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Commission et ministres rappellent Sarkozy à la discipline budgétaire (tageblatt quot lux.)

Publie le lundi 9 juillet 2007 par Open-Publishing
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Commission et ministres rappellent Sarkozy à la discipline budgétaire

Mise à jour : 09/07/2007 18:19:56

La Commission européenne et plusieurs ministres européens des Finances ont rappelé lundi à Nicolas Sarkozy l’importance du respect de la discipline budgétaire, en arrivant à une réunion de l’Eurogroupe à laquelle participait exceptionnellement le président français.

"La France est une économie très importante. Il est crucial qu’elle ait une bonne croissance économique et de bons chiffres, et il est aussi très important qu’il y ait de la discipline budgétaire en France", a déclaré aux journalistes le commissaire aux Questions économiques, Joaquin Almunia, à son arrivée à cette réunion des 13 ministres des Finances de la zone euro. M. Sarkozy a décidé exceptionnellement de participer à cette réunion à Bruxelles, aux côtés de sa ministre des Finances Christine Lagarde, afin d’expliquer à ses partenaires européens pourquoi la France a décidé de repousser à 2012 le retour à l’équilibre de son budget, alors qu’elle s’était engagée en avril sur la date de 2010. "Je crois qu’il faut revenir à zéro de déficit structurel en 2010 et la plupart des Etats membres vont y parvenir", a souligné également le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück. "Je serais très heureux que la France en fasse autant".
L’Allemagne n’est pas seule à voir d’un mauvais oeil la volonté française de reporter l’équilibre budgétaire. Le ministre belge des Finances Didier Reynders, qui se veut proche de M. Sarkozy, s’il a estimé "assez réjouissant que des chefs de gouvernement se préoccupent de venir expliquer eux-mêmes la situation budgétaire et le programme qu’ils vont développer dans leur pays", n’a pas moins rappelé Paris à ses engagements.
Il a souligné que la Belgique et l’Allemagne avaient fait de gros efforts pour atteindre l’équilibre budgétaire "et je crois qu’il faut en faire également en France".
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui préside l’Eurogroupe, a souligné que lui et ses homologues allaient "écouter" M. Sarkozy.
"On va l’écouter, il va développer ses arguments et nous allons développer nos arguments", a-t-il indiqué. "Nous avons fixé une règle et nous allons examiner dans quelle mesure la position française en détails correspond à cette règle".
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, est lui resté prudent devant les journalistes. "Quand j’aurai entendu (Sarkozy), je verrai ce qu’il y aura à dire", a-t-il simplement déclaré.
M. Sarkozy devait aussi profiter de cette réunion pour pousser la candidature de l’ex-ministre des Finances socialiste Dominique Strauss-Kahn pour reprendre la direction du Fonds monétaire international, dont l’actuel directeur, l’Espagnol Rodrigo Rato, a annoncé son départ pour la fin octobre. M. Juncker a estimé que M. Strauss-Kahn avait "toutes les qualités" pour assurer la direction de cette instance, réservée traditionnellement à un Européen en vertu d’une règle tacite qui attribue parallèlement la présidence de la Banque mondiale à un Américain. M. Reynders a souligné que le processus de désignation d’un candidat était "assez long" et qu’il n’avait lui-même "pas de candidat particulier à proposer pour l’instant".

"M. Strauss-Kahn a très bien joué son rôle comme ministre des Finances au sein de l’Eurogroupe, je ne vois pas pourquoi j’aurais des commentaires désagréables à son propos", a ajouté le ministre belge.

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