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Chez les Verts, on licencie

Publie le dimanche 25 novembre 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

de Rosalie Lucas

« NOUS SOMMES absents », « nous sommes inaudibles », « mauvais »... Hier matin, chez beaucoup d’intervenants à la tribune du Conseil national interrégional des Verts, l’heure est à l’autoflagellation. Il faut dire que, pour le mouvement écologiste réuni à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la période est très difficile et les troupes sont moroses. Après plusieurs échecs électoraux (Dominique Voynet a recueilli 1,57 % au premier tour de la présidentielle), les Verts peinent à rebondir.

Laurence Abeille, élue d’Ile-de-France, résume la situation : « Nous sommes en plein désastre financier et électoral. » Hier matin, à Saint-Denis, des salariés du siège national des Verts arboraient des autocollants « salariés en grève, hélas ». Une première au sein du mouvement. Les vingt employés de la Chocolaterie (le siège du parti), rue du Faubourg-Saint-Martin, dans le X e arrondissement à Paris, sont en grève illimitée depuis vendredi. Endetté, sous la pression des banquiers, le parti est contraint de réduire sa masse salariale. Alors que huit personnes auraient accepté un départ volontaire, les grévistes, qui distribuent des tracts, sont en conflit avec la direction sur le montant de leurs indemnités. Cette compression de personnel fera l’objet d’un vote aujourd’hui, puisque le Cnir devra valider le budget 2008. « On ne licencie pas parce qu’on fait des bénéfices, précise Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, mais parce qu’on est pris à la gorge. »

Une réforme des statuts

Mais c’est aussi sur son avenir politique que s’interroge ce week-end le mouvement écologiste. Avec le Grenelle de l’environnement, mené par Nicolas Sarkozy, les Verts se sont sentis « pillés ». Lors du débat sur le sujet hier, les intervenants évoquent certaines avancées mais demandent des actes au gouvernement. Yann Wehrling, l’un des porte-parole, souligne les « ambiguïtés » du discours du président, quand Yves Cochet parle, lui, de « politique spectacle ». Pour Cécile Duflot, qui décrit la gauche comme « un champ de ruines », « l’écologie politique doit se remettre en chantier pour convaincre ».

La reconstruction passe par la réforme des statuts qui, elle aussi, sera soumise au vote aujourd’hui. Il s’agit notamment de faciliter l’adhésion des militants par Internet (8 200 adhérents actuellement), de créer une sorte de bureau national pour harmoniser la parole publique des Verts, et de modifier le vote à majorité qualifiée. Mireille Ferri, secrétaire nationale adjointe à la réforme, reconnaît qu’il y a une certaine tension, mais estime qu’un consensus devrait se faire sur beaucoup de points, tout comme Jean-Vincent Placé, élu d’Ile-de-France. Et Cécile Duflot, pas d’accord sur toutes les réformes envisagées, veut néanmoins le changement : « Nous avons le choix : se retrousser les manches ou abandonner les Verts. » Dans cette ambiance, Samir, venu d’Alsace, veut rester optimiste : « Une fois qu’on a touché le fond, on ne peut que repartir. »

Les Verts ont voté pour la motion jugeant « préférable de ratifier le traité modifié européen ». Le Cnir a mandaté les représentants des Verts pour soutenir un appel à une ratification par référendum.

http://www.leparisien.fr/home/info/...

Messages

  • Une politique écologiste sans remise en cause des fondamentaux capitalistes est une erreure de lecture, l’écologie sans social, ils ont tous un coté un peu trop « professoral », un rien au dessus de la mèlée.

    Skapad

    • Non ce n’est pas une errreur de lecture seulement le fait qu’un écolo a le nez sur son égoïsme et que de ce fait il sait faire construire des éoliennes adossées à des centrales au gaz parce qu’il n’y a pas du vent tous les jours (on fait pas des discours tous les jours) afin de piller la seule organisation socialisée qu’est EDF en privilégiant des tarifs de rachat d’électricité prohibitifs et organiser dans les plus brefs délais les pénuries dont les capitalistes profiteront un max. Car entre temps toute l’énergie socialisable ,comme le nucléaire, aura été cassée ou privatisée avec ton aide. Merci les verts.

    • « .../...comme le nucléaire, aura été cassée ou privatisée avec ton aide. Merci les verts.../... »

      Faut toujours qu’il y est un couillon qui mélange tout, les écolos ne sont pas forcément les meilleurs défenseurs de leur meilleures causes, il en va de mème pour les proto-nucléaires ! Ce n’était pas le sujet mais faut il pas que tu y mettes les pieds dedans, sacré jean va le jean.

      Parce que tu crois réellement que l’établishement d’EDF actuel qu’il soit d’état ou privé, ça changeras quoi que ce soit, faut vraiment avoir oublié que « l’Agité » est actuellement à la tète de cet état qui va te plomber, mais quec chose de bien. Les théologiens nucléocrates sont aussi responsables de la situation actuelle concernant les stratégies de production d’énergie.

      Le parc nucléaire veillissant est mal parti pour etre remplacé, regarde et consulte les prévisions des financiers qui eux ne ce risqueront pas avant longtemps dans de telles aventures aux conséquences mal estimées et quasi « in-chiffré ».

      En Chine, construire du nucléaire neuf, ouais là ça, ça les branche. Payé en demi bol de riz, tes patrons d’état d’AREVA vont les faire bosser ces chinois, et ils n’en non rien à faire de tes prétentions d’énergies nucléaires pas cher pour des millénaires ! Je n’en dirais pas plus ce soir.

      Skapad

  • Quand on vote une motion jugeant « préférable de » ça veut dire au fond que chacun peut faire ce qu’il veut. C’est pas la peine de faire des partis politiques alors...

    David

  • En ce moment, on entend seulement parler de Voynet pour ravir la municipalité de Montreuil. Celle-ci vante par ailleurs les trouvailles soi-disantes écolos d’un marchand de mal bouffe.
    Et les quelques députés écolos vont voter pour la constitution européenne bis, sans demander la tenue d’un référendum.

    Et après, ils s’étonnent de faire des scores électoraux minables !!!

    Lorsqu’ils voudront revenir à leurs fondamentaux : un écologisme social, profitable à tous et dans lequel les grandes entreprises polluantes seront contrôlées et sanctionnées, plutôt que de conforter les thèses des pseudo-écolos du centre (Corinne Lepage, Benhamias, Cohn Bendit entre autres), ils retrouveront une visibilité !!!

    Mamère a très bien défini leur programme : "Renouer l’écologisme avec le progrès social".
    N’y a qu’à plus que le mettre en pratique : alors, au boulot !!!

    Boudda