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Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil.
Publie le vendredi 10 juillet 2009 par Open-Publishing5 commentaires
Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil.
A propos de notre expulsion et de la soirée du 8 juillet
La Clinique occupée était un lieu d’habitation et d’organisation politique depuis janvier 2009. Elle a été expulsée le 8 juillet à 6h du matin par 200 flics, le RAID et les vigiles. Le quartier de la Croix de Chavaux a été entièrement quadrillée pendant deux heures.
A 19h, nous nous sommes rassemblés à l’entrée de la rue piétonne autour d’une cantine de rue pour informer de l’expulsion du matin, et affirmer que nous continuerons à occuper la rue quoi qu’il arrive. Nous avons distribué des tracts et pris la parole. Plusieurs bagnoles de flics nous surveillaient depuis la place. A la fin de la cantine, des feux d’artifice partis de devant la Clinique ont embrasé le ciel. Nous sommes allés devant l’entrée de la Clinique gueuler notre colère, notre rage de voir ce lieu que nous avons fait vivre repris par des flics et des vigiles, avec la destruction comme seul horizon.
Alors qu’on était juste devant, les flics se sont équipés et ont chargé violemment. Les gens ont commencé à courir pour se protéger. C’est à ce moment là qu’ils ont tiré dans le tas au flashballs à hauteur de tête : cinq personnes ont été touchées : épaule, clavicule et tête. L’une des personnes a perdu un oeil.
Les flics ont continué à poursuivre les gens jusqu’à la rue piétonne. Plusieurs personnes ont été arrêtées durant la soirée. Trois personnes sont en garde à vue depuis 48h, avec des risques de poursuites pour couvrir le fait qu’il y ait des blessés.
Les tirs de flashball avaient pour objectif de blesser, au risque de mutiler ou de tuer. Tirer plusieurs coups à bout portant au niveau de la tête n’est pas une erreur. Au moindre trouble, les consignes sont claires : mater. On ne peut pas se dire que la violence de la police lors de cette soirée est une « bavure », elle s’inscrit dans une tension permanente : contrôles d’identités, menaces depuis qu’il y a eu les avis d’expulsion. La police fait son travail : défendre une propriété privée en centre-ville, éviter qu’il y ait du bruit ou de la résistance lors d’une expulsion, faire que rien ne se passe.
Nous ne voulons pas que la police tire sur des gens en silence. Nous ne voulons pas de police du tout.
L’Assemblée de la Clinique en exil. 10 juillet 2009, Montreuil.
Dimanche 12 juillet, Assemblée de la Clinique en exil, Place du marché à la Croix de Chavaux. 15h.
Lundi 13 juillet, Manifestation rendez-vous Rue piétonne Croix de Chavaux (M9), Montreuil, 19h précise.
Pour être informé des suites : il y a aussi le blog de la Clinique http://laclinique.over-blog.net et laclinique93@gmail.com
Messages
1. Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil., 10 juillet 2009, 18:40, par COKE STAR
Vous pouvez remercier Voynet. Elle a expressément demandé à la police de viser les têtes afin de pouvoir recycler les organes des dangereux bolcheviks squatteurs. Encore bravo aux cons de droite de Montreuil qui l’ont élue !
1. Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil., 10 juillet 2009, 19:14
celui qui a perdu un oeil et le petit fils d’armand Gatti !
pour info cf FR3)
2. Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil., 10 juillet 2009, 21:51, par Orphée
C’est Joachim Gatti, le petit fils du dramatruge Armand Gatti et le fils du vidéaste Stéphane Gattti et d’une femme tout aussi exceptionnelle ; Joachim membre de la coordination des précaires et intermittents a lui-même réalisé des projets culturels engagés sur l’architecture urbaine de Gènes, à Barcelone, c’est un type formidable. Dire c’est le petit fils de... ben ce n’est pas dire la qualité de Joachim. Mais d’un autre côté il faut bien parvenir à faire la campagne de Presse la plus large possible contre les Flash Ball entre les mains de la police et l’usage qu’ils en font puisque là n’est pas le premier blessé visé à la tête, mais le premier aussi esquinté.
Il est très atteint car non seulement ce qui restait de son oeil éclaté a du être enlevé (il l’a appris seulement ce matin) mais maintenant il va devoir être opéré une seconde fois pour la récupération des os de la face, os orbital, nez... etc. qui ont été également brisés. Comme en plus il a été victime de la défaillance hospitalière qui n’a pas opéré en urgence (il n’y a apparemment plus de service d’intervention chirurgical d’urgence la nuit et notamment aux quinze vingt ils ont répondu à l’hopital de Montreuil qu’il n’y avait plus de place — pas de place en urgence ? Pas un lit d’urgence prévu ? — il est donc arrivé à l’hotel Dieu où il n’a été opéré que le lendemain dans la matinée...
il y a de la part de l’administration hospitalière qui supprime les services chirurgicaux d’urgence par souci d’économie un non respect de l’assistance à personne en danger. Il ne faut pas se cacher qu’il est miraculeux qu’ayant été blessé aussi gravement à proximité du cerveau et de la tempe il n’y ait pas eu de nouvelle complication... et il est clair que l’opération différée dans le cas d’une telle blessure ne donne pas le meilleur pronostic de la réparation sinon de devoir tout enlever pour éviter pire encore.
Bref ce qui est arrivé à ce jeune homme est sans doute un le pire que nous connaissions du flash ball cette année, c’est absolument dégueulasse et révélateur que la France devient non seulement un pays à la police milicienne contre la jeunesse et la différence sociale, mais de plus en déglingue hospitalière sur une pente qui peu à peu fait penser à la situation de la santé publique dans les dictatures d’Amérique du Sud à la fin dui siècle dernier, quelle que soit encore la compétence des chirurgiens qui sont finalement intervenus (mais trop tard faute d’avoir été en service au moment voulu).
3. Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil., 10 juillet 2009, 21:55, par Orphée
je veux dire des projets culturels sur l’usage alternatif des villes (mais des projets officiels)... Et gènes bien on sait ce qui s’y était passé.
2. Communiqué de l’Assemblée de la Clinique en exil., 10 juillet 2009, 22:15, par Orphée
Pardon pour ma troisième assertion "Les tirs de flashball avaient pour objectif de blesser, au risque de mutiler ou de tuer. Tirer plusieurs coups à bout portant au niveau de la tête n’est pas une erreur. (...) " : je suis tout à fait d’accord et même plus : il y a du meurtre possible consenti (par le pouvoir) dans l’air vu l’usage et les résultats.
Nous sommes le pays qui a remplacé le ministère de la jeunesse et des sports par le ministère de la santé et des sports, voyez l’hygiénisme qui pue son eugénisme facho , et pour la jeunesse par "l’observatoire national de la délinquance" associée au ministère de l’intérieur et au ministère de la justice : tir à trois coup sur la jeunesse non conformiste certes pour pas la rater. C’est une forme de "racisme" officiel y compris contre l’insoumission la plus pacifique.
La santé publique médicale et chirurgicale n’est plus rien, que la petite soeur des sports (vous savez, le mec qui a du quitter le XVIè parce que ses voisins ne supportaient plus de le voir joguer entouré de gardes du corps musclés avec des mines hostiles, tous les matins sous leurs fenêtres, et donc qui a racheté avec son épouse à leur ami Bergé les lieux de résidence de feu le chouette type qu’était Saint Laurent lui-même, tué au boulot par son sauveteur fou d’argent et pour cela l’ayant embaumé de son vivant dans un musée, rue de Sèvres.
A ce point il est temps de rappeler que monsieur Bergé soutien financier de Ségolène Royal est un des meilleurs amis de Sarkozy et avoue les deux à la fois, loin de s’en cacher donc. Alorslà : cherchez l’erreur des dernières présidenteilles car si je ne m’abuse, en quelque sorte le deuxième tour donnait donc sarko contre sarko. Quel candidat bidon d’opposition vont-ils nous sortir pour les prochaines ?