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Colombie : Le chef de l’armée "démissionne". A quand Santos et Uribe ?

Publie le mardi 4 novembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Quand on tape das Google actualités "général Mario Montoya" - c’est son nom - on obtient ça :

Quand on veut voir quels sont les 16 autres articles... il n’y en a que 4, les mêmes : Le Monde, Romandie.com, le Point et Le Nouvel Obs !! Quelqu’un a une explication ?

C’est Le Nouvel Obs le plus "fourni" (on goûtera sa prose, à propos d’URIBE, qui est dit "unanimement salué"...) :

"Le général Mario Montoya, chef de l’armée colombienne, a brutalement annoncé son départ mardi, dans le cadre du scandale, qui prend de l’ampleur, sur de nombreuses exécutions extra-judiciaires de civils, qui pourraient avoir été abusivement présentés comme des guérilleros des FARC tués au combat.

Unanimement salué pour avoir organisé dans la jungle, sans qu’une goutte de sang ne soit versée, la libération d’Ingrid Betancourt et de 15 autres otages des FARC le 2 juillet, le général Montoya n’a pas évoqué ce scandale en annonçant son départ après 39 années de service.

Mais il aurait encouragé la pratique généralisée dans l’armée, d’assurer la promotion des officiers dont les unités tuaient le plus de guérilleros présumés, politique qui aurait été à l’origine des abus dénoncés.

Au moins 27 officiers supérieurs, dont trois généraux, ont été limogés la semaine dernière par le président Alvaro Uribe dans le cadre de cette affaire, accusés de négligence pour avoir échoué à enquêter sur ces massacres, attribués par Uribe à des "criminels conspirant avec des membres de l’armée".

Selon les organisations de défense des droits de l’homme, ces dernières années, cette politique aurait encouragé les soldats à tuer un grand nombre, voire même des centaines, de civils, avant de les faire passer pour des guérilleros abattus au combat. La justice colombienne dit enquêter sur plus de 90 militaires dans ce type de cas.

La démission de Montoya a été saluée par le Mouvement national des victimes de crimes d’Etat, qui s’est réjoui du mouvement d’épuration dans les forces armées, mais réclame également des "procès et des condamnations".

L’affaire semble prendre de l’ampleur. Samedi, après une mission d’une semaine, Navi Pillay, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a jugé que ces exécutions extra-judiciaires étaient "systématiques et très nombreuses".

L’épisode le mieux documenté porte sur la disparition en août de 11 hommes de Soacha, bidonville des environs de Bogota, dont les cadavres furent retrouvés quelques semaines plus tard dans une fosse commune en zone de guerre dans le nord-est du pays.

Montoya, 59 ans, était à la tête de l’armée colombienne depuis avril 2006. L’armée a depuis enregistré nombre de succès contre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Un ancien chef des escadrons de la mort d’extrême-droite, aujourd’hui emprisonné, a également accusé Montoya d’avoir fourni des armes à ces groupes paramilitaires, et selon des fuites en provenance de la CIA, il aurait mené des opérations conjointes avec ces paramilitaires lorsqu’il était commandait la région de Medellin, avant d’être promu à la tête de l’armée"

http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...

Elements supplémentaires en espagnol : http://www.radiomundial.com.ve/yvke...

Le cas du général Montoya est loin d’être isolé en Colombie : la Justice enquête actuellement sur 657 affaires impliquant 688 militaires. Le Procureur Général enquête aussi sur 2000 membres de l’armée pour présomption d’executions "sommaires" (pour ne pas dire "assassinats"), dont un tiers ayant eu lieu en 2007.

Ici : http://www.aporrea.org/internaciona...

La correspondante de Telesur en Colombie, Tatiana Pérez, informe que, ce mardi, une ONG a encore trouvé une nouvelle fosse commune contenant 120 cadavres.

Elle dit aussi que cette démission ne représente pas une surprise, car elle était réclamée depuis longtemps, ainsi que celle du ministre de la défense Juan Manuel Santos (Celui à qui "Ingrid" fait la bise à la télé).

Avec tous ses soutiens au congrès en prison (aux USA, pour beaucoup !) ou inculpés, on comprend qu’Uribe ait voulu réduire les vivres de ses fonctionnaires de justice ? Santos et lui, complices corrumpus jusqu’à la moëlle, vont-ils encore longtemps se faire passer pour des petits Saints ?

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