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Comment J Bové propose de sortir de l’impasse.
Publie le mercredi 11 octobre 2006 par Open-Publishing16 commentaires
Montredon, le 9 octobre 2006
Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
Nous avons adopté une stratégie le 10 septembre dernier. Nous aurons engagé l’élaboration participative de notre un programme le week-end des 14 et 15 octobre. Nous serons donc très bientôt en ordre de bataille pour mener des campagnes unitaires qui rassemblent toute la gauche anti-libérale à la présidentielle, aux législatives, aux municipales et aux cantonales.
S’agissant de la présidentielle, j’ai manifesté ma disponibilité à incarner, sur le bulletin de vote, notre campagne collective. Je voudrais cependant préciser deux points qui ma paraissent importants pour éclairer les débats au sein des collectifs.
Premièrement, comme vous toutes et tous, j’entends m’inscrire dans une logique unitaire, la plus large possible. Cette volonté fait écho à notre succès commun du 29 mai 2005, quand la gauche anti-libérale, rassemblée autour du « non », a contribué de manière décisive au rejet du projet de traité constitutionnel européen.
Or, la leçon principale du 29 mai a été notre capacité, ensemble, à convaincre celles et ceux qui sont les plus touchés par les politiques néo-libérales de voter « non » plutôt que de s’abstenir ou de céder aux sirènes du « oui ». Au printemps prochain, notre principal enjeu sera encore de rassembler les suffrages populaires autour d’un projet qui devra être simple et lisible.
Pour ce faire, nous avons un devoir impérieux d’unité. J’aurais tendance même à dire : « L’unité, sinon rien ! ».
Celle-ci, à mon avis, ne peut se faire sous la bannière d’un parti ou d’un courant politique partie prenante de notre rassemblement, quand bien même son rôle serait particulièrement décisif dans la réussite de notre démarche. Cela reviendrait à renoncer d’emblée à la dynamique la plus large possible.
Notre unité ne peut se faire non plus sans le rassemblement de toute la gauche anti-libérale, par-delà les désaccords qui peuvent nous séparer sur tel pou tel sujet. Disons-le franchement : certaines de nos querelles n’ont aucun sens pour les électrices et les électeurs qui souffrent de la régression sociale organisée par la droite et qui attendent une autre dynamique à gauche que celle du renoncement social-libéral.
Voilà pourquoi, pour ma part, je souhaite dire les choses clairement : je n’ai pas l’intention d’être candidat face à Olivier, si j’étais choisi par les collectifs mais si la Lcr refusait, en définitive, d’apporter sa pleine contribution à notre campagne. Je n’ai pas l’intention non plus d’être candidat face à Marie-George, si j’étais choisi par les collectifs mais si le Pcf, en définitive, décidait quand même de passer outre la volonté unitaire. Dans les deux cas de figure, nous délivrerions comme principal message celui de la division.
Deuxièmement, comme vous toutes et tous, je pense que nous devons montrer l’exemple de la clarté et de la simplicité dans les processus de désignation des candidat(e)s pour la présidentielle, les législatives, les municipales et les cantonales. C’est d’autant plus nécessaire que nous défendons une conception novatrice de l’action politique et que nous sommes plus attachés à la démocratie réelle qu’à la démocratie formelle.
Or, il faut bien reconnaître que, si nous n’y prenons pas garde, nous risquons d’offrir un spectacle incompréhensible et détestable. Déjà, la multiplication des candidatures et les doubles langages de certaines organisations rendent particulièrement confus notre processus unitaire. Il ne faudrait pas rajouter de l’opacité à la confusion.
A cet égard, la mécanisme de désignation de notre candidat(e) - le « double consensus » des collectifs et des courants politiques qui en sont parties prenantes - peut paraître la moins mauvaise des solutions. A la réflexion, cependant, il me paraît difficilement gérable dans les faits et pourrait aboutir à des vetos inacceptables de tel ou tel courant sut telle ou telle candidature.
Voilà pourquoi, je souhaiterais soumettre au débat une démarche beaucoup plus simple, et surtout beaucoup plus ouverte vers celles et ceux qui nous ont suivi le 29 mai 2005. C’est la démarche des primaires que je propose de nommer « vote citoyen ». Elle consisterait à proposer à toutes celles et tous ceux qui s’engageraient à soutenir politiquement notre programme et soutenir financièrement, dans la mesure de leurs moyens, notre campagne de participer au choix du nom qui incarnerait le mieux notre unité sur le bulletin de vote. Ne serait-ce pas, finalement, la solution la plus pertinente ?
J’y verrais notamment deux avantages. Le premier serait de démontrer notre capacité de mobilisation à l’occasion d’un vote qui pourrait être organisé le même jour par l’ensemble des collectifs unitaires. Plusieurs dizaines de milliers de citoyen(ne)s qui participent à notre processus unitaire, ne serait-ce pas la preuve de notre force et de notre ambition à devenir majoritaire à gauche ?
Le deuxième avantage serait de manifester concrètement notre volonté de traduire nos intentions programmatiques en actes. Nous souhaitons toutes et tous un autre système institutionnel dans lequel la démocratie citoyenne puisse prendre toute sa place. N’avons-nous pas une première occasion, justement, d’associer concrètement les citoyennes et citoyens à notre démarche collective ?
Chers amis, chers camarades,
Je soumets ces quelques idées à la discussion des collectifs locaux, par l’intermédiaire du collectif national.
Absent de France ces jours-ci, pour cause de participation à un rassemblement des « refoulés » d’Europe à Bamako puis à une manifestation des communautés indiennes à La Paz, avec Evo Morales, je serai présent pour notre réunion nationale des 14 et 15 octobre à Paris. Nous aurons donc l’occasion d’en débattre.
Fraternellement,
José
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Messages
1. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 14:44
Je n’ai pas trouvé que c’était clair. De plus j’ai le sentiment que le citoyen lambda qui a voté NON au TCE se réduit à un apporteur de fonds. Monique Renouard.
2. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 14:53
est-ce que cette proposition ne donne pas le résultat tout de suite ? vu les rapports de force des différentes parties impliquées ? qui peut m’expliquer ce revirement de JB, qui était il y a peu défavorable à une candidature d’un leader de parti ? ou alors c’est au second degré, c’est du billard à trois bandes ? no comprendo...
3. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 15:01
Sans attendre que l’origine de ce courrier soit confirmée, j’y vois deux inconvénients majeurs :
– D’abord, ce serait changer la règle choisie en cours de route ; je ne crois pas que ce soit de bon augure ;
– Ensuite, n’est-ce pas - au contraire de l’idée qu’on peut s’en faire a priori - aussi anti-démocratique que l’élection présidentielle elle-même ? Nous aurions ni plus ni moins un scrutin uninominal à deux tours entre nous ? Et l’acceptation de la diversité passerait sous la table ? Et, comme au beau temps du centralisme démocratique, la minorité devrait s’incliner devant la majorité ? Misère de misère !
Tout le monde peut se tromper. Moi le premier. Mais le remède proposé dans ce courrier me paraît pire que le mal !
Je comprends bien que pour les principaux porte-paroles des composantes du rassemblement anti-libéral (Besancenot, Bové, Buffet), il soit difficile d’admettre qu’ils ne peuvent être l’expression d’un des courants et candidat au nomde tous. Mais la promesse de "rester ensemble après le référendum" vaut plus que nos égos ou l’esprit de parti !
La recherche du consensus, ce n’est pas la recherche du plus petit dénomoinateur commun, c’est l’expression et la mise en mouvement de notre diversité.
gib
1. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 15:39
rien à rajouter...amidu30
4. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 15:38
Le problème c’est qu’en l’absence de liste d’électeurs potentiels à cette primaire cela permettrait aux gens de droite et au PS de participer à la désignation du candidat !
Jips
1. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 16:05
Bien vu, Jips.
2. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 16:07
La nature des collectifs est d’être des collectifs militants, avec une capacité d’amplifier et de populariser les dynamiques.
On ne peut pas nous transformer en électeurs dans le cadre d’une primaire. Il y a effectivement une contrainte dans la démarche de la double souveraineté, mais c’est une contrainte qui tient compte de la spécificité de ce rassemblement.
Imaginons qu’on organise des primaires, on peut se retrouver avec des camarades du PCF qui reconnaissent collectivement que la solution ne sera pas forcèment MGB mais qui dans ce cas de figure voteraient pour elle. On retrouverait alors le désequilibre qui tente d’être dépassé par la méthode retenue.
J’avoue ne pas comprendre Jose Bove. Ou alors il n’ a pas lu les conclusions du dernier conseil national du PCF, ou alors il théorise sur un démocratie participative qui n’existe pas nécessairement encore dans les faits
Acte fondateur de nouvelles pratiques les primaires ou erreur tactique de taille ?
Roger.
3. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 16:26
JE COMMENCE A COMPRENDRE...
Je commence à comprendre pourquoi Francesca publie de nombreux messages dont le principal objet est d’expliquer pourqoi la candidature de Clementine Autain n’est pas la bonne...
Le processus proposé par J BOVE est théoriquement tout à fait recevable.
Sauf que dans leur état actuel d’organisation ni le collectif national , ni les collectifs locaux ne sont en capacité d’organiser une consultation présentant toutes les garanties, sans parler de la question des moyens matériels.
Qui dit consultation dit corps électoral, quel périmètre va-t-on donner à ce corps électoral ? Comment est-il constitué ? Les membres des partis et mouvements siégeant au collectif national sont-ils électeurs de droit ? Et tous les autres qui sont dans les collectifs ? Qu’est-ce qui matérialise l’appartenance à un collectif ?
La proposition est séduisante, mais qu’on le veuille ou non, c’est la porte ouverte à toutes les manipulations possibles et imaginables, sans parler de la montée inutile de crispation que provoqurait immanquablement une "campagne" interne.
4. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 16:34
Salut Jips ,
ta remarque sur la liste electorale est tout à fait justifiée , mais j’avoue ne plus trop comprendre comment les choses peuvent se passer .
Si les collectifs choisissent MGB , certains diront , c’est normal , il y a beaucoup de militants du PCF dans les collectifs , donc le résultat etait prévisible , auront ils la volonté de dépasser leur avis personnel pour respecter le choix des comités .
Si les collectifs choisissent José Bove , le PCF sera t il consequent avec ce qu’il ecrit , s’effacera t il pour permettre la réalisation de cette union que nous voulons tous .
les differentes modalités de choix ne changeront rien , il s’agit de savoir s’il existe dans notre camps une volonté politique commune d’arriver à un choix commun respecté par tous .
Pour ma part , le candidat choisi par les collectifs sera mon candidat , quel(le) qu’il ou qu’elle soit .
claude de Toulouse .
5. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 17:15
Moi ce qui me gêne dans tout ça, c’est qu’il n’y a plus aucun contenu politique.....
6. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 17:17
Moi aussi si je pouvais j’irais bien jusqu’au mexique
Boire de la téquila avec le commandent Marcos...
Mais je viens de me faire radier
7. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 18:16
85.**.206.**,
la théorie du complot te fait peut être frémir mais tu as tout faux.
Je ne roule pas pour J Bové.
Je n’avais pas d’avis avant d’envoyer cette participation que j’ai reçue par le biais de mon collectif.
En lisant les réponses, je pense que ce n’est pas une bonne idée. Mais il me semble cependant qu’il faudrait trouver un moyen pluis démocratique que le consensus pour la désignation du candidat ou de la candidate.
Francesca
8. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 19:19
Somme-nous à la recherche de la femme ou de l’homme providentiel pour diriger la France ou sommes-nous en train de tenter de sortir du carcan du bipartisme et d’ouvrir une perspective politique anti-libérale ?
Nous ne sommes pas dans le même trip que l’UMP ou le PS ! Notre souci n’est pas de nous transformer en écurie électorale.
Nous devons démontrer par notre programme, notre démarche, nos candidats aux législatives et notre candidature à la présidentielle que le poids de l’alternative anti-libérale ne permet plus de renouveler les expériences passées. Dans cette perspective, la candidature à la présidentielle doit être démonstrative de la modernité et de la nouveauté de cette démarche.
J’ai déjà écrit - maladroitement - qu’il est inutile d’ignorer que nos électeurs potentiels pensent qu’on ne fera pas du neuf avec du vieux. J’ajoute après cette proposition de primaire que ce n’est pas avec une vieille méthode qu’on renouvellera la vie politique.
Le choix du double consensus est plus que jamais justifié. Nous n’allons pas remettre notre sort dans les mains de celle ou celui qui sera notre candidat. Notre choix doit être symbolique de notre démarche, la candidature devra personnifier le renouveau d’une perspective anti-libérale.
Pour cela, aucun parti engagé dans la démarche, aucun des collectifs, aucun des individus qui composent les uns et les autres ne doit se sentir battu si la candidature qui a sa préférence n’est pas celle qui est retenue. Et pour y parvenir, il n’y a que la règle du double consensus. Elle ne donne à personne un droit de veto. Elle s’impose à tous et elle oblige à trouver les terrains d’entente stratégiques et politiques. C’est cela ou renier l’engagement pris l’an passer devant les militants et les citoyens de "rester ensemble après le référendum".
Ceux qui souffrent, ceux qui luttent, ceux qui espèrent, l’attendent. Et notre réussite serait un formidable encouragement à toutes les luttes au-delà des frontières hexagonales.
L’effort demandé est important parce qu’il remise au passé des pratiques et des façons de penser. Certes.
La remise en question touche tout le monde. re-Certes.
Mais il n’est que temps de nous mettre en marche :
Allons au devant de la vie, Allons au devant du matin ! ont chanté nos anciens en 36.
A notre tour !
gib
9. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 21:52
Il suffit de demander à nos camarades Italiens pour savoir comment se sont fait leur primaire si ça a marcher pour plus de 4.millions d’électeurs ont devraient quand meme y arrivés.Danes.67
10. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 11 octobre 2006, 23:28
Les primaires en Italie, c’était toute la gauche de Prodi à Rifondazione. C’est comme si en France on faisait des primaires allant de Ségolène à B (uffet, esancenot, ové).
Au fait la candidature 3B, collective et tout et tout, c’est passé à la trappe ?
5. > Comment J Bové propose de sortir de l’impasse., 12 octobre 2006, 20:32
arretez de vous prendre la tete sur le pourquoi du comment. je trouve l’intervention de JB pleine de bon sens. de toute facon , a gauche (la vraie) personne n’est partant pour assumer le pouvoir. il s’agit donc de perpetuer le mouvement enclanché le 29 mai en presentant un candidat unique unitaire. l’effet boule de neige se fera de lui même.
tchôô