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Chers camarades,
Vous êtes la principale force du rassemblement que nous sommes en train de construire ensemble. Cette place vous donne une responsabilité particulière : c’est entre vos mains que se trouve aujourd’hui le devenir de notre rassemblement.
La rencontre nationale de ce week-end n’a pas permis de trouver de candidat(e) faisant consensus entre nous. La candidature de Marie-George Buffet est celle que les collectifs ont le plus souvent placée en tête, mais elle ne fait consensus ni avec les autres composantes politiques, ni avec la majorité des citoyens non-encartés qui composent nos collectifs.
La raison en est simple : nous voulons le rassemblement avec le PCF, nous voulons l’unité avec vous, mais nous ne voulons pas le rassemblement derrière le PCF. Non par un quelconque anti-communisme, mais parce que nous avons la conviction que la candidature d’une dirigeante de premier plan de votre parti ne permet pas le rassemblement majoritaire à gauche que nous recherchons tous.
Au sortir de la rencontre de ce week-end, la question qui se pose à vous est également très simple : allez-vous, oui ou non, tenir compte de la présence et du point de vue des autres sensibilités politiques et citoyennes qui composent notre rassemblement ?
Vous êtes légitiment attachés à la candidature de Marie-George Buffet, mais si vous décidez, d’une manière ou d’une autre, de rendre cette candidature effective, nous ne pourrons pas aller ensemble à la bataille de l’élection présidentielle et la division de la gauche antilibérale prévaudra.
Si en revanche, vous acceptez de faire consensus pour une candidature de trait d’union entre nous tous - que ce soit Clémentine Autain, Yves Salesse, José Bové ou une nouvelle proposition venant des collectifs - , alors nous pourrons non seulement continuer ensemble, mais nous pourrons ensemble nous battre pour élargir ce rassemblement à Mélenchon et à Besancenot, nous pourrons ensemble le faire grandir et reconstituer le front de la gauche antilibérale qui a été victorieux le 29 mai 2005.
A la fin de cette semaine, votre direction nationale doit se réunir pour choisir entre ces deux options. Ce choix sera déterminant pour l’avenir de la gauche antilibérale. Nous sommes des milliers à espérer que ce sera celui de l’unité.
Rémy Jean (courant unitaire de la LCR, Aix en Provence, Bouches du Rhône)
Messages
1. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 02:37
30-05-05 - Un NON fondateur
par Remy JEAN
On les a battus ! Battus le MEDEF et les multinationales européennes ! Battus Chirac, Raffarin et Sarkozy ! Battus les socio-libéraux qui dirigent le PS ! Battue la machine infernale des médias ! Battue la gauche bobo et bien pensante ! Battues les élites auto-proclamées, sourdes et aveugles aux difficultés croissantes du peuple !
Après 25 ans de politiques libérales dont la construction européenne a été partout le vecteur, la France populaire a relevé la tête. Elle a dit non à la constitution libérale. Elle a dit non à tous ceux qui l’ont promue et défendue. Elle a dit non au mépris et à l’arrogance des dominants. Elle a dit non à la vraie droite et à la fausse gauche.
Ce n’est pas un non nationaliste, xénophobe ou raciste. C’est un non social, un non qui refuse la concurrence généralisée entre les peuples et les travailleurs d’Europe, un non qui demande l’égalité, la justice et la démocratie en France et Europe. Ce non est fondateur. Il est l’aboutissement d’années et d’années de luttes et de résistances.
Mais il est maintenant un point de départ pour construire l’alternative capable de battre enfin et pour de bon ce libéralisme qui a été massivement rejeté dimanche. Ensemble, nous avons su faire vivre le non de gauche et le conduire à la victoire.
Ensemble, nous devons prolonger cette victoire en consolidant et en approfondissant ce rassemblement de la gauche anti-libérale. Ce nouveau combat commence aujourd’hui.
Rémy Jean
1. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 02:54
je me suis permis remy jean, de mettre ton texte "camarade" en ce jour tres important, la réponse du pcf "stop ou encore"...
j’ai retrouvé grace a mon ami google cet autre texte du 30/05/05 de toi , apres la victoire du non ...
cette premiere grande victoire, nous souhaitons maintenant la deuxiéme tres grande victoire en ce mois de mai 07...
il ne tient qu’a nous tous, de le réaliser....
je pense tres fort, que nous allons tous serrer tres fort, nos amis, freres et camarade du parti communiste, s’ils consentent a retirer leur candidature ...
a ce moment là, tout sera possible... denouveau le "tous ensemble" sera notre présent et plus rien ne pourra nous diviser !!!
Et je suis sur aussi, que tout anti-communiste par la suite, sera fera tout petit, car notre mouvement ne pourra accepter que l’on attaque une de notre composante ...
j’ai envie d’ecrire avant l’heure " vive le parti communiste françàis"
medji
2. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 16:16
D’accord, mais moi je dirais : VIVE LE PARTI COMMUNISTE INTERNATIONALISTE, Le nationalisime ave son armée sa force nucléaire militaire ne font plus parti du mpnde communiste.
2. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 06:10
Cher Camarade,
Pourquoi n’avoir pas clairement dit cela au moment ou le PCF a décidé de signer l’appel aux candidaturees unitaires ? (seul parti d’importance à l’avoir fair, NDRL)
Ce n’est pas acceptable tout simplement.
Marie George sera candidate la semaine prochaine...
Salutations militantes d’un militant qui défendre un programme que pourtant tu partages toi aussi mais que visiblement tu ne voudras pas défendre si le nom sur lebulleti ne te plait pas...Désolé c’est pas ça la politique ...
IlRosso
1. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 08:36
cher Rémy,
nous nous connaissons depuis de nombreuses années et je crois qu’un capital de confiance s’est installé entre nous, tu es un de ceux qui me fait croire qu’un jour tous les communistes seront ensemble, pourtant je dois te dire mon désaccord sur tes propositions.
S’il s’agissait simplement des élections présidentielles, nous sommes dans une telle mélasse que j’y souscrirai, à la limite comme je l’ai écrit quelque part, à la place du PCF et de MGB je trouve cette affaire si mal embouchée que je refilerais bien le bébé à qui le veut et qui, selon moi, fera un score désastreux en l’état... Donc dans cette optique pourquoi pas José Bové...
José Bové qui m’est le plus étranger et pour lequel je ne crois même pas aller voter est un moindre mal, il reflète assez bien la confusion idéologique et politique dans laquelle nous sommes, pipole pour pipole pourquoi pas lui ? C’est cela que tu veux et sur lequel tu crois que nous construirons ensemble ?
J’ai trop de respect y compris pour ceux qui croient réellement en José Bové pour ne pas souhaiter avec eux un véritable affrontement politique, un éclaircissement de nos positions réciproques. Je ne veux pas subir mais construire. Si j’ai pu résister au parti auquel j’avais consacré ma vie dis-toi bien que c’est parce que mes convictions sont profondes, les tiennes aussi je le sais, et dans ce qui se passe aujourd’hui je ne suis pas convaincue. Je suis ainsi faite et beaucoup de communistes sont comme moi que tant que je ne suis pas convaincue je ne marche pas, surtout pas à l’idée de "gagner".
Je ne veux désormais, ça j’en suis sûre ni d’Yves salesse, ni surtout de Clémentine Autain, à tort ou à raison je vois en eux des gens qui ont tout fait pour torpiller l’opération. Je suis persuadée qu’en particulier la dite Clémentine ira très loin dans ses ralliments ultérieurs. Tout cela me paraît managé par le PS, comme l’a été jadis et avec les mêmes l’opération "gauche plurielle" à partir des Etats généraux de la gauche. Et si j’ai démissionné en 1996 du Comité National face à cette opération ce n’est pas pour m’y rallier aujourd’hui.
Alors tes mutins de Saint Ouen je n’en veux pas, ils n’ont pas défini dès le départ les règles, ils ont tenté de torpiller et comme ils ont perdu ils ont tout empêché. Ca je ne le supporte pas. A la limite je peux accepter de voter pour besancenot qui a été clair dès le départ même si c’est lui qui porte le poids le plus lourd de l’échec avec josé Bové puisqu’ils ont laissé le PCF seul avec ses dissidents internes groupusculaires et nocifs.
C’est comme MGB et la direction du PCF, individuellement ils me sont insupportables, ils m’en ont fait voir de toutes les couleurs, ils m’ont censurée, mais ce sont eux dans cette affaire qui se sont montrés les plus clairs sur les règles collectives, sur la démocratie, sur ce que l’on peut espérer du rassemblement. Et c’est cela qui me détermine.
Ce qui se joue ce n’est pas cet échec programmé quoique l’on fasse des présidentielles, c’est l’avenir. Ou nous acceptons de nous laisser manipuler par le médiatique et les affects politiciens ou nous nous donnons des règles collectives, des objectifs qui favoriseront notre indépendance.
Nul n’a la recette dans ce domaine, il faut le créer ensemble mais ce n’est certainement pas en cédant au coup de force téléguidé de Saint Ouen que nous avancerons.
Non nul n’a la recette politique, quand je vois Ariane Ascaride s’ériger en conseillère politique qu’il me soit permis cette anecdote, quand elle a contribué en 2003, avec Robert ménard, à l’opération anticubaine des Champs Elysées aux côtés de catherine Deneuve apointée par publicis, j’ai essayé de la joindre pour la mettre en garde mais elle m’a insultée et m’a dit : "Si vous avez quelque chose à dire en faveur des Cubains, écrivez dans une tribune libre du Monde"... Et c’est cette marie-Antoinette des médias qui prétend me dire ce que je dois voter, allons donc... Oui Cuba est un bon test et pas seulement pour Ariane Ascaride... Pour José Bové, et même pour la direction du PCF, il n’y a dans tout ce beau monde personne qui soit révolutionnaire, c’est de nous et de nous seuls que dépend l’avenir c’est pourquoi la seule garantie est le respect de ce collectif...
Cela dit il était sans doute impossible de respecter deux collectifs, le PCF et les collectifs unitaires. PCF et LCR auraient du agir autrement, tu sais à quel point je ne cesse de le répéter.
Danielle bleitrach
3. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 07:46
Le peuple a su dire NON... a la constitution...
Et les collectifs ne veulent pas du NOM de MGB...
Faudrait quand meme mesurer que les adversaires politiques doivent bien sourire de vos débats...
Pour ma part, MGB présidente, AUtin 1er ministre et Salesse Vice 1er ministre me suffit pour aller en campagne...
Et le bulletin de vote, le peuple s’en fout..
La campagne fera comprendre les choses...
Et c’est plus facile à faire que dévelloper sur les articles de la constitution
Et poutant le NON est passé et oui le NOM peut passer !
Arretons de penser que le peuple est con...
1. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 08:08
BJ, oui, justement, pourquoi ne pas présenter le nom du candidat avec autour, son futur gouvernement....suis assez ok pour ça ; MGB , 1er ministre Salesse, ministre de la jeunesse Autain, ministre de l’agriculuture Bové etc.......
Assez de haines et d’invectives peu glorieuses. Pensez aux espérences attendues. Développons et agitons le programme.
Assez de politiques politiciennes en coulisse....
J’espère de tout coeur que tout ça va se décanter et que nous allons poursuivre tous ensemble avec MGB, OB, JB, YS, CM, ET TOUS LES AUTRES POUR GAGNER LA CONFIANCE DU PEUPLE POUR DEMAIN ET L’AVENIR DE NOS ENFANTS. CA SERAIT UN BEAU CADEAU DE NOËL !
JEAN PIERRE 40
2. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 11:07
On n’est pas en train de définir un futur gouvernement, c’est un contresens complet.
On est en train (de tenter) de créer une nouvelle force unitaire qui pourrait enfin rassembler notre gauche antilibérale éparpillée.
De cette nouvelle force, il ne faut exclure personne, donc être attentif et respectueux des diverses sensibilités qui s’expriment, qu’on les approuve ou pas.
Se traiter mutuellement de stals, de gauchistes, de bobos, de momies, ne nous fait guère avancer.
Menacer de MGB à 70% ceux qui n’ont pas voulu de MGB à 55% ne peut que les convaincre de l’existence d’une magouille.
Nous n’avons pas de "corps électoral" officiel et vérifiable, et nous ne pouvons pas l’avoir, alors quel sens a la notion de majorité/minorité ?
J’espère que les collectifs sont en train de se réunir et de travailler sur des bases plus unitaires et plus saines.
MC
3. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 11:13
à Danielle
Je suis très souvent en accord avec tes positions, mlais là, je crois que tu as raté ton retour. Sans prendre le temps, tu es revenue comme un éléphant dans la porcelaine. Nous avons besoin à cette étape d’analyse fine, d’écoute, de retenue, de réserve...Les gros balourds braillards qui nous refont en boucle la scène du III de l’anticommunisme primaire encombrent déja bien trop ce site. Bref, nous avons besoin d’une dentelière, pas d’un pachyderme de plus. Si ton opinion sur Yves, José ou Clémentine est "à tort ou à raison", alors ne la donne pas. Je sens souvent en sous texte dans tes contributions comme un certain contentement du prof pour sa leçon, aimeras-tu celle là ? P.J.
4. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 11:53
Un jour Rémy tu m’as appelée "le prof rouge"... Le prof doit être pédagogue c’est-à-dire se laisser enseigner alors je vous lis et j’attends... Pour le moment il n’y a pas un argument qui soit convaincant...
Je dis clairement qu’il y a manoeuvre politicienne, est-ce que je me trompe ?
Danielle Bleitrach
5. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 12:59
je viens de réaliser (j’ai l’esprit d’escalier) la tonalité du message auquel j’ai répondu... Il est familier, il me gourmande, ce doit être internet qui favorise cela... On est dissipé comme dans une salle de cours : on se fait passer des petits mots... la cohérence et l’orthographe en patissent...
Ce n’est pas très grave mais puisque prof il y a : un peu de respect SVP...
Danielle Bleitrach
4. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 17:13
Il y a longtemps que je milite pour le rassemblement des communistes de toutes obédiences dans une fédération et les comités anti-libèraux ou anti-capitalistes(terme plus juste et plus clair à mon avis)me semblent une première marche vers le rassemblement de tous les révolutionnaires.
L’espace politique,laissé largement ouvert à gauche par la candidature Ségolène,nous permet d’espérer un bon score présidentielle plein de potentiel pour l’avenir.La Direction du PCF est composé d’un compromis de dirigeants entre l’ancien et le nouveau PCF,cette dualité est incarnée par MGB...La peur du gauchisme et la volonté de battre la droite s’entrecroisent idéologiquement et les réunions internes expriment cette réalité...Beaucoup de camarades idéalisent MGB,la croyant populaire dans les masses alors que les sondages plus ou moins "bidon" la mettent à 3%.D’autres comme moi,non inféodé à la "vérité" politique de la direction actuelle,prétendent que sa participation au gouvernement Jospin l’ont plombé comme les autres ministres communistes,faire valoir Mitterrandien et Jospinien(Père et fils d’une politique de collaboration de classes qui a mené notre pays au chômage de masse et à la précarité,sans compter les privatisations et les coups de canif régulier au modèle social issu du CNR)...
Alors que faut-il faire ? retirer MGB de la candidature et la garder en "réserve",sait-on jamais...
Désigner un (e) candidat(e) consensuel(le),membre du PCF ou pas..Pour ma part j’étais assez partisan d’un leader du mouvement social contre le chômage et la précarité qui sera au centre du débat présidentiel avec la mondialisation de l’économie qui ferme chaque jour une ou plusieurs entreprises.Les comités auraient dû faire preuve de créativité,après le programme,en acceptant une primaire de masse comme en italie avec campagne électorale des candidats possibles .Le premier arrivé en tête aurait eu la validation de plusieurs centaines de milliers de citoyens de gauche.Mais le collectif national a eu peur de la vérité des urnes et s’est lancé dans un scrutin interne à 16000 voix,non représentatif du Non de gauche à la constitution ...Ce manque de discernement et d’analyse politique du terrain a entrainé l’échec du week-end ...Dommage, mais rien n’est perdu car la situation sociale est grave et pleine de dangers aventuristes favorables à Le Pen et consorts...
Les communistes,anciens et nouveaux,sont des militants sages et raisonnables malgré les relents de centralisme démocratique qui perdurent encore malgré leurs efforts .Ils ont chevillé au corps leurs idées de socièté nouvelle pour aller vers la socièté communiste de la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme.Camarade,nous entendons ce que tu dis et nous partageons tous tes espoirs de changement véritable ...Il ne faut pas renoncer à la capacité révolutionnaire de la classe ouvrière pour changer le monde,car elle est au coeur de l’exploitation capitaliste comme l’ont dit avant nous avec un talent prophétique Marx-Engels et aussi lénine et trotsky ...Certains veulent gommer le rôle de la classe ouvrière,sous prétexte qu’elle compose le coeur de l’éléctorat Le Pen,mais sans elle rien n’est possible pour des réformes économiques qui porteront notre programme,sans elle rien n’est possible pour mettre en place la 6ème république citoyenne et sociale,sans elle rien n’est possible pour contrecarrer les manoeuvres de la bourgeoisie et de son patronat mondialisé...Le maximum de citoyens unis avec cette classe déterminante est la condition du succès,et surtout ne jamais s’endormir sur nos lauriers "électoraux" futurs pour éviter de mettre en place une "Nomenklatura" corrompue par le pouvoir ...L’expérience de L’URSS et consorts est encore présente dans nos têtes comme un calvaire à la Jésus-christ...Il faut donc arrêter ce chemin de croix historique et redonner espoir au peuple comme en Bolivie et au Venezuela .....
5. La Gauche doit s’unir, la Droite doit partir !, 16 décembre 2006, 19:47
Si vous ne l’avez pas encore vue, je vous invite vivement à regarder la vidéo de l’intervention de Jean-Luc Mélenchon lors de la réunion de travail des Collectifs Unitaires à Saint-Ouen dimanche dernier et qui est disponible : ICI.
Pour la République Sociale
6. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 19:47
Danielle,
Quand tu dis "nous", de qui parles tu exactement ? De toi et de qui d’autre ?
Alain
1. Chers camarades, , 16 décembre 2006, 21:39
A l’ami qui me demande de qui je parle quand je dis Nous ?
Rassure-toi, le jour où j’ai quitté le PCF, c’était en 2003, j’ai désormais refusé d’adhérer à quoi que ce soit, pas même à une association de solidarité avec Cuba. Je suis donc seule et je ne me souviens pourtant pas d’avoir employé un pluriel de majesté. Il s’agit donc probablement du fait que je me sens toujours communiste.
Ce soir en vous lisant tous, je suis à la fois triste et pleine d’espoir... Triste parce qu’il me semble qu’il se joue plus ou moins la fin du PCF. Honnêtement je pense qu’il y a eu erreur stratégique depuis le départ de la part de la direction, cette erreur ne s’explique pas sans l’intervention du PS.
Beaucoup de communistes s’y sont engouffrés avec honneteté et détermination sans mesurer où tout cela les menait. Je ne dis pas cela d’autjourd’hui même si on m’accuse d’agir comme un éléphant dans un magazin de porcelaine. Mais inutile de revenir sur cette erreur aujourd’hui, on en reparlera pas pour diviser mais pour mieux comprendre, aujourd’hui personne n’a besoin de censeurs... Tout ce que l’on peut dire est que quand on part dans un chemin de plus en plus étroit et qui est une impasse, se retourner est de plus en plus difficile.
Alors parce que j’ai toujours été de ce camp là j’ai envie de rester aux côtés des miens... En plus je suis convaincue que ce sont les plus estimables, peut-être est ce pour cela que je dis nous ?
Pourtant la politique c’est aussi la lucidité et penser l’avenir... On ne peut pas quelque soit notre gloire et notre héroïsme à nous communistes (je ne veux penser qu’à cela) s’envelopper dans un grand drapeau rouge enchantant l’internationale et en se tirant une balle dans la tête, il faut avancer.
Le texte dont je me suis sentie la plus proche dans cette période a été celui de Charles Hoareau sur l’espérance... Si on reste au simple seuil de l’élection de 2007 la situation est inextricable, catastrophique. Souvenez vous j’ai écrit "la catastrophe imminente sans moyens de la conjurer" parce que je voyais venir ce qui est aujourd’hui. Mais l’histoire, notre histoire ne s’arrête pas là et il reste tout à construire.Donc je vous donne rendez-vous à tous et nous construirons ce "nous" qui pour le moment n’existe pas.
je vais me taire parce que toute parole dans un tel contexte ne fait qu’accroître la crise, les divisions.
Danielle Bleitrach