauvreté et de l’impuissance des masses, il conclut que le seul remède aux inégalités sociales de l’Amérique latine était la révolution par les armes. Il fut conduit à considérer l’Amérique latine non comme un ensemble de nations distinctes mais comme une entité économique et culturelle. La libération de cette dernière devait nécessiter une stratégie intercontinentale. De retour en Argentine, il termina ses études le plus rapidement possible afin de poursuivre son périple en Amérique du Sud.
En 1953, il repart et atterrit au Guatemala, où il rencontre Hilda Gadea qui, le 18 août 1955, deviendra sa femme et, le 15 février 1956, lui donnera son premier enfant, Hildita Beatriz Guevara. Ils se sépareront avant le départ du Che pour Cuba.
Le révolutionnaire
En 1955, à Mexico, il fit la rencontre de Fidel Castro, chef du mouvement du 26 juillet, ou M26, admirateur du poète-indépendantiste cubain José Martí. Il fit partie des 82 hommes qui partirent avec Castro en novembre 1956 pour Cuba, sur un petit yacht appelé Granma et des 12 qui survécurent aux premières attaques subies. Ils organisèrent la guérilla contre le régime du dictateur Fulgencio Batista, sous influence américaine. El Che commença au sein de la guérilla comme médecin, mais il a prit rapidement de l’importance dans l’organisation de celle-ci. Après que les hommes du « 26 juillet » eurent repoussé les forces de Batista dans la Sierra Maestra, base de départ de la guérilla, le Che fut envoyé dans la province de Las Villas, pour couper les forces gouvernementales en deux. De là, il lança l’offensive sur Santa Clara. Batista s’exila à Saint-Domingue avant l’arrivée triomphale des guérilleros (dits Barbudos) dans la Havane en 1959.
Le 22 mai 1959, le divorce avec Hilda Gadea est prononcé, ce qui lui permet de régulariser la situation avec Aleida March, qu’il épouse le 2 juin de la même année. Il l’avait rencontrée dans la province de Las Villas.
Guevara devient alors d’abord l’un des principaux dirigeants du nouvel État cubain avec l’aide de son second Nathanael Bennoit : ambassadeur itinérant, président de la banque centrale, ministre de l’industrie.
Il s’inspira largement des théories et analyses marxistes pour mettre en place à Cuba une économie socialiste, et contribua à rapprocher l’île du bloc soviétique par la signature d’accords économiques.
Il fut confronté à de nombreuses difficultés dans ses tâches, l’économie cubaine étant souvent archaïque et décousue donc peu encline à une rationalisation des moyens de production. En outre, Guevara fit une de ses priorités de lutter contre la bureaucratie naissante.
En 1965, Guevara quitte Cuba afin de propager la révolution, soutenu par des volontaires cubains. Il se rend d’abord au Congo où il rencontre Laurent-Désiré Kabila et avec qui il organise le maquis d’Hewa Bora. Cette expérience africaine ne sera pas concluante. Rentré à Cuba, il repart pour la Bolivie où il tente de constituer une guérilla. Faute de pouvoir s’appuyer sur la logistique de ses partisans, il est finalement capturé en 1967 et exécuté à 13h10 par l’armée bolivienne, sur ordre de la CIA.
Sa mort
De nombreuses questions restent sans réponse concernant la mort d’Ernesto Guevara. Le Che était devenu gênant pour beaucoup. Une entrave même pour certains. Électron libre ingérable aux yeux des Américains, il avait également critiqué publiquement le régime soviétique, accusé de ne pas être socialiste, notamment à travers son célèbre discours d’Alger (1964) qui précédait sa dernière guérilla, mettant Castro et le pouvoir révolutionnaire cubain dans une situation délicate vis-à-vis de l’URSS. Il a été exécuté par l’armée bolivienne sous les ordres du président René Barrientos Ortuño, en présence d’un agent de la CIA, Felix Ramos, dans une petite école où il était retenu prisonnier. Le rapatriement très tardif de sa dépouille à Santa Clara (Cuba), trente ans après sa mort (1997) est dû au fait que le gouvernement bolivien avait toujours refusé jusque là de révèler l’emplacement de la fosse dans laquelle avaient été jetés les corps. Toutefois, ses proches défendent que le Parti Communiste de Bolivie a fait acte de propagande contre le Che (désigné comme un bandit) en représailles de son discours d’Alger. De fait, en Bolivie, les guérilleros devaient être nourris par les paysans qui au lieu de les cacher les dénoncèrent contre 50 000 dollars offerts pour sa capture.
Selon le géographe Yves Lacoste, l’échec du "Che" serait due à une erreur dans l’implantation géographique de la guerilla, dans une région où la densité de population était insuffisante pour obtenir le soutien paysan escompté (article de la revue Hérodote).
Le personnage
Il est indéniable que le Che a été auréolé d’un certain mystère. Son histoire lui a conféré une aura de martyr qui ne doit pas masquer la complexité du personnage. L’intransigeance du Che doit être reliée à sa conception de la révolution et de l’histoire du monde, à savoir que, pour le Che, le monde était le terrain d’affrontement permanent entre bourgeois et prolétaires, et que toute faiblesse de la part des révolutionnaires serait chèrement payée. Les défenseurs du Che soulignent pour leur part que cette intransigeance et cette violence n’étaient jamais gratuites et qu’elles étaient liées aux nécessités de la révolution. La figure de Che Guevara est très populaire à Cuba et dans toute l’Amérique latine, les représentations de Guevara à Cuba sont très nombreuses.
Controverses
Alors qu’il est considéré par certains comme un héros, notamment en raison du mythe qui s’est créé autour de sa personne, les opposants d’Ernesto Guevara, parmi lesquels on trouve la majorité des Cubains en exil ainsi que des réfugiés d’autres pays communistes, le considèrent comme un tueur et un terroriste. Un journaliste du New York Sun, Williams Myers, le qualifie même de « brute sociopathe », vision qui est partagée par un certain nombre d’autres auteurs américains. Ils soulignent que Che Guevara fut « personnellement responsable » de la torture et de l’exécution de centaines de personnes dans les prisons cubaines, et du meurtre d’un nombre encore plus grand de paysans dans les régions qui étaient contrôlées ou visitées par la guérilla. Ils estiment également qu’il était un tacticien maladroit, et non un génie révolutionnaire, n’ayant aucune victoire militaire à son actif. Certains pensent également qu’il a raté son école de médecine en Argentine, et qu’il n’existe aucune preuve de ses compétences médicales. Ernesto Guevara fut aussi l’instigateur du système cubain de camps de travail forcé, ayant créé le premier de ceux-ci à Guanahacabibes afin de « rééduquer » les responsables des entreprises publiques qui étaient coupables de diverses entorses à « l’éthique révolutionnaire ». [1] Longtemps après sa mort, le système cubain de camps servait encore à emprisonner les dissidents de la révolution.
En 2005, Carlos Santana ayant arboré un tee-shirt du « Che » à la cérémonie des Academy Awards, le musicien de jazz d’origine cubaine Paquito D’Rivera lui écrivit une lettre ouverte le fustigeant pour son support au « Boucher de la Cabaña », la Cabaña étant le nom de la prison ou Guevara a supervisé l’exécution de nombreux dissidents parmi lesquels se trouvait le propre cousin de D’Rivera. D’après ce dernier, son parent fut emprisonné là en raison de sa foi chrétienne, et assista aux exécutions d’un grand nombre d’autres chrétiens dans cette prison. [2]
Ses détracteurs arguent que contrairement à l’abondante propagande le décrivant comme un guerrier extraordinaire, il était en réalité un piètre tacticien. Il ne parvint pas à gérer l’économie cubaine durant la période où il a supervisé le quasi-effondrement de la production de sucre, l’échec de l’industrialisation et l’introduction du rationnement total dans ce qui avait été avant la dictature de Batista un des quatre pays d’Amérique latine les plus dynamiques économiquement. [3][4]
Dans "The Cult of Che", le journaliste Paul Berman critique vivement le film The Motorcycle Diaries, et montre que le culte moderne du Che occulte les épouvantables luttes sociales qui ont aujourd’hui lieu à Cuba [5]. Il donne comme exemple l’emprisonnement de dissidents , tels que le poète Raúl Rivero, qui a été finalement libéré grâce à une campagne mondiale de solidarité organisée par le Comité international pour la démocratie à Cuba dont font notamment parti Lech Wałęsa, Árpád Göncz, et Yelena Bonner.
Surnoms et pseudonymes
– « Che » est une exclamation (traduisible par « homme ») particulièrement employée en Argentine (che ven, qui signifie « viens ici toi ») et qui, par extension, est employée en Amérique centrale et à Cuba pour désigner les Argentins. Ce surnom, les années passant, ne désignera plus que le seul « Che Guevara ». Une autre hypothèse viendrait de son accent particulier. Il prononcerait donc les "s" [ch-], ce qui lui aurait valu le surnom de Che par dérision...
– Le nom de code d’Ernesto Guevara lors de son passage au Congo était Tatú. Ce mot signifie le chiffre trois en swahili, langue locale. Il fut surnommé Tatú Muganga, car il était médecin, et Muganda signifiant « celui qui soulage du mal » en swahili.
– Les noms de code d’Ernesto Guevara lors de son passage en Bolivie furent Ramón puis Fernando(après l’arrestation de Régis Debray).
– Pendant son voyage avec Granado, son surnom est Fuser venant de « Furibond » (« coléreux ») et de « Serna » (« Guevara de la Serna »).
Hommages
Bien que né en Argentine, il fut déclaré en 1959 « citoyen cubain de naissance » par Fidel Castro.
De nombreuses chansons rendent hommage au « Che », dont la fameuse Hasta siempre de Carlos Puebla, ainsi que La Mort du Che de Bernard Lavilliers.
Filmographie
– El Che de Maurice Dugowson, 1997, 83min. documentaire historique
– Che Guevara : hasta la victoria siempre de Ferruccio Valerion, 2005, 55min. documentaire avec des images d’archives
– Carnets de voyage de Walter Salles, 2004, 2h06min. inspiration des notes prises par Ernesto "Che" Guevara lors de son périple à travers l’Amérique du Sud
Bibliographie
– Ernesto Guevara, Textes politiques, Maspero, Paris, 1968.
– Jeannine Verdès-Leroux, la Lune et le Caudillo, Gallimard, Paris, 1989.
– Pierre Kalfon, Che, Points, Ed. du Seuil, Paris, 1997.
– Paco Ignacio Taibo II, Ernesto Guevara, connu aussi comme le Che, Payot, Paris, 1997.
– Miguel Benasayag, Che Guevara : du mythe à l’homme : aller-retour, Bayard, 2003.
– Marie-Dominique Bertuccioli, Juan Andrés Neira Franco, Che, Commandant, Ami, Graphein, 2000, Texte intégral
– Ernesto Guevara, Voyage à motocyclette, éditions Mille et une nuits (2001), ISBN 2842055810
– Alberto Granado, En voyage avec Che Guevara, éditions L’Archipel, ISBN 2841876918
– Carlos Tablada, Che Guevara : l’économie et la politique dans la transition au socialisme, éditions Pathfinder, ISBN 0-87348-885-7, Traduction française
– Fernando Garcia et Oscar Sola, Che, Rêve Rebelle, éditions La Mascara, ISBN 027098951
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
– Biographie sur marxists.org
– Biographie de Ernesto Che Guevara
– Article du Monde diplomatique sur la mort de Guevara
– (es)Che, Guía y Ejemplo : - Grande compilation d’images, de lettres, de rendez-vous, de vidéos du Che et de chansons consacrées à sa personne.
Notes
1. ↑ Samuel Farber, "The Resurrection of Che Guevara", été 1998. William Paterson University online, consulté le 7 octobre 2006.
_ 2. ↑ Paquito D’Rivera, "Open letter to Carlos Santana by Paquito D’Rivera in Latin Beat Magazine", 25 mars 2005. Find Articles Online, consulté le 7 octobre 2006
3. ↑ History News Network, "Che Guevara... The Dark Underside of the Romantic Hero". Online, consulté le 26 février 2006
4. ↑ Free Cuba Foundation, "Che Guevara’s Dubious Legacy". Online, consulté le 26 février 2006
5. ↑ Paul Berman, "The Cult of Che", 24 septembre 2004. Slate Online, consulté le 7 octobre 2006.
Messages
1. > La bave des crapauds n’atteint pas les étoiles !, 11 octobre 2006, 05:57
Halte à la désinformation ! La vie de Che Guevara est depuis longtemps bien connue et il est devenu une icône de la Révolution.
Lui-même, de riche famille et souffrant d’un asthme sévère, il était peu prédisposé à mener un combat révolutionnaire.
S’il a un jour solennel fait le choix de quitter sa vie douillette et son confortable avenir tout tracé, il lui fallait une bonne raison.
Pourquoi devient-on Communiste ? La raison est simple : le refus de la misère et de l’injustice.
Je dis à l’auteur de ce pensum : si vous écrivez votre bio , allez-vous y étaler en long et en large les propos de votre belle-mère qui vous déteste et les délires de votre beau-frère qui vous jalouse ?
Assurément non. Non pas même pour dissimuler quelque turpitude, mais parce que vous ne désirez pas être vu par le petit bout de la lorgnette.
Or, ici, vous citez les pires des pires et, nous le savons bien, des gens PAYES pour ce faire.
Le plus cocasse est le "comité pour la démocratie à Cuba" : avec Lech Walesa recyclé comme il peut (il a une grande famille à nourrir), Bonner, qui se fiche du peuple cubain comme elle s’est fichée des Soviétiques. A qui elle doit ses palmes académiques, études gratuites et tous les avantages.Elle a mangé à tous les rateliers. La honte ne l’étouffe pas.
Vous avez le bon goût de ne pas signaler RSF, qui sont grillés maintenant car ils ont été pris la main dans le sac avec des paquets de dollars pour écrire des articles anti-cubains.
Mesquin avec ça : vous laissez des débiles remettre en cause le diplôme médical du Che. Mais nom de nom, faut-il être tombé bien bas pour en arriver là ? Et votre toubib, il a son papier ?
Che était médecin, il avait son papier et bien plus, car il ne suffit pas d’être diplomé pour être un bon médecin : il avait la compassion, l’écoute et il a pratiqué la meilleure médecine qui soit : travailler à changer les conditions misérables des gens.
Avant la Révolution, les Cubains pauvres (la majorité) ne voyaient pas l’ombre d’un médecin de toute leur existence. A 30 ans, ils étaient complètement édentés pour la plupart ! La tuberculose et la lèpre faisaient des ravages, "maladies de la pauvreté". Les gens étaient analphabètes et n’avaient aucune perspective.
Le sort des filles était misérable : prostitution sordide généralisée. Brutalités. Espérance de vie basse. Cuba était connue comme "le bordel de l’Amérique". Repaire des gangsters et des proxénètes.
Che et ses successeurs médecins aussi, dont sa fille Aleida, (pédiatre) ont mis au point un système de santé exceptionnel accessible à toute la population et qui intéresse les chercheurs étrangers. Cuba exporte ses médecins pour les plus démunis. Un exemple à suivre, non ?
Lecteurs, lisez le Che et écoutez -le : il existe des enregistrements de son discours à l’ONU.Quelle âme !
J’ai lu" La guerra de guerilla" : les conseils qu’il y donne sont très clairs . Combattre les milices des dictatures sanglantes, oui, mais ne jamais mettre en danger la population.
Comparez avec les USA.
En tant que ministre de l’industrie, il a montré l’exemple en allant travailler à l’établi des ouvriers dans les usines. A un peuple endolori par des décades d’indignité, il a apporté un souffle révolutionnaire vivifiant et une extraordinaire chaleur humaine.
La question est pourquoi ternir l’image d’un authentique héros ?
Et ternir la réputation du parti communiste bolivien ? En insinuant qu’il était pour quelque chose dans ce qui est poutant bien un forfait de la CIA. Un de plus. Commandité par la Maison Blanche.
Pourquoi ? Ne serait-ce pas parce que le "monde libre" est embourbé dans ses guerres et contradictions, que les peuples se réveillent et que si ça continue, ils vont vraiment vouloir se libérer pour de bon ?
Parce que la" fin de l’histoire "a fait long feu et que les oppositions grandissent ici et là, créant la surprise mais aussi la panique dans les rangs des autoproclamés maîtres du monde !
Tout ce qu’ils trouvent, c’est de minables tentatives de cracher sur une étoile !
Quant à se focaliser sur les prisons cubaines, ils sont culottés quand on pense à Guantanamo ! Que les tenants du "monde libre" mettent d’abord fin à cette infâmie ! Et à toutes les autres. La liste est longue.
Je suis pour la non-violence. Cuba a fait sa Révolution par les armes un temps. Avait-elle le choix devant les prédateurs cruels qui la saignaient ? Maintenant et depuis longtemps, c’est une petite île pacifique. Qui mérite le respect et le soutien.
Et pour dire cela, pas besoin de nous payer : la Conscience claire et la Fraternité sont notre récompense.
little light
2. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 11 octobre 2006, 08:44
Je ne sais trop qui s’est amusé à nous reprendre un article de Wikipedia pour le copier-coller sur Bellaciao, un site qui vise quand même un peu plus haut que cette "biographie" bien légère et surtout très orientée du Che, à plus forte raison à l’occasion de ce nouvel anniversaire de son assassinat par, faut-il le rappeler, les mêmes qui envahissent l’Irak et l’Afghanistan, emprisonnent à Guantánamo et dont la classe politique, tous partis confondus, vient d’approuver officiellement l’usage de la torture contre les prisonniers ! Les raccourcis apparaissant dans cet article sont un peu ratés. Et les détails, tout autant. Tandis que je rédige ce message, j’ai sous les yeux la phrase qui affirme qu’il était "d’une famille aristocratique désargentée". Je serais curieux de savoir où l’auteur anonyme est allé chercher ça ?
Pourquoi perdre mon temps d’ailleurs à "commenter" ce genre d’article écrit, une fois de plus, par un incompétent...
Bien entendu, pas un mot de ses idées. Et pourtant Dieu sait s’il en avait ! Ne sait-on plus lire en France ? Mais enfin, quand on cite comme preuves à l’appui Paquito de Rivera, on peut s’attendre à tout...
Jacques-François Bonaldi (La Havane)
1. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 11 octobre 2006, 11:41
La plupart des jeunes rencontrés dans les manifs ignorent que le Che était communiste, j’en connais qui sont encore incrédules sur cet engagement, tellement l’ idéal communiste a été caricaturé...
2. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 11 octobre 2006, 13:36
J’ai vu sur mon marché un vendeur qui portait un pendentif CHE. Je lui ai demandé pourquoi. Et il a commencé à me raconter la vie du CHE et lui savait très bien qu’il était communiste.
Je précise que comme tous les vendeurs de mon marché, ce jeune homme est musulman et fait le ramadan. Juste pour dire qu’il ne faut pas sous-estimer la jeunesse et même quand elle est religieuse.
Francesca
3. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 11 octobre 2006, 14:54
Vous qui possédez "naturellement" la "science infuse" sur les idées du Che... vous pouvez la faire partager a nous, pauvres ignorants.
4 jours sont passés de l’anniversaire de la mort de Guevara et pas un seul mot sur le site, rien, nada, de la part de vous le "connaisseur" de la "vrai vision du communisme".
Alors, si une bio pas super est publiée sur le site, au lieu de démolir (très facile) écrivez en vous même une "super rationnelle, constructive et argumentée"... de votre plume...
Ras le bol des "gardiens" de la "vérité absolue" sur le "vrai communisme".
Le dogmatisme et l’absolutisme ont ramené le "communisme réel" au même niveau de n’importe quel dictature réactionnaire...
Il serait très intéressant d’analyser pourquoi Guevara a "abandonné" la révolution cubaine...
Aujourd’hui nous défendons Cuba, sans pour autant idéaliser ce régime.
Nous comprenons les décisions du gouvernement cubain face a l’agression étasunienne sans imaginer que la société cubaine soit la société que nous souhaitons…
Avec pragmatisme on peut aider Cuba a s’en sortir, sans se vendre au idées impérialistes.
Roberto Ferrario
1. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 11 octobre 2006, 19:38
Cela devait être dit.
Certains devraient se rappeler que Che n’était pas un apôtre de la suffisance et du blablabla !
Ché Gué
2. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 11 octobre 2006, 21:32
Il ne s´agit pas de pureté idéologique.
Cet article est caractéristique de wikipedia : les sources n´y sont jamais mentionnées - encore qu´ici tout de même elle soient citées de sorte que l´on peut à la rigueur se faire une idée de la fiabilité des informations (c´est le cas des commentateurs précédents).
Les auteurs sont inconnus alors qu´il est primordial pour "savoir" - l´objectif de wikipedia est bien de partager le savoir, objectif un peu prétentieux parce que le savoir naît de la vie, non ?, et un projet internet ne peut être qu´un pâle écho de la vie - disons alors pour s´informer- de connaître l´angle d´où parle la personne qui propose - ou impose - ses informations.
Et sur wikipedia : fiffe ! Ce projet ne fait qu´aggraver la désinformation...
Valérie
3. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 12 octobre 2006, 08:49
Pour avoir pris la mouche de la sorte, je dois déduire que c’est vous qui avez mis cet article sur le Che sur Bellaciao ou qui l’avez rédigé vous-même pour Wikipedia. Alors, pardon de vous avoir blessé : c’est sans doute que je ne conçois pas un « hommage » de la même manière que vous et que l’on se lasse de voir reproduire, au nom d’une prétendue « objectivité », des ragots de bas étage (cela concerne aussi, bien entendu, et encore plus, Fidel) digne de la plume, pour citer le dernier en date, d’un Raffy et qui ont tous leur origine dans la communauté mafieuse de Miami.
Alors, à la fameuse question : « Pourquoi le Che a-t-il abandonné Cuba », tant et tant de fois ressassée depuis déjà 1965 et à laquelle il n’y aurait de réponse que sordide (opposition violente entre les idées du Che et de Fidel, divergence totale entre leurs programmes révolutionnaires, fuite en avant par dépit du Che devant le cheminement de la Révolution cubaine, départ du Che par désaccord, ce qui explique pourquoi Fidel, par vengeance, « le laisse tomber » en Bolivie et l’envoie à la mort, etc.), pourquoi ne pas apporter la réponse la plus simple qui soit et que Fidel n’a cessé de réitérer sur tous les tons chaque fois qu’il l’a pu, sans que, de toute évidence, ses affirmations aient eu beaucoup d’écho : dès l’époque du Mexique (1956), le Che avait fait promettre à Fidel que jamais ses responsabilités au sein de la Révolution (quelle confiance en l’avenir, soit dit en passant !) ne seraient un motif suffisant pour l’empêcher d’aller faire la Révolution armée en Amérique latine, dont le point de départ serait l’Argentine. Et Fidel le lui avait promis et a tenu sa parole.
Fidel affirmait à Gianni Minà le 28 juin 1987 : « Il voulait en fait aller en Amérique du Sud. C’était une vieille idée à lui, parce que, quand il s’est joint à nous au Mexique – non qu’il ait posé des conditions – il a précisé un seul point : "Tout ce que je veux après le triomphe de la Révolution, si je veux aller lutter en Argentine, c’est qu’on ne me limite pas cette possibilité, que des raisons d’Etat ne m’empêchent pas de le faire". » (Un Encuentro con Fidel, Entrevista realizada por Gianni Minà, La Havane, 1987, Oficina de Publicaciones del Consejo de Estado, p. 318). En public, le 8 octobre 1987, pour le vingtième anniversaire de l’assassinat du Che, Fidel revient sur cette interview et précise au sujet de « cette insistance du Che de réaliser un vieux désir, une vieille idée, celle de rentrer en Amérique du Sud, dans sa patrie, pour faire la révolution à partir de toute l’expérience acquise dans notre pays ; la façon clandestine dont il faut organiser son départ, le déluge de calomnies contre la Révolution, quand on disait qu’il y avait des conflits, des différends avec le Che, que le Che avait disparu ; on disait même qu’il avait été assassiné pour des divisions au sein de la Révolution, tandis que celle-ci devait supporter solidement et sans broncher ces attaques féroces. En effet, en dépit de l’irritation et de l’amertume que pouvaient provoquer ces campagnes, l’important était que le Che puisse atteindre ses objectifs, l’important était de préserver sa sécurité et celle des compatriotes qui l’accompagnaient dans ses missions historiques. J’ai expliqué dans cette interview quelles étaient les origines de cette idée-là, comment il avait présenté au moment où il s’était joint à nous une seule condition : qu’une fois la Révolution faite, quand il voudrait rentrer en Amérique du Sud, aucune nécessité d’Etat ou de raison d’Etat ne s’interpose face à ce souhait, qu’on ne le lui interdise pas. Nous lui avons répondu oui, qu’il pourrait le faire, que nous le soutiendrions, et lui nous rappelait de temps à autre cet engagement, jusqu’au moment où il a jugé qu’il devait partir. » (Fidel Castro, revue Cuba socialista, nº 30, novembre-décembre 1987, pp. 95-96.)
Et si le Che choisit ce moment (1964-1965), c’est que les mouvements guérilleros se sont étendus dans de nombreux pays, que le moment semble donc venu. Il suffit de relire les théories à l’époque (Tricontinental, OLAS) et analyser les événements d’alors pour constater à quel point la lutte armée était considérée par la Révolution cubaine comme la seule valable, au point qu’elle qualifiait toutes les autres options de réformistes au mieux, de contre-révolutionnaires au pire (ceci s’inscrivant par ailleurs, en plus, dans le cadre de la fameuse scission sino-soviétique). Le Che (et la Révolution cubaine) juge le moment venu. Et Fidel, je le répète, tient parole.
À cette même époque, 1966-68, Cuba est en pleine construction d’un mouvement de libération (inter)nationale qui couvrirait les trois continents colonisés (Tricontinentale, puis OLAS), face à l’impérialisme étasunien. C’est son grand oeuvre alors, et rien de ses positions internationales, dont celles vis-à-vis du « camp socialiste », ne peut se comprendre si on oublie ce fait essentiel de sa vision du monde à l’époque. Ses critiques au sujet de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie se fondent en partie sur l’oubli par le « bloc communiste » de ses devoirs envers le tiers monde (par sa politique et par sa manière de commercer, rejoignant là les critiques du Che à Alger sur ce même point). Entrant alors dans le camp socialiste, Fidel et la Révolution cubaine découvrent un univers qui n’a pas grand-chose à voir avec ce qu’ils estiment devoir être une attitude de pays socialiste vis-à-vis de la lutte finale : abattre l’impérialisme ou du moins se battre contre lui. À l’époque, la révolution cubaine a les yeux tournés vers le combat des Vietnamiens contre les USA, qui sous-tend implicitement une bonne partie de sa politique.
D’ailleurs, il est bien d’autres exemples de la coïncidence de vue entre Fidel et le Che. Je n’en veux qu’un seul, qui peut sembler apparemment anecdotique, mais qui ne l’est pas du tout. La fameuse phrase du Che en exergue de son Message à la Tricontinentale d’avril 1967 : « Créer deux, trois de nombreux Vietnam » apparaît quasi littéralement dans un discours de Fidel du 18 décembre 1966 : « (L’impérialisme) sera vaincu quand, au lieu d’un Vietnam, il y aura dans le monde deux Vietnam, trois Vietnam, quatre Vietnam, cinq Vietnam. » (Documentos de Política Internacional de la Revolución Cubana 3, La Havane, 1971, Editorial de Ciencias Sociales, p. 79.)
Il suffit de relire la fameuse lettre d’adieu du Che lue par Fidel en octobre 1965 lors de la présentation du Comité central du nouveau Parti communiste cubain, pour démentir cette vision des choses : les prétendues positions irréconciliables du Che vis-à-vis de l’orientation de la Révolution et ses divergences avec le Che (alors que justement, je le redis, le départ du Che s’inscrit parfaitement dans les choix révolutionnaires d’alors). Mais (si vous ne croyez pas à ce que dit Fidel et voulez y voir au mieux un pieux mensonge) il est un autre document bien moins connu et, de mon point de vue, encore plus éloquent des rapports entre le Che et Fidel, qui offre la vision inverse : la lettre que Fidel écrit au Che (Ramón est son alias) alors que celui-ci est à Prague en juin 1966 après l’échec du Congo et cherche à concrétiser ses nouveaux projets. Cette lettre, qui se passe de commentaires, dément mieux que je ne pourrais le faire la prétendue inimitié entre le Che (qui rentrera d’ailleurs incognito à Cuba cette année-là) et Fidel :
« Cher Ramón
« […] étant donné la situation délicate et inquiétante que tu traverses là-bas, tu dois de toute façon envisager l’opportunité de faire un saut jusqu’ici.
« Je suis tout à fait conscient de ta très grande réticence à envisager une solution qui inclurait pour l’instant mettre un pied à Cuba.
« […] Tirer parti des avantages que signifie objectivement le fait de pouvoir entrer ici et en sortir, coordonner, planifier, sélectionner et former des cadres et faire d’ici tout ce que tu ne pourrais faire de là-bas ou de tout autre point similaire qu’avec beaucoup de mal et d’une manière déficiente ne constitue absolument pas une fraude, un mensonge, une tromperie à l’égard du peuple cubain et du monde […]
« […] Ce qui serait en revanche une faute grave, impardonnable, c’est de mal faire les choses alors que tu pourrais les faire bien. D’échouer alors que toutes les conditions de succès sont réunies. […]
« C’est un énorme avantage que tu puisses utiliser ça en l’occurrence : disposer de maisons, de domaines isolés, de montagnes, de cayes solitaires et tout ce qui serait absolument nécessaire pour organiser et diriger personnellement les plans en leur consacrant tout ton temps, en te secondant d’autant de gens qu’il faudra, et en étant sûr que seule une quantité extrêmement réduite de personnes saura où tu es. Tu sais pertinemment que tu peux compter sur ces facilités […]
« […] Je ne te dis pas d’attendre des décennies, voire d’années, mais seulement quelques mois, car je crois qu’en quelques mois, en travaillant de la façon que je te suggère, tu peux te mettre en marche dans des conditions extraordinairement plus favorables que celles que nous nous efforçons d’obtenir à présent.
« […] Je sais que tu auras trente-huit ans le 14. Penses-tu par hasard qu’on commence à se faire vieux à cet âge-là ? J’espère que ces lignes-ci ne t’énerveront pas et ne t’inquiéteront pas. Je sais que si tu les analyses sereinement, tu en conviendras avec l’honnêteté qui te caractérise. Mais, même si tu prends une autre décision absolument différente, je ne me sentirai pas déçu pour autant. Je t’écris avec une profonde affection et avec l’admiration la plus profonde et la plus sincère envers ton intelligence lucide et noble, envers ta conduite sans faille et envers ton caractère inébranlable de révolutionnaire tout d’une pièce, et le fait que tu puisses envisager les choses différemment ne changera pas d’un iota ces sentiments ni n’attiédira en rien notre coopération […] »
Ernesto Che Guevara, Pasajes de la Guerra Revolucionaria,
Prologue d’Aleida Guevara March, pp. 16-18.
En français : Che et Fidel. Des amis de coeur.
La Havane, 2005, Editorial Capitán San Luis.
J’espère avoir répondu un peu mieux à votre attente, même si je ne saisis pas très bien le cheminement de votre réponse qui va du Che à des réflexions sur la Révolution cubaine et ce qu’elle est aujourd’hui, en passant par des points dont je ne dis rien, comme mon rôle de gardien de la vérité absolue sur le vrai communisme, ou ma vision censément dogmatique et absolutiste, typique du communisme réel… Je veux bien vous demander pardon de vous avoir vexé, mais là, alors, je ne vous suis plus. Quant à aider Cuba « à s’en sortir », ma foi, elle est bien assez grande pour le faire toute seule et à sa manière.
Jacques-François Bonaldi (La Havane)
jadorise@ifrance.com
4. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 15 octobre 2006, 08:32
Cuba appelle au soutien international pour mettre fin au blocus des USA
Cuba a demandé jeudi à la communauté internationale, par la voix de la Commission des relations internationales de son Parlement, l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP), de prendre des actions contre le blocus que les Etats-Unis lui impose.
"Depuis 47 ans, les Etats-Unis ont appliqué des sanctions systématiques ininterrompues et féroces contre Cuba", a déclaré la commission dans un communiqué, appelant cela "une réelle guerre économique visant à soumettre le peuple cubain par la faim et le désespoir."
Les Etats-Unis ont intensifié le blocus économique, commercial et financier sans considérer l’opposition presque unanime de tout le monde, selon le communiqué.
Le communiqué indique que le blocus correspond à la définition des Etats-Unis "d’un acte commis avec l’intention de détruire partiellement ou complètement un groupe national, ethnique, racial ou religieux." Les dégâts provoqués par le blocus américain sur l’économie cubaine sont estimés à 86 milliards de dollars, selon le communiqué. Le 8 novembre, Cuba présentera un rapport sur le blocus à l’Assemblée générale des Nations-Unies, cherchant à mettre fin immédiatement à cet embargo.
http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=35459
5. > Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 21 novembre 2006, 05:25
J’ai aussi une petite médaille autour du cou, représentant ce regard bien connu du Ché. Ce n’est pas pour faire "à la mode", mais bien pour une vraie conviction, un vrai respect envers l’homme. J’ai aussi lu les "critiques" et "faits historiques" relatés dans de nombreux livres Etats-Uniens (je suis Français, je vis en Amérique du Nord, alors je suis aussi Américain, je ne supporte pas le monopole de ce nom par les Etats-Unis !). Que de calomnies qui visent uniquement à désinformer les générations futures, peut-être et sûrement de peur que cela ne se renouvelle ! Et pourtant, peut-être bien que le rêve du Che se réalise, doucement mais sûrement. L’Amérique Latine devient socialiste, ne voyez-vous pas !
Le Che était bien sûr médecin, et aussi un GRAND révolutionnaire, avec bien du courage ! En effet, le système de santé à Cuba est un modèle du genre. Saviez-vous que même la chirurgie esthétique y est gratuite ! Ma belle-famille est Cubaine, et à aucun moment, elle ne compte quitter Cuba. Elle admire le Che, et Fidel ! Fidel Castro, un dictateur ? Sans doute ! La dictature par nécessité ! Cela peut vous paraître bien étrange, mais un ami de Fidel l’avait qualifié ainsi sur la Radio française France Inter, lors d’une interview. La nécessité, c’est de ne pas faiblir face à l’impérialisme Américain, car le Cuba d’avant Fidel ressemblait davantage à l’Haïti d’aujourd’hui. La nécessité, c’est donc de protéger Cuba des menaces qui visent à l’annexer (c’est dans un projet de loi récent de Georges Bush, publié sur le Net). Or, je n’ai jamais vu aucun Cubain dormir dans la rue ni mourir de faim, et Dieu sait si je fréquente toutes les rues de la Vieille Havane, le Centro Habana, etc. où la population ne fait pas partie des plus riches ! Et le vrai dictateur aujourd’hui, n’est-il pas Georges Bush ? Non respect des droits de l’homme, crimes contre l’humanité (Irak, etc).
J’admire Cuba pour sa beauté, la gentillesse des gens, les nombreux amis que j’y ai, et pour son courage, le courage du peuple, sa volonté. J’ai aussi un profond respect pour Fidel Castro, et pour le Che. Car il faut vraiment être exceptionnel pour avoir réalisé un tel exploit. Le seul malheur de taille dans tout cela, c’est que Cuba est bien seul au niveau international depuis tant d’années. Chaque jour, j’espère le dénouement, qui donnera raison à Fidel quand il dit : "L’histoire m’absoudra !". Et chaque jour aussi j’ai peur pour Cuba, face au capitalisme menaçant d’en face, qui ne vise qu’à démunir le peuple Cubain, aussi face à la mafia de Miami (drogue, prostitution, traffic d’armes...).
Par contre, on pourrait remplir des pages entières sur les méfaits des Etats-Unis dans le Monde, sur leurs multiples crimes odieux, uniquement pour l’argent !
On ne le dis jamais assez : Cuba a aujourd’hui partout dans le Monde des centaines de médecins et instituteurs, qui oeuvrent gratuitement, en Amérique Latine, en Afrique...
Cuba demande depuis longtemps la fin de l’embargo, mais bien des pays n’osent pas s’opposer aux Etats-Unis, pour des questions économiques bien sûr, peur des sanctions, etc. Le savez-vous aussi qu’une équipe de scientifiques Etats-Uniens a fait une étude, d’où il résulte que plus de 55% des médicaments manquent à Cuba à cause de l’embargo. Et si récemment (en novembre 2006) les deux plus grosses banques Suisses ont fermé leurs portes à Cuba considérant Cuba comme un pays à risque ! (quel risque ???), croyez-vous que le gouvernement Etats-Unien n’y est pour rien ?
Il faut remettre l’Histoire avec un grand H à sa place. Heureusement, il y a bien d’autres ouvrages, références, documentaires, témoignages, etc, qui reflètent bien mieux la réalité ! Le Che n’a pas apporté que du rêve et n’a pas laissé qu’une légende. Il a, avec des compatriotes de la guerilla, libéré un peuple, lui a redonné ses droits de vivre libres sur leur pays ! Il rêvait d’une Amérique Latine libre, il a été assassiné par la CIA, sur ordre donné par téléphone, directement depuis les Etats-Unis. Ernesto Che Guevara n’aura pas réalisé son rêve entièrement, mais il était peut-être loin de se douter qu’il représenterait tant aujourd’hui pour des millions de personnes.
Excusez si tout, ci-dessus, est livré en vrac, mais c’est écrit d’un seul trait, comme je l’ai ressenti.
4. Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 16 décembre 2007, 17:58
Bonjour.
Je ne parle pas la langue de Cervantes et je cherche désespérément les textes des discours du Che en français, particulièrement celui de son intervention devant l’assemblée générale des Nations Unies en décembre 1964.
Quelqu’un peut-il m’aider ?
Merci
5. Che Guevara né le 14 juin 1928 à Rosario, Argentine - assassiné le 8 octobre 1967 à La Higuera, Bolivie, 5 mars 2010, 21:14, par andinache
ben je lis attentivement tous les commentaires sur cet article. Vous avez TOUS vos bonnes raisons de croire et d’écrire ce que vous pensez, mais sachez une chose, où il est, le Che s’en tape