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Communiqué de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers)

Publie le vendredi 4 janvier 2008 par Open-Publishing

A Roissy : environ 150 demandeurs d’asile, principalement tchétchènes,
sont maintenus dans les aérogares dans des conditions inhumaines

L’Anafé dénonce vigoureusement le maintien dans des conditions
inhumaines d’environ 150 personnes dans les salles de maintien des
aérogares de l’aéroport de Roissy. Du fait de la saturation du lieu
d’hébergement dit hôtelier, Zapi 3, ils passent jours et nuits dans
les salles de transit des aérogares, dans des conditions d’hébergement
qui ne sont pas conformes à la législation.

Pour la plupart tchétchènes, ces personnes décrivent des conditions de
maintien inhumaines : obligation de se relayer pour trouver le sommeil
sur des bancs en métal dans des salles exigües ; accès difficile au
téléphone ; accès difficile aux sanitaires ; chauffage déficient et
accès limité à des soins médicaux. L’isolement est renforcé par la
séparation des familles, réparties sur l’ensemble des aérogares.

En général, femmes et enfants sont transférés dans la zone d’hébergement
(Zapi 3), certains ayant néanmoins également passé la nuit en aérogare.
Après séparation des membres des familles, aucune information n’est en
général délivrée sur leur sort. Ces personnes sont perdues car elles
sont dans l’impossibilité de s’exprimer et de se faire comprendre,
n’ayant pas d’accès à un interprète.

Ces informations confirment les observations de l’Anafé dans un rapport
de décembre sur la situation des étrangers maintenus en aérogare,
intitulé « Une France inaccessible », et disponible sur le site de
l’Association.

L’Anafé se rend sur place aujourd’hui vendredi, n’ayant pu s’y rendre
hier du fait des restrictions de la convention conclue avec le ministère
prescrivant une autorisation préalable de la police aux frontières avant
toute visite.

L’Anafé demande la libération immédiate de ces personnes afin qu’elles
puissent déposer une demande d’asile ou au moins un transfert dans le
local réservé à cet effet (Zapi 3) où elles pourront effectivement
exercer les droits qui leur sont reconnus par la loi.

Une telle situation est manifestement contraire à la dignité de
personnes et aux conditions d’accueil des personnes sollicitant leur
admission en France au titre de l’asile et doit prendre fin
immédiatement. Au-delà de cette situation, l’Anafé espère que des
décisions ne seront pas prises pour empêcher ces personnes de venir se
réfugier en France.

28 décembre 2007

Vous pouvez retrouver ce communiqué sur le site
http://www.anafe.org