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Christophe s’enflamme, les pouvoirs publics mettent de l’huile sur le feu !

Publie le samedi 25 février 2006 par Open-Publishing
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Christophe, conseiller ANPE à St Nazaire s’enflamme derrière son écran.
Les pouvoirs publics mettent de l’huile sur le feu !

Christophe conseiller ANPE, syndiqué CGT n’est pas entré à l’ANPE il y a 15
ans pour radier ou fliquer les chômeurs et il le dit.

Le 27 janvier, il a posté un message sur le forum d’actuchômage qui
commençait par ces mots : " J’informe les énervés qui crament les ANPE qu’il
en reste encore : donc suivez le guide ANPE de xxx : XX bld xxxxx ". Son
message était signé " Un conseiller dégoûté, énervé, agité syndiqué mais
souvent impuissant face à la gangrène néolibérale qui ronge notre monde ­
Christophe ".

Un bien-pensant a dénoncé l¹énervé à la police.

Christophe avait aussi écrit " Les mots ne sont jamais trop forts quand
il s’agit de qualifier le traitement actuel des chômeurs ". Le vice
procureur de St Nazaire n’est pas de cet avis et il n’a guère goûté la
rhétorique de Christophe. Après perquisition à son domicile et à l’issue
d’une garde-à-vue prolongée, Christophe a été mis en examen pour "
provocation publique à la commission de destructions et de dégradations
volontaires dangereuses pour les personnes ".

Les " provocations publiques " ne sont pas là où ce procureur les voit.

Les " provocations publiques ", ce sont l’invention du PARE (version 1 en
2001, version 2 en 2003), le décret du 2 août 2005 relatif au contrôle des
chômeurs et son catalogue de sanctions, le " suivi mensuel personnalisé "
depuis 2006.

Les " provocations publiques ", ce sont les convocations qui se multiplient,
les radiations qui explosent et les pressions exercées sur les chômeurs et
les chômeuses pour les obliger à accepter n’importe quelle " action
d’insertion ", n’importe quel stage, n’importe quel emploi, n’importe où, à
n’importe quel prix.

Les " provocations publiques ", c’est obliger les chômeurs à survivre sous
un régime largement inférieur au seuil de pauvreté et d¹assortir le
versement de cette misère à des conditions de quasi servage.

La violence entraîne la violence, certains la retournent contre eux-mêmes,
d’autres contre l’institution. Le 27 octobre dernier, Michel B., chômeur qui
venait d¹être radié, tentait de s’immoler par le feu dans une ANPE de
Bordeaux, il vient d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis. Une
antenne Assédic et six agences ANPE ont brûlé, six autres auraient fait
l’objet de tentatives d’incendies.

Comme Michel B., chômeur à Bordeaux, Christophe, conseiller ANPE à St
Nazaire, a crié son désarroi avec des mots qui sont les siens. Dans un cas
comme dans l’autre les pouvoirs publics n’ont qu’une seule et même réponse :
RÉPRESSION !

Tandis que certainEs agentEs de l¹ANPE disent craindre la violence que
pourraient exercer les chômeurs à leur encontre, des dizaines d’autres
agentEs ont déclaré qu’ils ne radieraient pas et pratiquent de fait une
grève du zèle du flicage.

- AC ! salue ceux et celles qui sont entréEs en résistance.
- AC ! exige l’arrêt des poursuites contre Christophe
- AC ! exige l’amnistie de Michel B.
- AC ! demande l’abrogation du PARE et de toutes les lois qui pourrissent la
vie des chômeurs.
- AC ! appelle touTEs les dégoûtéEs, énervéEs, agitéEs, syndiquéEs ou non à
résister, dans l’unité, individuellement et collectivement au matraquage
gouvernemento-patronal.

AGENTeS DE L’ANPE, CHÔMEURS, PRECAIRES,
TRAVAILLEURS SOCIAUX, RMISTES,
TOUteS SOLIDAIRES !

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