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Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud
Publie le dimanche 4 novembre 2007 par Open-Publishing8 commentaires
Lettre ouverte à l’attention des 280 sénateurs et des 50 députés qui ont voté « oui » à la ratification du protocole de Londres.
Mesdames et Messieurs,
Le 26 septembre 2007 à l’Assemblée nationale pour certains d’entre vous et le 10 octobre 2007 au Sénat pour les autres, vous avez dit « oui » au protocole de Londres.
Pourtant de nombreuses associations de défense de la langue française, tant au Québec, Impératif français, le MEF, l’Asulf qu’en France, Avenir de Langue française, le FFI, DLF, l’A.FR.AV ont toutes dénoncé ce protocole comme étant le cheval de Troie de la mise en place du tout anglais dans la rédaction des brevets en France et en Europe.
De grands linguistes comme Claude Hagège, Bernard Lecherbonnier, des syndicats tels la CGT et la CFTC, le Collectif pour le droit de travailler en français, se sont eux aussi prononcés contre ce traité. De nombreux journaux, aussi variés que l’Humanité et le Figaro, ont publié des articles dénonçant également ce protocole. Il y a même eu une pétition en ligne (www.lapetition.be) qui a obtenu près de 3 mille signatures demandant que la France ne signe pas cet accord.
Bref, malgré tout cela, malgré toutes ces mises en garde, vous avez dit « oui » au protocole de Londres.
Force est de constater alors que la voix du peuple, relayée dans cette affaire par des associations, des syndicats, des collectifs, des personnalités, des pétitions n’a pas compté pour vous et que seule, apparemment, la voix défendant les intérêts des multinationales — surtout pharmaceutiques, dit-on — a su obtenir votre agrément.
De mêmes capitulards ont signé un jour un traité comme quoi il y aurait de l’anglais dans la signalétique de nos aéroports, sans demander la réciproque, c’est-à-dire, sans demander qu’il y ait aussi du français dans la signalétique des aéroports des pays anglophones !
De mêmes capitulards ont accepté que la BCE, la Banque centrale Européenne ; que l’Eurocorps, la future armée européenne ; le FMI, le Font Monétaire International ; et bien d’autres machins à caractère mondial aient l’anglais comme seule langue de travail !
De mêmes capitulards ont décidé que l’Europe parlerait anglais et Darcos, un pseudo homme politique français, capitulard parmi les capitulards, vient d’introduire l’anglais obligatoire pour nos enfants dès le CE1 (7 ans) dans toutes les écoles de France. Son rêve est même de les relier par visioconférence avec des écoliers de Grande-Bretagne pour qu’ils puissent mieux s’imprégner du Native English. À quand la déportation massive de nos enfants vers le pays de la langue élue ?
De mêmes capitulards n’ont rien trouvé à redire lorsqu’en France à Cannes dernièrement, l’on a constaté qu’au MIP - le Marché International des Contenus télévisuels — l’anglais était obligatoire. Rien à redire non plus lorsque Nagui, un employé du Service public de la télévision, s’est exprimé en anglais à la tribune, ou que des journalistes français devaient poser leurs questions en anglais, même à des Français !
Je ne parlerai pas de l’anglomanie ordinaire celle de RMC Talk Show avec le Bourdin and Co, du World Orange OPEN ONE et du Happy zone de SFR, alias France Télécom, du Michelin On Way, du Made in Palmade ou du 50 mn Inside de notre chère télévision française, je finirais par vous lasser avec mes histoires d’anglais, il y en a tellement.
Non, mais je vous dirais par contre, car après tout cela vous siérait bien, d’aller chercher chez Citroën un ouaté aux couleurs de l’Écotendance, ou plutôt un "tee-shirt design Ecotendance", comme ils disent. Le slogan adopté sur ces ouatés est en anglais, le français est en tout petit, exprès, pour qu’on ne le voie pas, cela devrait donc vous plaire.
Pourtant, si la France vous paraît trop petite pour oser exiger le respect plein et entier de la langue française en France, en Europe et dans le monde, force serait de vous demander pourquoi vous ne regardez pas alors vers le grand large, vers la Francophonie ?
Vous verriez plus de 50 pays de par le monde composer ce qu’on appelle l’Espace francophone, un potentiel pour demain de plus de 600 millions de parlant français !
Vous comprendriez alors peut-être qu’il n’y a donc pas de quoi se coucher devant la dictature du tout anglais et de capituler face aux desiderata des multinationales anglomaquées.
À l’heure où à l’école, l’on parle de RÉSISTANCE à nos enfants en leur lisant la lettre de Guy Môquet, votre allégeance à la langue impériale fait désordre et sonne même comme une seconde salve à son corps destinée.
Honte à vous.
Régis Ravat
Délégué syndical
http://www.CGTCarrefourNimes-Sud/
Messages
1. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 4 novembre 2007, 22:50
y a peut-ètre d’autres urgences !!!
en français et dans le texte !!!
loulou 34
1. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 5 novembre 2007, 12:26
si il y a urgence c’est que précédemment il y a eu négligence, laxisme qui ne peut que s’aggraver au vue de l’allégeance de Mr sarcaustique aux américains...
Vous jugez normal et vous vous élevez contre le problème Wallon et Flamand ; le principe est le même (pas sur le fond mais sur la forme)
A mon âge je ne veux pas apprendre l’anglais pour savoir me servir et régler les problèmes liés à l’informatique et au Web....
2. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 15 janvier 2008, 16:44, par lev17
comme l’écrit loulou 34, il y a d’autres combats
des combats de classe que la soit disante cgt de carrefour nimes ne mènent jamais, y compris lors de d’appel fédéral, comme lors des dernières fetes de noel
balayons devant notre porte !
2. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 4 novembre 2007, 23:18
C’est bien de parler de résistance aux enfants,mais les parents,en particulier à carrefour NIMES,que vont-ils faire contre les mauvais coups de SARKOZY et de son gouvernement ?
Comment s’inscrit le syndicat CGT,dans les luttes de ce mois de Novembre ? quelles initiatives d’action ? quand ? comment ? pourquoi ?
Merci de nous renseigner Camarades.
Fraternellement LE REBOURSIER
1. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 5 novembre 2007, 14:11
Protocole de Londres : le gouvernement doit assumer les conséquences de ses actes
Le 9 octobre dernier, les sénateurs, confirmant le vote des députés, ont adopté le projet de loi présenté par le gouvernement de François Fillon portant sur la ratification du protocole de Londres.
La Cgt, la Cftc, l’Unsa et l’Association pour le Droit à l’Information en Français (Adif) réaffirment leur opposition à cette disposition qui vise à lever l’obligation de traduire intégralement en français les brevets d’invention déposés sur notre territoire et dont les conséquences linguistiques, culturelles et économiques s’annoncent très négatives.
Nos organisations syndicales dénoncent de nouveau le peu de considération accordée par les pouvoirs publics à l’ensemble de la profession des traducteurs interprètes. Nous n’avons de cesse de rappeler que près de deux mille emplois de haute technicité sont aujourd’hui menacés.
Manifestement les conséquences sociales, pourtant très lourdes, de ce choix politique n’ont fait l’objet d’aucune anticipation. On peut même dire en toute objectivité qu’elles ont été purement et simplement ignorées.
Cette opération fait déjà des dégâts sociaux importants. La liste des licenciements et des cessations d’activité s’allonge chaque jour un peu plus sans qu’aucune mesure sociale ne soit avancée.
La colère est grande chez les professionnels concernés qui refusent ce sacrifice de leur profession et de leur savoir-faire.
Nos organisations s’associent pleinement à leurs revendications à commencer par la demande de suspension du dépôt des outils de ratification, jusqu’à la réalisation d’une étude digne de ce nom sur la totalité des enjeux juridiques, économiques, et sociaux du dossier.
Ensemble, nous exigeons également qu’un « plan social » prenant en compte la diversité et la richesse des métiers, et favorisant vraiment la sauvegarde des emplois, soit présenté dans les meilleurs délais.
Le gouvernement, qui souligne à l’envi son attachement au dialogue social, doit donner instruction aux différents ministères compétents d’ouvrir au plus vite de véritables négociations avec les organisations syndicales, notamment dès la réunion prévue le 6 novembre prochain.
La Cgt, la Cftc, l’Unsa et l’Adif appellent, en outre, l’ensemble des salariés, et plus particulièrement celles et ceux des groupes multinationaux présents en France, à s’opposer à la dérive inacceptable consistant à imposer l’usage de l’anglais au travail sur notre territoire au détriment des conditions de travail, de la sécurité et de la santé au travail, comme in fine de la démocratie sociale à l’entreprise (Cf. Article L122-39-1 du Code du Travail).
Gérald Lanza
2. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 6 novembre 2007, 10:40
C’est ça l’Europe, pour l’unifier politiquement et économiquement, il lui faut parler une seule langue commune et c’est l’anglais. En d’autres temps, sous les rois, on a fait idem pour généraliser la langue maternelle du roi qui était le français, faisant passer pour patois, langues détériorées le breton, le catalan ou le basque.
C’est étonnant que personne n’ai pu anticiper cet état de fait, qui a déjà eu lieu il y a quelques siècles. Et quand vos enfants voudront tenter des concours pour la fonction publique (enfin ce qu’il en restera), ils devront le faire en anglais, comme on l’a imposé à l’époque en français, histoire de faire barrage aux langues régionales.
Bref, c’est toujours la même histoire qui revient. On ne sait pas inventer, ni faire autrement. L’homme est vraiment limité et peu imaginatif, c’est pour cela que l’humanité avance si lentement dans le temps. Pauvres de nous !
3. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 8 novembre 2007, 15:50
Je suis traducteur, notamment de brevets, et voudrais mentionner ici que cette décision a été largement appuyée par le Medef. Après avoir suivi avec grand intérêt les débats animés au Sénat et à l’Assemblée nationale, trois constats me viennent à l’esprit :
à aucun moment le sort des 3000 personnes touchées par cette décision n’a été mentionné
l’incompétence en matière de brevets des ministres qui sont intervenus, à trois, pour forcer ce Protocole de londres.
la changement de camp in extremis de la gauche !
1. Communiqué du syndicat CGT Carrefour Nîmes-Sud, 11 novembre 2007, 18:39
pour ma part, le fait de traduire systématiquement les brevets européens délivrés coute très cher aux entreprises. De même, il rapporte beaucoup d’argent à tous ces CONSEILS EN PROPRIETE INDUSTRIELLE qui sont chargés de déposer ces traductions auprès de l’inpi sans toujours s’inquiéter de la bonne traduction de ces brevets.
Il est prévu de pouvoir traduire de façon compkète ces textes, notamment en cas de contrefaçon. Laisson cet argent gaspillé par les entreprises pour la recherche. Pour ma part, je pense qu’il s’agit d’une bonne mesure.
Conseil en Propriété industrielle à la retraite