Communiqué de Libérez-les !

Communiqué de Libérez-les !

La décision est tombée comme un coup de massue sur nos têtes : la semi liberté de Jean-Marc est annulée !

La mobilisation médiatisée du grand patronat qui a soutenu les familles a vaincu nos années de rassemblements devant les prisons et de présences aux parloirs, pour soutenir nos camarades emprisonnés-es …

Ainsi, seule la maladie permet à nos camarades de sortir de cet enfer carcéral, et seul le droit de se taire à jamais peut les extirper des entrailles de cette justice haineuse et de classe.

Ceux qui ont embarqués Jean-Marc dans cette aventure journalistique, n’ont pas mesuré l’impact de cet article qui ramène notre camarade derrière les barreaux… pièges, manipulations, vengeances… sont les mots qui nous viennent à l’esprit !

La justice aux ordres n’a pas jugé le droit d’expression, elle a jugé un militant communiste qui refuse la repentance et le reniement de son passé politique, même si dans l’interview dans le journal Sud Ouest en 2006, Jean-Marc avait reconnu que cet affrontement armé pouvait apporter le désespoir dans les familles.

Alors pourquoi a t’il pu dire cela en 2006 et retourner en prison en 2008 pour ne avoir rien dit pour respecter une des quatre conditions de sa semi liberté ?

La réponse est qu’entre ces deux dates, il y a eu une élection présidentielle et la formation du gouvernement le plus réactionnaires et le plus revanchard depuis 1938 !

Ce qui pouvait être dit il y a deux ans ne peut plus l’être, qu’on soit Rouillan ou un autres, ce qui pouvait être fait il y a deux ans ne peut plus être fait, qu’on soit comité de sans-papiers ou autres !

Les temps ont changé, nous vivons une époque de régression sociale et démocratique ; il y a les bons qui acquiescent et les mauvais qui résistent, c’est la droite la plus décomplexée qui est au pouvoir et il n’existe plus d’opposition de classe pour réellement résister et la contrer.

Alors si des camarades croient encore dans la démocratie bourgeoise, dans les élections bourgeoises, dans les syndicats bourgeois, dans les partis bourgeois, dans les droits de l’homme… après tout c’est leur droit, mais qu’ils laissent ceux qui résistent en arrêtant de les critiquer et de les prendre pour des « desespérados » inconscients… !

Aujourd’hui, Jean-Marc, Georges, Régis, André, Georges Ibrahim….restent en prison malgré des décennies derrière les barreaux, et nous avons pour tâche de les faire libérer en intensifiant notre combat pour leur liberté.

Les mobilisations de terrain doivent s’amplifier mais les écrits de propagande doivent aussi être plus politiques, pour faire face à l’acharnement judiciaire et réactionnaire.

Seuls des textes forts, qui rappellent, qui interpellent, qui fâchent, qui irritent, peuvent montrer que notre détermination est intacte, des textes qui disent la vérité dans ces moments ou l’obscurantisme fait la nique à notre classe et à nos masses !

La libération de nos camarades est une et indivisble, libérons les tous !