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Communisme-classe 2008

Publie le samedi 22 décembre 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

Dans le cadre du congrès de 2008 la direction sortante du Pcf prépare un manifeste,,

« Les hommes naissent libres et égaux en droits ! »

Les communistes et leurs organisations agissent pour assurer la jouissance, à chacun, de ce droit qui est inscrit dans la Constitution.

Les communistes partagent les analyses de Karl Marx sur les sociétés humaines, sa critique de la société capitaliste, et ses perspectives d’une société sans classes et sans Etat.

La société humaine actuelle est partagée entre une immense majorité, les prolétaires, qui doivent travailler pour vivre, et une infime minorité, les bourgeois, qui vivent, essentiellement, et très grassement, du travail des autres. C’est la société d’exploitation capitaliste. Partout, et à tout moment, les communistes travaillent inlassablement au dépassement de cette société de classes antagonistes.

La confiscation, par la bourgeoisie, de l’essentiel de la valeur des richesses générées par le travail du prolétariat, et des pouvoirs qui vont avec, conduit aux inégalités devenues aujourd’hui plus insupportables que jamais. La bourgeoisie se sert, en permanence, de l’Etat pour imposer, et justifier, ses intérêts.

Certe, la bourgeoisie, et son système, ont, ici, joué, et jouent encore parfois, ailleurs, un rôle positif dans l’évolution de la société des humains. Le capitalisme, dans sa recherche avide, et sans limites, du profit a favorisé un développement exponentiel des forces productives qui rend d’autant plus désuet les inégalités qu’il entretient. Mais c’est un régime aveugle qui ne sait pas se réguler autrement que par la crise, le chômage de masse, et la misère des prolétaires. En tout lieu, les communistes agissent pour réduire les conséquences, sur le prolétariat, des aberrations sociales du système capitaliste. A tout moment, l’action des communistes vise à déloger la main mise de la bourgeoisie sur l’Etat, et à y faire prévaloir les intérêts des prolétaires.

A une société guidée par le hasard, l’intuition et le conservatisme social d’une classe minoritaire, les communistes entendent substituer une société rationnellement conduite par une majorité de citoyens qui participent aux débats objectifs entre le possible et le souhaitable, et aux choix qui en découlent.

L’histoire montre que, jamais, les classes privilégiées n’ont, de leur plein gré, abandonné leurs avantages. Pourtant l’émancipation des prolétaires est à ce prix, la société à venir ne tolérera pas les inégalités portant sur autre chose que le travail sous toutes ses formes. Une lutte de classe est donc engagée qui, au delà des communistes, concerne toute la société. Le devoir des communistes est d’y prendre la meilleure des parts, pour construire, dans et par l’union, un rapport de forces le plus favorable possible aux prolétaires. D’autre forces, ou partis, peuvent s’engager dans la lutte, les communistes doivent favoriser leur intégration, sans jamais, eux-mêmes, renoncer à proclamer leur objectif final : le renversement du pouvoir bourgeois !

L’union des prolétaires est le plus délicat, et le plus fondamental des devoirs des communistes. Sans union pas de possibilités de vaincre la bourgeoisie ! En France, et en Europe, une masse importante de prolétaires se reconnaissent dans les parti sociaux-démocrates. Ces partis, qui jamais, n’ont tenté de dépasser le capitalisme, ont souvent à leur actif, d’avoir participé à des conquêtes substantielles pour les prolétaires. Entre les communistes et la bourgeoisie est, depuis toujours, engagé une lutte d’influence auprès de ces partis. Quand les idées bourgeoises prévalent, c’est la politique de la bourgeoisie qui gagne, quand les idées communistes avancent, les socialistes se préoccupent mieux des prolétaires. De même que la bourgeoisie, consciente de l’enjeu, décisif pour ses intérêts, ne cesse jamais, par tous les moyens, y compris par la concussion, de conserver le parti socialiste dans son giron, les communistes doivent tout faire pour soustraire ce parti et les prolétaires qu’il influence à la pression idéologique réactionnaire.

Tout faire ne suppose nullement que la nécessité du renversement de la bourgeoisie, objectif final des communistes, s’estompe, ou soit masqué. Dire ce qu’il font et faire ce qu’ils disent est la singularité des communistes !

Pour les communistes la conquête de l’Etat n’est pas une fin, c’est un moyen, provisoire, d’écarter la pression de la politique bourgeoise sur le prolétariat et de conduire des transformations profondes de ses conditions de vie. Ce n’est que sur cette base qu’ils peuvent participer à un gouvernement.

Si les communistes ne privilégient aucune patrie, il savent que la nation et le sentiment national peuvent jouer un grand rôle dans la mobilisation du prolétariat, aussi s’emploient-ils, pour qu’il ne tombe pas dans les mains les plus sales de la bourgeoisie, à ne jamais négliger ce mobile. La Nation n’est jamais aussi grande que lorsque le prolétariat est uni.

Au capitalisme qui se mondialise, correspond la mondialisation du prolétariat. A l’internationalisme prolétarien désintéressé doit succéder la solidarité concrète des prolétaires exploités par les mêmes capitalistes. Pour augmenter le prix de la force de travail tous ont intérêt à la convergence des luttes que les communistes stimulent systématiquement.

Les communistes ont désormais une histoire. Étudier cette histoire, sous divers angles, c’est, pour les militants, critiquer l’ensemble pour en comprendre les échecs et les succès et se préparer pour les batailles à venir. Le stalinisme, qui handicape gravement l’union des prolétaires doit, pour être extirpé, subir une analyse méticuleuse sur tous ses aspects, idéologiques, politiques et économiques. Pour les communistes, l’ascension du prolétariat vers le pouvoir d’Etat ne peut s’accommoder des mêmes moyens que ceux qu’emploie la bourgeoisie pour se cramponner à ces privilèges, si anciens maintenant, qu’elle a fini par croire qu’ils étaient éternels. Les communistes savent que la violence est le dernier des moyens à employer et que si la classe descendantes est sûre de ne pas payer politiquement ses forfaits, il n’en est pas ainsi pour la classe montante. Aussi, aucun des ressorts de la démocratie ne doit être ignoré du prolétariat en révolution. C’est le seul moyen de stabiliser, durablement, son pouvoir en laissant à la bourgeoisie la responsabilité de tout recours à la violence.

La victoire des prolétaires ne sera définitive que lorsque les principaux pays industrialisés, ceux qui produisent la plus grosse part de la plus value mondiale, auront franchi le rubicond de la révolution sociale. Et que les interventions guerrières deviendront, alors, risquées pour la bourgeoisie. Ceci, évidemment, ne veut pas dire qu’il faut attendre. Toute avancée, où que ce soit, est une pierre de plus sur le chemin de la révolution.

Ce n’est donc pas qu’à Pékin, New Delhi, ou Moscou, que se joue l’avenir d’un nouveau système humain, mais aussi à Paris et dans toute cette « vieille Europe ». Et c’est aussi parce qu’elle a peur que la bourgeoisie s’emploie, depuis 50 ans, à corseter les peuples dans la CEE où la démocratie n’est qu’une apparence.

"Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner.

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !"

Messages

  • prolétaires, bourgeoisie, capitalisme y a pas plus moderne au PC ?

    jzc

  • J’ai lu avec intérêt ce texte. J’en ai perçu aussi sa dimension provocatrice ...

    Y a t’il une question CENTRALE pour enclencher un dépassement du capitalisme ? pour enclencher un processus d’émancipation humaine ?

    le texte dit " A tout moment, l’action des communistes vise à déloger la main mise de la bourgeoisie sur l’Etat, et à y faire prévaloir les intérêts des prolétaires."
    C’est donner beaucoup d’importance à l’Etat comme agent économique. Nous sommes en 2008 à présent.

    Par contre , il me semble important de travailler la question des aliénations des salariés. Quand la bataille d’idées est perdue, la défaite politique est proche.

    J’habite ROMANS et je peux parler longuement de la résignation qui a gagné les salariés de la chaussure de luxe. On ne peut plus produire en France, on ne peut rien face à la finance étrangère..etc Je peux aussi souligner le rôle d’accompagnement du PS depuis 25 ans....

    Un autre exemple frappant est le vote des salariés de CONTINENTAL pour travailler plus et gagner plus.

    En ces temps de règne du fric absolu et de féérie marchande, il ne faut pas oublier que tout producteur est aussi un consommateur.

    Le débat ne fait que commencer ...

    JOYEUSES FETES.
    GB 26100 Romans

  • La raison pour laquelle ceci n’est pas suffisant pour faire bouger les masses est l’objet de toute l’étude.
    Les solutions qu’on poura trouver se répercuteront sans avoir à faire de révolution physique.
    C’est le simple intérêt qui prime.
    Et si c’est d’un meilleur intérêt de ne pas penser qu’à sa gueule et/ou à court terme, alors ça sera une avancée. C’est en effet plus rentable de penser collectivement, quoi que plus difficile et nullement récompensé dans un monde capitaliste.
     "sans état", mais en faits il faut une coordination, c’est ce qu’est sensé être un "état".
    de même il n’y a de communisme que le besoin de rendement qui a pour effet de fédérer, grouper, fusionner des industries et des ressources, ce que le capitalisme a très bien compris au point qu’il en tire seul les profits. Toute l’histoire est celle du bien collectif, et du caractère non lucratif de l’activité humaine. A quoi ça sert de chercher le lucratif, si comme on le voit, l’argent s’imprime à la demande dès qu’une banque fait faillite.
    8119

    • 1-Quand je dis "Etat", je pense, comme Marx et Lénine, à l’Etat "régalien" des 5 piliers : Finances, Police, Armée, Justice, Diplomatie dont aucun, en France, n’a, jamais, été confié à un communiste ; pas des PTT, des Sports, ou...des Transports.

      2-Pour moi, comme pour Marx et Lénine, l’Etat est un des moyens, pour la classe dominante d’imposer (Dictature) ses intérêts sur ceux de la classe dominée. La bourgeoisie, minoritaire, a toujours besoin, pour garantir ses trafics, d’un état moderne et solide, c’est ce qu’elle trouve actuellement en Chine mais pas, encore, en Afrique. Par contre le prolétariat (majoritaire) n’a besoin d’un Etat que tant que son pouvoir peut être menacé de l’intérieur (police) ou de l’extérieur (Armée). Passé cette étape, la société, totalement autogérée, pourra faire l’économie de l’Etat.

      CN46400

  • C’est bien CN. Ton poisson d’avril de Noël montre bien ce que le groupe dirigeant du parti est incapable de faire. Ou ce qu’il ne veut absolument pas faire. Va savoir...

    Ton texte montre la voie, mais il est une production individuelle, avec tout ce que cela comporte. La direction a tout fait pour atomiser la réflexion créatrice : plus de vie de cellules, plus d’écoles, un journal trop souvent vide d’analyses en termes de classes.

    Continuons comme tu le fais le bouillonnement des idées. Faisons connaître ces points de vue divergents d’une direction liquidatrice. Mais ça ne le fera pas. L’analyse de la domination capitaliste aujourd’hui, la construction de son renversement ne peuvent qu’être collectifs, même à l’étape d’avant projet.

    Or la contradiction est la suivante :

    1) le parti communiste, ses militants, ont un grand rôle à jouer dans cette analyse et dans cette construction. En dehors du parti communiste et encore moins sans lui, cela ne pourra pas se faire.

    2) la direction du parti communiste mène bec et ongles un combat acharné pour que cette analyse et cette construction ne se fassent pas.

    Il nous faut donc maintenant passer à une étape autre que celle de textes personnels. Il nous faut construire collectivement. Parce que le combat sera rude, trop rude pour des individualités isolées. Parce que la caractéristique première d’un parti communiste, c’est de fédérer, mettre en commun, les révoltes individuelles.

    Tous ensemble. Pas seulement dans les manifs contre les mauvais coups du capital. Mais aussi dans l’écriture d’un texte qui affirme la volonté collective de renverser le capitalisme. Ca ne se fera pas en deux coups de cuillers à pot. Mais bon. Je suis persuadé que nous sommes déjà des milliers à avoir le stylo à la main, tout plein à la fois de douleurs et d’espérances. Rassemblons-nous.

    Jck

    • Je suis, évidemment d’accord, le communisme, post soviétique, a besoin d’un nouveau Manifeste, non pour contredire ce lui de Marx, mais pour l’enrichir de tout ce qu’on sait aujourd’hui, et qui était inconnu en 1848. Une rédaction collective, celui de Marx était déjà collective, est, aujourd’hui, encore plus possible et souhaitable.

      CN46400

    • Les idées du texte proposé sont intéressantes.

      Oui, il nous faut écrire le "Deuxième manifeste du parti communiste", mais il ne le sera pas par deux personnes... il le sera par tous les communistes d’aujourd’hui.

      Ces débats plus ou moins fielleux qui entretiennent la méfiance à l’égard de toutes les directions (PCF, CGT, etc.) commencent à sentir le rance et ne sont pas à la hauteur des enjeux. Je connais autant de communistes à la base qui ont la même position que la direction, en bien pire parfois ! Alors ? C’est quoi ce basisme gauchiste à la noix ?

      De toutes façons, si les choses continuent comme elles ont commencées, les événements gravissimes qui nous attendent en 2008 vont renvoyer ces débats au placard des épouvantails à moineaux.

      Si le système financier mondial s’écroule, en tout ou partie, notre urgence sera de sauver l’économie réelle : appropriation collective des moyens de production dans l’urgence, création des coopératives de production et de distribution partout, comme en Argentine... Résoudre la question monétaire, probablement créer une monnaie commune universelle garantie par l’ONU démocratisée.

      Tout cela devra être fait dans l’urgence et dans les grandes difficultés de systèmes de communication et d’échange qui vont être rompus ou disparaître. Que restera-t-il d’internet, si des noeuds essentiels ne sont plus entretenus par des sociétés qui sont ruinées ? Comment devrons-nous organiser les coopératives de gestion de ces noeuds de communication ?

      Mais, il nous faudra aussi organiser les soupes populaires et les accueils d’urgence, les dispensaires gratuits avec les médecins et les infirmières à la retraite qui devront reprendre le travail, etc. etc. car le temps que la production reprenne, que les finances publiques se rétablissent, que les nouvelles formes de démocratie se mettent en place, les travailleurs pauvres et les exclus vont souffrir encore plus.

      Voilà me semble-t-il le débat urgent à mener si on ne veut pas être emportés comme fétus de paille dans la tourmente qui s’annonce. Préparons-nous à prendre les décisions locales pour que l’économie réelle puisse fonctionner, appuyée sur la propriété collective et publique des moyens de production. Vous conviendrez que cela a plus d’importance que de savoir ce que pense tel ou tel dirigeant !

      Nous ne savons pas quand cela va se produire, mais cela va se produire !

      JeanNimes

    • pourquoi serait elle explosive ?Peut on imaginer nos camarades assez naïfs pour ignorer le contenu du premier manifeste ; mais également tout ce que l’histoire de ces 150 dernieres années nous a appris ? Le révolutionnaire n’est pas nécessairement celui qui simplifie à l’extreme et se laisse volontairement manipuler médiatiquement dans des manoeuvres grossières pour affaiblir la gauche. A cet égard il faut lire ce que marx ecrit dans la dernière partie de son manifeste sur les alliances politiques que doivent conduire les communistes et notamment sa section francaise. Bonne lecture et bonnes vacances à tous. Joel

    • Cela commence bien !

      En fait, il y a eu un manifeste en août 1944 : "manifeste du Parti communiste français, signé de Marcel Cachin, Maurice Thorez, Jacques Duclos, des élus de la région parisienne".

      Puis celui de 1994... "Manifeste du Parti communiste français"

      Alors nous en serions au 4e ! Mais au fond est-ce gênant ?

      C’est bien dans la raison d’être d’un parti politique que de rassembler en un manifeste ses objectifs et ses moyens pour les atteindre !

      Quant au Mozart de la politique, qu’il nous faut attendre pour que les choses aillent mieux... je crois que nous pourrons attendre longtemps !

      J’espère que nous aurons le temps de l’écrire avant que les néolibéraux ne cassent tout !

      En attendant, je propose donc un "Manifeste 2008 du parti communiste" (essayons à la fois d’être plus situés dans le temps et moins franco-français !)

      JeanNimes

    • Sans parler du "Manifeste de Champigny"( 1969), qui me parait le plus élaboré aprés celui de Marx. Mais, la chute de l’URSS, la mondialisation du capitalisme et la crise des forces anti capitalistes appellent à la rédaction d’un texte nouveau, unificateur de tous les partisans du dépassement du capitalisme. C’est d’ailleurs une demande qui s’est entendu lors des des AG du mois dernier.

      A Joel, je dirais, au risque de me tromper, que la vision de l’action anticapitaliste des communistes de R Hue, même en 94, me parait nettement plus fade que celle de Marx. Si la lecture du Manifeste de Marx reste un régal, la lecture des diverses préfaces, jusqu’à celle d’Engels de 1890 (ES de 1967) sont une aide précieuse à la compréhension des limites historique du texte.

      CN46400

  • la Ligue des communistes, société ouvrière internationale qui, dans les circonstances d’alors, ne pouvait être que secrète, chargea les sousignés (1847...)de rédiger un programme détaillé, à la fois théorique et pratique, du Parti et destiné à la publicité. (..)

    K Marx-F Engels (24 juin 1872)

    C’est donc un travail de commande et impersonel ! De plus je n’ai pas souvenance du lancement d’un 2° Manifeste en 1994 (période R Hue), la comparaison avec le 1° risquant d’être politiquement explosive.

    CN46400

  • Plein de remarques justes, dont une : La misère ne fabrique pas de la révolte, encore moins de la révolution, elle est souvent l’inverse : le découragement, le repli sur soi, ....

    Des fois oui, des fois non ..... C’est une grammaire curieuse qui fait que des fois elle est source d’une révolution qui permet à l’histoire de reprendre son cours, ou un puissant mouvement social qui débloque l’évolution d’une société, d’autres fois sources d’abattement. Nous vivons une situation complexe où la société se découple et où existent des pans de régression et parallèlement des pans de stagnation (stagnation ou effritement des revenus de l’immense majorité des salariés... je pèse chaque mot).
    Les pans de régression c’est l’arrivée de salariés pauvres à la limite et des fois au delà du sans-toi. La dureté et l’intensité du travail, une armée de chômeurs.

    D’autres fois la société est à satiété, ou au moins elle est en pleine expansion matérielle pour la classe ouvrière et c’est à ce moment là qu’elle explose (les USA pour sa jeunesse dans les années 60) comme en 1968 la France, la Tchécoslovaquie, l’Italie, .... et les énormes mouvements ouvriers qui ont secoué ces états peu de temps après que le Monde ait dit que la France s’ennuie..

    La question de la défense des intérêts matériels des travailleurs est bien , actuellement, et dans toutes les époques (même quand la classe ouvrière était à un des zéniths de sa puissance comme en 68) un des éléments indispensables du combat politique. D’abord parce qu’il permet d’essayer de soustraire une partie des bénéfices à la bourgeoisie et affaiblit donc un peu cette classe.

    Indéniablement la lutte des transports de cet automne a visé le maintien de condition d’existence potables (partir à la retraite au réel vers les 56 à 57 ans et non au delà de 60) sur le terrain du temps libre . Il y a eu détérioration donc avec la victoire de sarko sur ce terrain.

    Le cassage du code du travail c’est une détérioration des conditions de travail et d’autonomie de la condition des salariés....

    Il y a, pan par pan, une détérioration depuis une quinzaine d’années et au milieu de cela des avancées matérielles (le net, ....) . Rien n’est stable et ce qui est nouveau c’est la fin du compromis capital-travail qui a fonctionné pendant des dizaines d’années. Ils n’en veulent plus et agissent en fonction. Leur choix n’est peut-être pas rationnel mais c’est ainsi. Tous ceux qui ont bâti pendant des dizaines d’années des logiques politiques d’appareil sur ce compromis sont contraints soit de muter complètement vers la droite (PS, DS en Italie, ...) soit implosent (PCF) et sont confrontés au défi de se passer quasi-complètement d’un appareil... pour retrouver le pas léger et vigoureux.

    La question du nouveau cours du capitalisme dans le monde est effectivement un défi gigantesque dont les conséquences matérielles pour les travailleurs peuvent être très très mauvaises. Elles ont fait craqué déjà bien des états semi-industriels pendant que de nouveaux apparaissaient.

    Alors oui les questions matérielles et de qualité de vie sont très importantes, même si elles ne doivent pas aboutir à tuer les valeurs positives de volonté de construction d’une société autogestionnaire et écologiste, même dans les petits pas d’auto-organisation de luttes et au quotidien.

    Il n’y a pas d’avancées pour faire reculer le despotisme dans les entreprises privées et d’état, c’est aussi un champ essentiel (la bataille pour les libertés individuelles et collectives, la liberté d’expression, la liberté de la presse, la remise en cause des principes hiérarchistes autoritaires, la liberté de circulation, la liberté d’habillement, le droit de remise en cause des conditions de production, etc...).

    Il y a du pain sur la planche.

    Copas

  • je n’ai pas trop de temps aussi,juste quelques pistes de réfléxion.
    révolution socialiste ..oui mais quand marx dit que la société se pose des problemes qu’elle est en mesure de régler(un truc comme ça ,je n’ai plus la formule) je crois qu’il se trompe.

    par exemple l’esclavage a mis des millénaires pour être aboli.
    et dieu sait que les esclaves avaient des interets de classe à renverser ce systeme.
    donc ,non l’interet de classe n’est pas suffisant,il y a aussi tout un coté de psychologie humaine qui est sous estimé par marx.
    a trop vouloir voir les neccesités économiques iln’a vu qu’elles.
    les classes exploitées ,enfin les individus qui composent ces classes ne se "pensent pas"’ autonome.
    ils ont complétement integré leur domination,leur incapacité à être les créateurs de" leur "monde.
    culte de la hierarchie,du chef ,de la parole des élites.

    tout cela est tellement fort que les interets de classe sont à l’arriere.
    Y compris à gauche !!!
    quand des militants qui ont milité pendant toute leur vie pour les 37,5 ans d’annuitées ,abandonnent du jour au lendemain cette revendication ,c’est bien parceque "la hierarchie" syndicale le dit.
    l’"expert"Thibault,ou le Duigou ont dit !!!
    on aura une illustration assez triste de cette psychologie avec l’election puis le maintien à la téte du pcf de Hue !
    c’est un épisode assez éclairant de ce que peut faire une direction une fois élue.

    non l’humanité ne se donne pas obligatoirement des tàches qu’elle est en mesure de résoudre ;
    j’entends à l’aune d’une ou deux generation car evidemment si on compte en millenaire tout est possible.
    Retour aussi sur la morale humaine.
    Quasi absente voir critiquée comme un recul par Marx,il faut bien s erendre à l’évidence :
    une dimension morale émancipatrice,de bonheur humain,d’humanisme fait défaut dans nos positions de communites,on a presque hont d’une régression pre marxiste.

    ors une absence d’éducation sur la caractére immorale de prendre des actions des entreprises privatisées est une erreur totale.
    comment condammer un gros actionnaire mais pas un petit ??
    comment construire une idée de sociéte communiste dans l’imaginaire des travailleurs si on accepte "le petit actionnaire" ??
    autrement dit je condamne non le capitalisme mais son exces,non le fait de ’s’enrichir et d’exploiter le travaille des autres,mais celui de "trop " s’enrichir" !!

    sur ces deux points : psychologie des exploités,morale humaniste,il y a des pistes à explorer

    une derniere reflexion sur les couches sociales vivant du capital et le servant,ce qu’on pourrait nommer "la cour" montrant la continuité des ces couches,je crois qu’il n’y a rien à en attendre.et les maintenir en place au motif de leur rôle tres secondaire dans le fonctonnement du capitalisme cela serait suicidaire

    je parle aussi de ces directions d’entreprise qui sont nos ennemis irréductiblles.
    mais aussi de ces cadres intermediaires qui ont un interet psychologique au pouvoir sur les salariés.
    Mêmes si une société socialiste leur assure un tres tres bon salaire ,il seront toujours pret à défendre la capital justement pour la jouissance malsaine du pouvoir .
    et j’entends bien qu’une société socialiste abolira les hierarchies.

    tout en ecrivant je me dis que deux siecles apres Marx se rapprocherait certainement de bakounine

    Damien

  • camarades,
    je cherche au format pdf le Manifeste du comité central du PCF de Champigny de 1968, savez vous ou je pourrais le lire sur le net ?
    merci