Colombie : Six ans… Liberté pour Ingrid Betancourt, pour tous les otages et pour les prisonniers !

Colombie : Six ans… Liberté pour Ingrid Betancourt, pour tous les otages
et pour les prisonniers !

Un an de plus vient de s’écouler pour Ingrid Betancourt et les otages
colombiens. Six ans de trop. Les images et témoignages qui nous
parviennent montrent la dureté de leur conditions de vie ou de survie,
suscitant un légitime sentiment populaire de profonde injustice en
Colombie et dans le monde et notamment en France où la condamnation des
prises d’ otages est générale. Tout doit être fait pour la libération de
tous les séquestrés dans les plus brefs délais.

Le Président Alvaro Uribe, cependant, a voulu ignorer les appels lancés
en faveur d’un accord humanitaire et d’une solution politique négociée
du conflit armé. Il n’ a cessé pour cela d’ user de prétextes et de
manœuvres.

La libération de Clara Rojas et de Consuelo Gonzalez obtenue malgré tout
montre que l’ on peut avancer. La libération de l’ensemble des otages
serait aussi un signe d’espoir pour l’ ensemble du peuple de Colombie et
pour ceux qui, dans ce pays, se battent pour la paix et la démocratie.

Avec le soutien des Etats Unis, le Président colombien fait subir à son
pays les conséquences d’ une stratégie dangereuse et illusoire qui ne
voit que la force comme mode d’ action. Il essaie de récupérer et
d’instrumentaliser l’exigence de paix et de sécurité des Colombiens. Il
cherche à donner légitimité et impunité aux groupes paramilitaires
responsables chaque année de centaines de meurtres. Il dénigre et
criminalise le mouvement populaire, les défenseurs des Droits de l’Homme
et les forces progressistes. Il pousse le cynisme à son comble en
accusant de complicité avec les FARC les familles d’ otages qui refusent
la récupération de leur action par les tenants de la stratégie guerrière.

Les conséquences de cette politique aggravent le drame quotidien vécu
par les Colombiens : des millions de déplacés du fait du conflit vivent
comme des réfugiés dans leur propre pays. Des milliers de syndicalistes
assassinés. Des exécutions extrajudiciaires qui se sont multipliées…

Le Parti communiste français réaffirme son soutien aux familles des
otages et à tous ceux qui se mobilisent pour que l’accord humanitaire
puisse se réaliser le plus vite possible permettant le retour des
séquestrés à la liberté. Tout doit être fait pour écarter une solution
militaire qui non seulement mettrait en danger la vie des otages mais
qui rendrait plus difficile encore la mise en place d’un cadre politique
de négociations de paix.

Les démarches en faveur de la libération des otages menées par le
président venezuelien Hugo Chavez et par la député colombienne Piedad
Cordoba ont montré qu’on peut avancer lorsque une volonté politique
réelle existe.

Les Communistes français seront aux côtés des démocrates et
progressistes qui se manifesteront le six mars prochain à Paris en
faveur de « La Vie, la paix et la Démocratie » en Colombie.

Parti communiste français

Pais, le 23 février 2008