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Chirac : sondages réalisés après l’émission : 56% des intentions de vote pour le NON

Publie le samedi 16 avril 2005 par Open-Publishing
10 commentaires

L’Elysée justifie sa stratégie. L’entourage présidentiel considère avoir neutralisé les questions gênantes.

de Antoine GUIRAL

le doute. Au lendemain de la prestation télévisée de Jacques Chirac, les partisans du oui, à gauche comme à droite, n’étaient pas franchement rassurés. Les réactions sans grand enthousiasme des responsables de la majorité laissent entendre que le chef de l’Etat doit désormais passer à la vitesse supérieure. Le « pessimisme » ambiant qu’il a voulu combattre, jeudi soir, s’est abattu sur ses troupes.

Le ministre de l’Education nationale, François Fillon, a ainsi jugé le prof Chirac « convaincant », tout en soulignant qu’il « faudra d’autres émissions pour permettre, notamment au Président, un exposé plus pédagogique de ce qu’est la Constitution ». En d’autres termes, il a intérêt à faire plus et, surtout, mieux. Silencieux sur le fond, François Bayrou, a jugé que la forme retenue par Jacques Chirac pour parler aux Français prêtait « à confusion et à dispersion ».

Selon les premiers sondages réalisés après l’émission, le non a progressé après la prestation du Président. Il s’établit désormais à 56% des intentions de vote (+3) selon Ifop-Paris Match [1]. 56% également (+1) pour l’enquête CSA-Le Parisien [2]. Mais, du côté de l’Elysée, pas question de verser dans la sinistrose. Pour les conseillers du Président qui avaient imaginé le concept de son entrée en campagne, « cette émission était nécessaire pour purger tous les fantasmes sur l’Europe et la Constitution. Nous voulions faire émerger les questions telles que les jeunes Français se les posent. Jacques Chirac a affronté leur réalité, même si ce n’était pas facile et pas toujours confortable ».

Comme s’il s’agissait d’une étape nécessaire, les mêmes se réjouissent d’avoir « inséré dans le débat des gens qui avaient besoin de s’exprimer. Maintenant, ils ont dit ce qu’ils avaient à dire. En montrant que la Constitution portait d’abord sur des valeurs, Jacques Chirac leur a bien expliqué que voter non ne réglera en rien leurs problèmes ». Cette tactique qui consiste à faire dégorger les questions qui gênent avait déjà été utiliséelors de l’entrée en campagne de Chirac, en 2002. Il s’était alors laissé interroger à la télévision sur tous les sujets susceptibles d’entraver la suite de sa campagne, tels que les affaires ou les voyages payés en liquide. Aura-t-il, cette fois, la même baraka ?

L’entourage de Nicolas Sarkozy, qui croit de moins en moins à une victoire du oui, redoute que les commentaires négatifs sur la sortie chiraquienne aient un « effet démultiplicateur ». « Les donneurs de leçons sur la manière de faire campagne pourraient avoir quelques mauvaises surprises et on ne se gênera pas pour le dire », assure un fidèle de Sarkozy. Chiraquiens et sarkozystes n’en sont qu’au début de leur partie de qui perd gagne.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=290061


[1Réalisé par téléphone auprès de 841 personnes.

[2Réalisé par téléphone auprès de 1001 personnes.

Messages

  • Pour assurer la victoire du NON, le mieux est encore de semer la grève partout dans ce pays. Car la grève éveille les esprits.

    GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE TOTALE ET ILLIMITÉE DANS TOUS LES SECTEURS PUBLICS OU PRIVÉS

  • Curieux commentaires ! Cette constitution serait désastreuse pour l’Europe. Chirac ou pas Chirac, mouvements revendicatifs ou pas. Donc c’est non, tranquille. Il n’y a pas à être impartial. C’est toujours impossible en politique, et toujours être du côté du pouvoir.

    jmw

    • C’est pour NOUS que cette constitution serait désastreuse !

      C’est pour NOUS qu’il faut voter NON, pas pour l’Europe. Nous sommes bien réels, nous sommes des êtres de chair. L’Europe n’est qu’un concept !

    • Non. Cette constitution va s’appliquer aux peuples de 25 pays d’Europe. Ce n’est pas un concept, les peuples. Fils de Polonais, je suis marié avec une Allemande. Je réside en Allemagne et travaille en France. Mon NON est aussi un non pour mes amis allemands, c’est un non européen, exactement le NON commun de toutes les organisaitons d’ATTAC en Eiurope.

      jmw

  • BSR
    Comment peut on faire croire à des jeunes qu’avec cette nouvelle constitution tout va aller pour le mieux et que si elle ne passe pas nous en resterons au traité de NICE (pourquoi l’a t’on voté ?)
    Comment rassurer cette force vive j’en sais quelque chose une de mes filles a 20ans quand ils sont obligés de bosser pour pouvoir faire leurs études je parle pour des salaires moyens bine sur !et en plus ils ne sont pas sur de pouvoir trouver un boulot à la sortie !!!!!! Bientôt plus de services publiques , fonctionnaires, et dans les entreprises privées on délocalise !!!!!!!
    Alors allez leurs expliquer qu’il faut être confiant quand tous les jours ils rames comme des fous pour arriver à quelque chose !!!!!!!!!!!
    N’ayons pas peur le vote NON est un vote salvateur esperons que ce NON faira réflechir d’autre pays pour pousser nos dirigeants Europeens à revoir leur papier avec un respect du salarie !! qu’il soit du privé fonctionnaire de france où d’ailleur !!!

  • La grande défense du OUI : Si vous voté NON c’est NICE qui restera en vigueur. Oui mais NICE dans tous les cas restera en vigueur jusqu’à 2009 et la constitution ne prendra le relais que part la suite.
    ET surtout Nice fut accepté par les élite bien pensante de la classe politique française. Il n’y eut pas de référendum et le peuple ne fut pas consulter sur ce traité. Donc quand je voterai NON au TCE je voterai également NON à NICE et à la construction européenne tel qu’elle c’est faite depuis 50 (un appareil technocratique sans contrôle démocratique).
    Si le NOn l’emporte j’espère que toute les organisation qui auront porté ce résultat seront être vigilante pour que l’on ne nous reserve pas un traité remaché dans un ou deux ans (c’est ce que VGE à déjà prévu !)

  • Oui chaque chose en son temps. Moi je crois, du moins j’espère, que c’est un NON massif victorieux qui constituera un véritable électrochoc favorisant un vaste mouvement social : gigantesques manifestations, grève générale avec même, et c’est souhaitable, un impact dans les autres pays européens.

  • même quand le panel d’individus sondés est constitué "sérieusement" et que chaque sondé a répondu "sérieusement", les statisticiens considèrent qu’il y a toujours une marge d’erreur d’environ 2 - 3 % dans les résultats publiés. le non paraitra donc pouvoir l’emporter si les sondages se stabilisent au - dessus des 53 %. entre 50 et 53, y’a rien de gagner ! ne nous emballons pas !