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Chirac n’a rien à cirer de "ses concitoyens"...

Publie le samedi 28 mai 2005 par Open-Publishing

Chirac dit donc au lobby des multinationales : "Allez-y, ne vous en faites pas !".
Il a un "petit problème avec les français", mais "il va s’en débrouiller"...

Au moins c’est clair : ni lui, ni Giscard ou Bayrou, qui nous menacent de "devoir
revoter", ni Hollande ou Royal, ni Lipietz qui nous dit qu’il faut voter OUI
parce que c’est le moindre mal (au fond, le même argumentaire que Chirac)...
n’ont aucun intérêt en commun avec "leur" population.

Voir :

Chirac appellerait à la poursuite de la ratification du traité

LONDRES (Reuters) - Jacques Chirac devrait appeler les Etats membres de l’Union européenne à poursuivre le processus de ratification du traité constitutionnel même si le "non" l’emporte dans les urnes dimanche en France, écrit vendredi le quotidien britannique The Times.

S’appuyant sur les propos de diplomates français, le journal explique que le
président français refuserait que la France soit perçue comme le pays qui a
bloqué le projet européen.

Depuis le début de la campagne référendaire en France, les dirigeants européens s’évertuent à prévenir qu’il n’existe aucun "Plan B" si le traité est rejeté et qu’il n’y aura pas de second référendum en France si la consultation de dimanche aboutit à un rejet du texte.

Cependant, le Times fait état d’une "option en cours de discussion dans les
cercles diplomatiques" : obtenir des candidats à l’élection présidentielle
française de 2007 l’engagement de faire ratifier le traité constitutionnel par
la voie parlementaire et non plus par un référendum.

En fait, notent des responsables européens, ce scénario dépendra beaucoup de
l’ampleur d’une éventuelle victoire du "non". Si le rejet est massif, le traité
constitutionnel sera probablement voué à l’échec. Si les Néerlandais, qui
voteront trois jours plus tard, le 1er juin, le rejettent aussi, il sera mort.

En revanche, si les Français ne le repoussent qu’à une étroite majorité, la
possibilité d’une nouvelle ratification serait envisageable, après la
présidentielle de 2007.

Quoi qu’il en soit, l’idée d’un sommet européen anticipé n’est pas d’actualité
et les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Cinq ne devraient pas se
réunir avant le sommet prévu les 16 et 17 juin.

L’alternative qui se poserait à eux, en cas de victoire du "non" en France et/ou
aux Pays-Bas, serait alors de suspendre le processus de ratification le temps
d’une réflexion ou bien de maintenir en l’état le calendrier d’approbation du
traité constitutionnel.

Lors de sa dernière intervention dans la campagne, Jacques Chirac a prévenu
jeudi soir à la radio et à la télévision qu’une victoire du "non" serait vécue
par les Européens "comme un non à l’Europe" et ouvrirait "une période de
divisions, de doutes, d’incertitudes".