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Selon le Bureau International du Travail (qui dépend de l’Organisation Internationale du Travail, structure de l’ONU), il y avait dans le monde en 2006 plus de 195 millions de chômeurs. Et pour ceux qui ont du travail, c’est pas beaucoup plus brillant : 1,37 milliard de "travailleurs extrêmement pauvres" selon la même source ( http://www.ilo.org/public/french/bureau/inf/pr/2007/2.htm ). De plus, le Bureau International du Travail estimait en 2004 que "chaque année plus de 2 millions de personnes trouvent la mort au travail" ( http://www.ilo.org/public/french/bureau/inf/features/04/wdshw.htm ).
La hausse de la croissance (+ 5,2% en 2006) non seulement ne réduit pas le chômage - alors que c’est ce qu’on nous repète constamment-, mais même n’empêche pas cette nouvelle hausse du chômage (qui porte la hausse à 30,8 millions de chômeurs en plus sur 10 ans).
Quelles solutions ? Pour le patronat et le droite, la solution est simple : toujours pire. Pour Laurence Parisot, présidente du Medef, il faut "supprimer le concept de durée légale du travail" (déclaration du 25 janvier 2007), donc revenir à la situation du début du 19e siècle... Belle modernité : revenir deux siècles en arrière !
Le 24 janvier, Sarkozy avait déclaré devant les patrons de la CGPME : "Si je suis élu, je mettrai en place un contrat unique qui s’inspirera du CNE". Le CNE/CPE pour tous ! Ce serait à la fois un véritable recul de civilisation (la précarité pour tous), et un déni de démocratie, puisque le peuple a déjà rejeté ce système par le mouvement social massif de février à avril 2006.
Baisser les garanties des salariés, ça n’est bon ni pour le chômage ni - évidemment - pour les salariés. Sous la campagne électorale boueuse qui se déroule actuellement, l’UMP et le Medef préparent un recul pour tous, sur la base de principes au service exclusif des intérêts financiers, qui sont en contradiction totale avec la situation réelle des salariés dans le monde.
– http://egalite.over-blog.org/articl...
Messages
1. Chômage et croissance, 28 janvier 2007, 21:08
« Si l’accumulation, le progrès de la richesse sur la base capitaliste, produit donc nécessairement une surpopulation ouvrière, celle-ci devient à son tour le levier le plus puissant de l’accumulation, une condition d’existence de la production capitaliste dans son état de développement intégral. Elle forme une armée de réserve industrielle qui appartient au capital d’une manière aussi absolue que s’il l’avait élevée et disciplinée à ses propres frais. Elle fournit à ses besoins de valorisation flottants, et, indépendamment de l’accroissement naturel de la population, la matière humaine toujours exploitable et toujours disponible. »
Ou encore :
« La condamnation d’une partie de la classe salariée à l’oisiveté forcée non seulement impose à l’autre un excès de travail qui enrichit des capitalistes individuels, mais du même coup, et au bénéfice de la classe capitaliste, elle maintient l’armée industrielle de réserve en équilibre avec le progrès de l’accumulation. »
http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-25-3.htm
Jean-Michel (PCF)