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Cinq d’interpellations après des dégradations de matériel (on voit que la dénonciation est payée !
Publie le vendredi 23 novembre 2007 par Open-PublishingCinq d’interpellations après les dégradations de matériel
NOUVELOBS.COM | 23.11.2007 | 15:01
Deux cheminots et un chauffeur routier de Lorraine, ainsi qu’"un cheminot et un apparenté" de Meurthe-et-Moselle, ont été arrêtés.
Une série d’interpellations ont eu lieu, mercredi 21 et jeudi 22 novembre, dans l’est de la France dans le cadre des dégradations de matériel ferroviaire.
En Lorraine, deux cheminots et un chauffeur routier ont été interpellés pour des dégradations de matériel ferroviaire et comparaîtront devant la justice à Thionville (Moselle) et Nancy.
Un cheminot de 45 ans, "très bien noté par sa hiérarchie et estimé par ses collègues", a été appréhendé jeudi à 21H30 par la Brigade anticriminalité pour avoir brisé mercredi soir "deux carreaux et un visiophone" au poste d’aiguillage de Thionville, a déclaré Jean-Marc Léon, responsable CGT-cheminots à Metz.
Placé en garde à vue
L’homme, placé en garde à vue, sera présenté au parquet vendredi à 14H00 puis jugé à 15H00 en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Thionville, a indiqué le parquet. La SNCF a porté plainte contre lui pour "dégradation volontaire", selon la même source.
Un cheminot de 48 ans et un chauffeur routier, fils de cheminot, de 20 ans, ont également été interpellés mercredi en Meurthe-et-Moselle pour "entrave à la circulation ferroviaire", a déclaré le procureur de Nancy Michel Senthille.
Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir purgé les freins d’un train arrêté par un piquet de grève le 16 novembre à Blainville-sur-l’Eau (Meurthe-et-Moselle, 30 km de Nancy), empêchant le redémarrage du convoi, a expliqué M. Senthille.
"Il n’y a pas eu d’acte de sabotage. Il n’y avait aucun danger, car le train ne pouvait redémarrer tant que les freins n’étaient pas remis en pression", a précisé le procureur de Nancy, ajoutant que les deux hommes, remis en liberté, comparaîtraient le 17 décembre en audience collégiale au tribunal correctionnel de Nancy.
L’appartenance syndicale éventuelle des trois hommes n’est pas connue. Le secrétaire général de la CGT-cheminot Didier Le Reste a dénoncé une "opération de dénigrement et de déstabilisation".
Au total, quatre plaintes ont été déposées à Nancy par la SNCF durant le conflit, a indiqué le procureur Senthille.
En Meurthe-et-Moselle
Deux personnes ont également été interpellées mercredi en Meurthe-et-Moselle dans le cadre de l’enquête ouverte par la gendarmerie pour des "dégradations" de matériel ferroviaire, et déférées jeudi au parquet de Nancy, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Les deux personnes, "un cheminot et un apparenté", ont été interpellées à Blainville-sur-l’Eau (Meurthe-et-Moselle, 30 km de Nancy), a-t-on appris de source proche du dossier.
Les deux suspects ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi dans les locaux des enquêteurs.
Aucun acte de sabotage n’a été relevé en Lorraine durant le conflit, mais plusieurs plaintes ont été déposées pour "des actes d’entrave à la circulation", comme des palettes brûlées sur les voies, des pétards d’urgence lancés lors du passage de TER ou du ballast mis dans les aiguillages afin d’arrêter les trains, a déclaré la direction régionale de la SNCF.
"Nous avons porté plainte à chaque fois que nous avons eu des soucis" de ce genre, a-t-elle indiqué sans pouvoir préciser le nombre de plaintes déposées.
Le secrétaire adjoint de la CGT-cheminot à Nancy Jean-Michel Herr a de son côté observé qu’aucun "acte grave" n’avait été commis sur son secteur, qui couvre une partie de la Haute-Marne, de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle.
"L’ensemble des syndicats et tous nos syndiqués sont restés très corrects, déterminés mais lucides", a-t-il poursuivi.
Dix-huit plaintes
Des enquêtes ont été ouvertes par la gendarmerie nationale dans divers départements après dix-huit plaintes pour "dégradations" de matériel ferroviaire, commises mercredi en marge de la grève dans les transports contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
"Les investigations se poursuivent et les enquêteurs", jeudi, dans les différents départements où ces plaintes ont été déposées, "ont été renforcés", a précisé la gendarmerie.
Les sections de recherche de la gendarmerie compétentes sur ces départements ont été appelées afin de renforcer les brigades locales.
Au niveau central, la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie nationale a également été sollicitée, selon la même source.
Cela pourrait permettre d’avoir recours au laboratoire scientifique de la gendarmerie en cas de besoin pour des relevés d’empreintes par exemple.
La direction de la SNCF a dénoncé mercredi une "action coordonnée de sabotage".
L’essentiel des plaintes concerne des faits commis sur des grandes lignes, avait indiqué la gendarmerie, aucun de ces actes n’ayant été signé ou revendiqué, selon elle.