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Communisme et franc-maçonnerie, par Léon Trotsky

Publie le dimanche 11 septembre 2011 par Open-Publishing
6 commentaires

25 novembre 1922

Le dévéloppement du capitalisme a toujours approfondi et
approfondit sans cesse les antagonismes sociaux. Les efforts de la bourgeoisie
ont toujours tendu à émousser ces antagonismes en politique. L’histoire du
siècle dernier nous présente une extrême diversité de moyens employés par la
bourgeoisie à cet effet. La répression pure et simple est son argument ultime,
elle n’entre en scène que dans les moments critiques. En temps « normal », l’art
politique bourgeois consiste à enlever pour ainsi dire de l’ordre du jour la
question même de la dénomination bourgeoise, à la masquer de toutes sortes de
décors politiques, juridiques, moraux, religieux, esthétiques et à créer de
cette façon dans la société l’impression de la solidité inébranlable du régime
existant.

Il est ridicule et naïf, pour ne pas dire un peu sot, de penser que la
politique bourgeoise se fasse tout entière dans les parlements et dans les
articles de tête. Non, cette politique se fait au théâtre, à l’église, dans les
poèmes lyriques et à l’Académie, et à l’école. La bourgeoisie enveloppe de tous
côtés la conscience des couches intermédiaires et même de catégories importantes
de la classe ouvrière, empoisonnant la pensée, paralysant la volonté.

C’est la bourgeoisie russe, primitive et mal douée, qui a le moins réussi
dans ce domaine, et elle a été cruellement punie. La poigne tsariste mise à nu,
en dehors de tout système compliqué de camouflage, de mensonge, de duperie, et
d’illusions, se trouva insuffisante. La classe ouvrière russe s’empara du
pouvoir.

La bourgeoisie allemande, qui a donné incomparablement plus dans les sciences
et les arts, était politiquement d’un degré à peine supérieure à la bourgeoisie
russe : la principale ressource politique du capital allemand était le
Hohenzollern prussien et le lieutenant prussien. Et nous voyons actuellement la
bourgeoisie allemande occuper une des premières places dans la course à
l’abîme.

Si vous voulez étudier la façon, les méthodes et les moyens par lesquels la
bourgeoisie a grugé le peuple au cours des siècles, vous n’avez qu’à prendre en
mains l’histoire des plus anciens pays capitalistes : l’Angleterre et la
France. Dans ces deux pays, les classes dirigeantes ont affermi peu à peu leur
domination en accumulant sur la route de la classe ouvrière des obstacles
d’autant plus puissants qu’ils étaient moins visibles.

Le trône de la bourgeoisie anglaise aurait été brisé en mille morceaux s’il
n’eût été entouré d’une atmosphère de respectability, de tartufferie et
d’esprit sportif. Le bâton blanc des policemen ne protège que la ligne
de repli de la domination bourgeoise et une fois le combat engagé sur cette
ligne — la bourgeoisie est perdue. Infiniment plus important pour la
conservation du régime britannique est l’imperceptible toile d’araignée de
respectability et de lâcheté devant les commandements bourgeois et les
« convenances » bourgeoises qui enveloppe les cerveaux des trade-unionnistes, des
chefs du Labour Party et de nombreux éléments de la classe ouvrière
elle-même.

La bourgeoisie française vit, politiquement, des intérêts du capital hérité
de la Grande Révolution. Le mensonge et la perversion de la démocratie
parlementaire sont suffisamment connus et semble-t-il, ne laissent plus place à
aucune illusion. Mais la bourgeoisie fait de cette perversion même du régime son
soutien. Comment cela ? Par l’entremise de ses socialistes. Ces derniers,
par leur critique et leur opposition, prélèvent sur les masses du peuple l’impôt
de la confiance, et au moment critique transmettent toutes les voix qu’ils ont
recueillies à l’Etat capitaliste. Aussi la critique socialistes est-elle
actuellement un des principaux étais de la domination bourgeoise. De même que la
bourgeoisie française fait servir à ses but non seulement l’Eglise catholique,
mais aussi le dénigrement du catholicisme, elle se fait servir non seulement par
la majorité parlementaire, mais aussi par les accusateurs socialistes, ou même
souvent anarchistes, de cette majorité. Le meilleur exemple en est fourni par la
dernière guerre, où l’on vit abbés et francs-maçons, royalistes et
anarcho-syndicalistes, se faire les tambours enthousiastes du capital
sanglant.

Nous avons prononcé le mot : franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie joue
dans la vie politique française un rôle qui n’est pas mince. Elle n’est en somme
qu’une contrefaçon petite bourgeoise du catholicisme féodal par ses racines
historiques. La République bourgeoise de France avançant tantôt son aile gauche,
tantôt son aile droite, tantôt les deux à la fois, emploie dans un seul et même
but soit le catholicisme authentique, ecclésiastique, déclaré, soit sa
contrefaçon petite-bourgeoise, la franc-maçonnerie, où le rôle des cardinaux et
des abbés est joué par des avocats, par des tripoteurs parlementaires, par des
journalistes véreux, par des financiers juifs déjà bedonnants ou en passe de le
devenir. La franc-maçonnerie, ayant baptisé le vin fort du catholicisme, et
réduit, par économie petite-bourgeoise, la hiérarchie céleste au seul « Grand
Architecte de l’Univers », a adapté en même temps à ses besoins quotidiens la
terminologie démocratique : Fraternité, Humanité, Vérité, Equité, Vertu. La
franc-maçonnerie est une partie non officielle, mais extrêmement importante, du
régime bourgeois. Extérieurement, elle est apolitique, comme l’Eglise ; au
fond, elle est contre-révolutionnaire comme elle. A l’exaspération des
antagonismes de classes, elle oppose des formules mystiques sentimentales et
morales, et les accompagne, comme l’Eglise, d’un rituel de Mi-Carême.
Contrepoison impuissant, de par ses sources petites-bourgeoises contre la lutte
de classe qui divise les hommes, la maçonnerie, comme tous les mouvements et
organisations du même genre, devient elle-même un instrument incomparable de
lutte de classe, entre les mains de la classe dominante contre les opprimés.

Le grand art de la bourgeoisie anglaise a toujours consisté à entourer
d’attention les chefs surgissant de la classe ouvrière, à flatter leur
respectability, à les séduire politiquement et moralement, à les
émasculer. Le premier artifice de cet apprivoisement et de cette corruption, ce
sont les multiples sectes et communautés religieuses où se rencontrent sur un
terrain « neutre » les représentants des divers partis. Ce n’est pas pour rien que
Lloyd George a appelé l’Eglise « la Centrale électrique de la politique ». En
France, ce rôle, en partie du moins, est joué par les loges maçonniques. Pour
les socialistes, et plus tard pour le syndicaliste français, entrer dans une
loge signifiait communier avec les hautes sphères de la politique. Là, à la
loge, se lient et se délient les relations de carrière ; des groupements et
des clientèles se forment, et toute cette cuisine est voilée d’un crêpe de
morale, de rites et de mystique. La franc-maçonnerie ne change rien de cette
tactique, qui a fait ses preuves, à l’égard du Parti Communiste : elle
n’exclut pas les communistes de ses loges, au contraire, elle leur en ouvre les
portes toutes grandes. La maçonnerie cesserait d’être elle-même, si elle
agissait autrement. Sa fonction politique consiste à absorber les représentants
de la classe ouvrière pour contribuer à ramollir leurs volontés et, si possible,
leurs cerveaux. Les « frères » avocats et préfets sont naturellement très curieux
et même enclins à entendre une conférence sur le communisme. Mais est-ce que le
frère de gauche, qui est le frère cadet, peut se permettre d’offrir au frère
aîné, qui est le frère de droite, un communisme sous le grossier aspect d’un
bolchévik le couteau entre les dents ? Oh ! non. Le communisme qui est
servi dans les loges maçonniques doit être une doctrine très élevée, d’un
pacifisme recherché, humanitaire, reliée par un très subtil cordon ombilical de
philosophie à la fraternité maçonnique. La maçonnerie n’est qu’une des formes de
la servilité politique de la petite-bourgeoisie devant la grande. Le fait que
des « communistes » participent à la maçonnerie indique la servilité morale de
certains pseudo-révolutionnaires devant la petite bourgeoisie et, par son
intermédiaire, devant la grande.

Inutile de dire que la Ligue pour la Défense des Droits de l’homme et du
citoyen
n’est qu’un des accès de l’édifice universel de la démocratie
capitaliste. Les loges étouffent et souillent les âmes au nom de la
Fraternité ; la Ligue pose toutes les questions sur le terrain du Droit.
Toute la politique de la Ligue, comme l’a démontré avec clarté la guerre,
s’exerce dans les limites indiquées par l’intérêt patriotique et national des
capitalistes français. Dans ce cadre, la Ligue a tout loisir de faire du bruit
autour de telle ou telle injustice, de telle ou telle violation du droit ;
cela attire les carriéristes et abasourdit les simples d’esprit.

La Ligue des Droits de l’Homme a toujours été, de même que les loges
maçonniques, une arène pour la coalition politique des socialistes avec les
radicaux bourgeois. Dans cette coalition, les socialistes agissent, bien
entendu, non pas comme représentants de la classe ouvrière, mais
individuellement. Toutefois, l’importance prise par tel ou tel socialiste dans
les loges est déterminée non pas le poids de sa vertu individuelle, mais par
l’influence politique qu’il a dans la classe ouvrière. Autrement dit : dans
les loges et autres institutions du même genre, MM. les socialistes tirent
profit pour eux-mêmes du rôle qu’ils jouent dans le mouvement ouvrier. Et ni vu
ni connu, car toutes les machinations sont couvertes par le rituel
idéaliste.

Bassesse, quémandage, écorniflage, aventurismes, carriérismes, parasitisme,
au sens le plus direct et le plus matériel du mot, ou bien, en un sens plus
occulte et « spirituel » — voilà ce que signifie la franc-maçonnerie pour ceux qui
viennent à elle d’en bas. Si les amis de Léon Blum et de Jouhaux s’embrassent
dans les loges avec leurs frères du bloc des gauches, ils restent, ce faisant,
complètement dans le cadre de leur rôle politique ; ils parachèvent dans
les séances secrètes des loges maçonniques ce qu’il serait incongru de faire
ouvertement en séance publique du Parlement ou dans la presse. Mais nous ne
pouvons que rougir de honte en apprenant que dans les rangs d’un Parti
Communiste (!!!) il y a des gens qui complètent l’idée de la dictature du
prolétariat par la fraternisation dans les tenues maçonniques avec les
dissidents, les radicaux, les avocats et les banquiers. Si nous ne savions rien
d’autre sur la situation de notre Parti français, cela nous suffirait pour dire
avec Hamlet : « Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de
Danemark... » L’Internationale peut-elle permettre à cet état de choses
véritablement honteux de se prolonger et même de se développer ? Ce serait
permettre que la Parti Communiste Français occupe dans les système du
conservatisme démocratique la place de soutien de gauche occupée autrefois par
le Parti Socialiste. Mais cela ne sera pas — nous avons trop foi en l’instinct
révolutionnaire et en la pensée révolutionnaire de l’avant-garde prolétarienne
française. D’une lame impitoyable elle tranchera une fois pour toutes les liens
politiques, philosophiques, moraux et mystiques qui rattachent encore la tête de
son Parti aux organes déclarés ou masqués de la démocratie bourgeoise, à ses
loges, à ses ligues, à sa presse. Si ce coup d’épée laisse par delà les murs de
notre Parti quelques centaines et même quelques milliers de cadavres politiques,
tant pis pour eux. Tant pis pour eux et tant mieux pour le Parti du prolétariat,
car ses forces et son poids ne dépendent pas du seul nombre de ses membres.

Une organisation de 50.000 membres, mais construite comme il faut, qui
sait fermement ce qu’elle veut et qui suit la voie révolutionnaire sans jamais
s’en écarter, peut et doit conquérir la confiance de la majorité de la classe
ouvrière et occuper dans la révolution la place directrice. Une organisation de
100.000 membres contenant centristes, pacifistes, franc-maçons,
journalistes bourgeois, etc., est condamnée à piétiner sur place, sans
programme, sans idée, sans volonté — et jamais ne pourra conquérir la confiance
de la classe ouvrière.

La franc-maçonnerie est une plaie mauvaise sur le corps du communisme
français. Il faut la brûler au fer rouge.

Léon Trotsky

http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/11/lt19221125.htm

Messages

  • C’est parce que la LCR ou autres PCI, voire LO considéraient que le PS était un parti ouvrier, que de nombreux de leurs anciens militants sont devenus aujourd’hui des élus PS engagés dans la dérive social libérale et aux côtés de tel ou tel représentant de la "bourgeoisie d’état" (formule de P. Bourdieu) qui se présente dans leur primaire. Quand je pense aux sessions de formation au Trotskisme qu’ils ont suivis, je me demande par quelles contorsions, ils en sont arrivés à ce point ... mort.

  • A diffuser très largement, à répéter et rediffuser, car cela ne fait pas partie des informations des militants bien intentionnés, qui n’ont pas eu l’occasion de faire le décryptage de l’action souterraine et considérable de la franc-maçonnerie dans la production et dans les institutions françaises.

    Et pourtant, certains s’y sont attelés : rappelons le livre de Sophie Coignard, "La franc-maçonnerie, un Etat dans l’Etat", dont la lecture est comme celle d’un polar, mais qui donne la nausée sur ces réseaux occultes omnipuissants, qui nous dirigent totalement.
    Lisez-le !!!

    Merci pour ce rappel de Trotsky.

  • Léon avait des accents qui m’ont toujours ému..
     :)

    J’aime bien cette vérité...

    Les loges étouffent et souillent les âmes

    Ah, qui ne se soucie des âmes souillées . ; ;peut il aider les masses à triompher de l’obscurantisme ?

    .Que nenni !

    Il laisse le prolétaire sur le cul, avec sa raie publique purulante....

    Car, levieux Léon, il a sa liste..des cafards...

    La République bourgeoise de France avançant tantôt son aile gauche, tantôt son aile droite, tantôt les deux à la fois, emploie dans un seul et même but soit le catholicisme authentique, ecclésiastique, déclaré, soit sa contrefaçon petite-bourgeoise, la franc-maçonnerie, où le rôle des cardinaux et des abbés est joué par des avocats, par des tripoteurs parlementaires, par des journalistes véreux, par des financiers juifs déjà bedonnants ou en passe de le devenir

    C’est ben vrai, ça !

    Le banquier juif quand il est pas bedonnant, il le devient un jour..

    Rien de tel qu’un bon banquier athée.au abdos en plaques de chocolat

    Et le socialdem "tripoteur"..voyez DSK, !!

    c’est vachement bien analysé par Léon, le parlementarisme bourgeois !!

    C’est vrai qu’en plus, la bourgeoisie et lasocial démo.ont un adversaire de taille : le Nanar !
     :)

    Le meilleur exemple en est fourni par la dernière guerre, où l’on vit abbés et francs-maçons, royalistes et anarcho-syndicalistes, se faire les tambours enthousiastes du capital sanglant.

    Oulala..!

    En voilà de la grosse artillerie de classe, mes amis...

    Moi, amis trotskystes, je connais des textes du Vieux autrement d’apport au Communisme que cette canonnade qui mefait marrer, qu’on m’en veuille pas siouplait !

    Je ne voudrais pas abuser de vos nerfs, mais je connais des textes tout aussi violents contre les "frères "...et tout aussi pertinents surquelquesaspects du côté "secte" de laFM..qui vous feraient enrager si je les citais, car vous m’accuseriez d’amalgame ..

    .
    Aussi m’en tiendrais -je à un papier qui peut faire sourire mais qui, selon moi, démontre que se focaliser sur les francs macs..c’’est peutêtre pas toutàfait ni du repérage de classe moderne, ni le meilleur argument idéologique contre le Capitalisme..

    Un p’tit cil à jeter sur

    http://misraim3.free.fr/franc-maconnerie/les_illuminati.pdf

    LE 1er mai 1776, au jour où AdamWeishaupt, un ancien Jésuite, fonda un groupe occulte qu’il appela : "Les Maîtres des Illuminati".

    ("Illuminati" veut dire : ceux qui ont reçu la lumière"). Pour organiser son groupe, il prit pourmodèle l’ordre des Jésuites, qu’il connaissait bien. Les Maîtres des Illuminati étaient une société secrète, hermétiquement fermée au monde extérieur. Ils projetaient de renverser toutes lesinstitutions religieuses et civiles ainsi que tous les gouvernements, pour les remplacer par ungouvernement mondial entièrement nouveau, que Weishaupt appela : "Le Nouvel Ordre Mondial".

    Quelles étaient les grandes orientations de ce Nouvel Ordre Mondial ?
    Nesta Webster, dans sonouvrage "World Revolution" (Révolution Mondiale), dresse la liste des six buts des Illuminati :

    1. Abolir la monarchie et toutes les structures gouvernementales.

    2. Abolir la propriété privée.

    3. Abolir tout système d’héritage.

    4. Abolir le patriotisme.

    5. Abolir la famille, le mariage, la moralité ; les enfants doivent être élevés par l’Etat.

    6. Abolir la religion.

    C’est la raison pour laquelleWeishaupt a organisé les Maîtres des Illuminati en société ultra secrète. Il ne fallait pas que lespeuples qu’ils voulaient réduire en esclavage connaissent leurs secrets. Weishaupt sentit que lafranc-maçonnerie pouvait être un allié intéressant. La franc-maçonnerie fut officiellement établie en
    occident en 1717.

    Tous leshommes devaient comprendre qu’ils sont frères. Les Francs-Maçons pensaient qu’ils seraient lesmoteurs de cette évolution vers une nouvelle conscience universelle. Ils pensaient que ce nouveausystème était inévitable, et qu’il se manifesterait d’une manière naturelle et paisible.

    Weishaupt rejetait cette conception. Pour sa part, il estimait que rien ne pourrait s’accomplir sansrévolutions violentes. Lui et les membres de sa société commencèrent à s’infiltrer dans les logesmaçonniques dès 1776. En 1789, il tenait déjà bien en main les loges européennes.

    Il se mit en devoir de gagner le coeur de nombre de maçons américains, et en 1830, il avait pris le contrôle desloges américaines.

    Il manquait encore à Weishaupt une stratégie pour établir son Nouvel Ordre Mondial. Il lui manquait un plan de bataille qui préciserait de quelle manière les gouvernements d’Europe Occidentale seraient détruits. Cette stratégie devait lui être fournie en 1823 par un professeur de philosophie allemand du nom de Hegel (1770-1831).

    Selon Hegel, les gouvernements des sociétés fonctionnaient de la manière suivante :

    · L’existence d’un certain type de gouvernement ou de société, qu’on pouvait
    appeler "Thèse", suscite l’apparition du type de gouvernement opposé, soit "l’Antithèse".

    · Thèse et Antithèse entrent inévitablement en conflit l’une avec l’autre, car ce sont deuxsystèmes complètement opposés.

    Maintenant..amis trotskystes chasseurs de Francs macs..accrochez vous, vous qui allaient avoir envie de me botter mon cul révisionniste

    Car je viens , (du moins l’auteur de ce papier des "Iluminati") en renfort !

    Les staliniens dont je suis ont réchauffé en leur sein un Franc maçon le descendant de ces gens..GORBY !

    N

    ous voyons à présent le sens de cette déclaration si révélatrice de Gorbatchev : "Une alternativeau capitalisme et au communisme est en train de poindre…" Si nous remplaçons dans sadéclaration "capitalisme" par "Thèse" et "communisme" par "Antithèse", il aurait dit : "Unealternative à la Thèse et à l’Antithèse est en train de poindre…" Quelle est donc cette alternative ?

    Tout simplement, le Nouvel Ordre Mondial ! Ce jour-là, Gorbatchev a presque lâché le morceau. Enfait, il envoyait sans doute un signal à tous les initiés, à tous les adeptes des sociétés secrètes du monde entier, comme pour dire : "Patientez encore un peu, car le Plan est en bonne voie et sur le point d’aboutir…"

    La dissolution de l’URSS n’est donc pas à mettre sur le compte des aléas de l’histoire ni de lapolitique du Président Reagan. Cela fait tout simplement partie du Plan ! Alors que le monde seprépare à s’unir sous la bannière du Nouvel Ordre Mondial, il faut maintenant que l’un des protagonistes disparaisse, que le rideau tombe sur l’interminable conflit qui a fait l’objet de la miseen scène, car on entre à présent dans la Synthèse

    .Tout se tient..

    Les francs macs, la social démo, les curés et les banquiers ventripotents et juifs, ont conçu le gorbatchevisme...

    Normal donc que la traduction française de ce complot soit...MELANCHON ; l’homme des secrets : Sauf quand ayant picolé il trahit sa LOGE et appelle àvoter Oui à Maasstricht.

    Grâce soit rendu à Léon Trotsky...!

    AC.

    ..avec le sourire,

    inutile de me rentrer dedans comme si j’étais un de ces dangereux "illuminés"... de Kronstadt

     :))

  • Article intéressant. Réactions intéressantes. Et comme je viens de sortir de six ans de francmac, j’ai envie de dire la mienne.
    Entre la thèse de Sophie Coignard " La FM un Etat dans l’Etat" et les "dangers" de la "secte" soulignés par le camarade Trotsky, je dirai qu’il y a aussi le ridicule et la mesquinerie des loges de province où se pressent artisans et petits patrons de droite, dont l’ignorance des problèmes de notre société le dispute à leur anticommunisme primaire.
    Leur ignorance prend des formes gigantesques lors des travaux de loge : par exemple récemment on a planché sur la Mondialisation et je ne vous dis pas les conneries qu’on a écrit à ce propos !!! A mourir de rire ou à pleurer de désespoir !! Au choix !
    Pendant six ans, de leur anticommunisme primaire, j’en ai fait les frais ayant déclaré que j’étais un" communiste" non encarté.
    Leur fraternité à mon égard se manifestait comme se manifestait au moyen âge la fraternité du catho vis à vis du pestiféré !!! C’est dire !!!!
    Bref, j’ai choisi de partir. D’après mon expérience je pense pouvoir dire que, s’il est vrai qu’au XIX siècle, la FM a tant fait pour la République et la Laïcité, aujourd’hui elle travaille pour le nouveau ordre mondial. Les petits maîtres de province, adoubés d’équerre et de triangle, ne s’en rendent même pas compte. Leur tabliers portent les traces des saletés qu’ils commettent, dans les conseils régionaux entre autre, en faisant voter des subventions pour restaurer des chapelles en Algérie !!! Qu’il est loin le temps du" à bas la calotte vive la sociale" Aujourd’hui ce serait , presque, remplacé par vive "Sarko, vive Chatel, vive l’Ecole privée "

    • J’aime bien votre témoignage ,cher kalos, car j’ai des échos de cette "ambiance" de loge par un copain médecin qui lui aussi a été FM, ,et qui est "communiste" (je mets les guillemets car, comme moi ilest excédé par la politique du p"c"f qu’il a longtemps considéré comme le Parti des "petits"et dont il a été électeur , aujourd’hui écoeuré )

      Il est plus sévère que vous(1).

      Ce qui l’a choqué et l’a conduit il y a 12 ans à rendre sa carte du P.S ou il fréquentait les dirigeants régionaux (certes chez les francs macs mais aussi au Rotary..et dans les divers pince fesses de" not’ bonne bourgeoisie girondine") c’est la connivence pour ne pas parler de"l’association de malfaiteurs entre les"élites"..( "grands élus" PS et Droite, patrons, et autres espèces tragi-comiques du monde des friqués, depseudos intellos ou de delecteurs de prompteurs et champions du copier coller d’agences de Presse..)

      Mon copain qui fait autorité dans le milieu médical..exerçant dans les beaux quartiers mais...qui fait partie, comme moi, des "extra terrestres" que nous avons été, parce que fils d’ouvriers en Lycée leplus bourge" de bordeaux, nos vélos dérisoires rangés à côté des Vespas dernier cri( le vélo n’ait pas écolo-bobo, alors...) , me racontait avec colère souvent, en essayant de soulager mes lombalgies :

      "Alain c’est là que tu vois ce qu’est le mépris des petits, des ouvriers !Ces types qui se haÎssent souvent pour x raisons, qui se jalousent, qui se font cocus,qui se disent "libéraux" pour les uns et"de Gôôche" pour les autres, ne sont d’accord que sur une chose : le" peti tpeuple" c’est de la merde !"

      Et de me confier, en "off" ,eten se marrant, le nom de deux trois grandes gueules de F.O et des soi disant "gauchistes"au sein du PS !!

      C’est en ce sens que je comprends qu’on puisse lier la franc- maçonnerie et sa nuisance.

      Même en mordant le trait , dans un précédent commentaire, j’ai juste voulu , mais vous l’avez fait mieux que moi de par votrepropre expérience, dire que, selon moi, qu’il était important— de bien marcher sur ses deux jambes dans la lutte des classes en évitant la stigmatisation systématique et globalisante d’un"groupe" car alors on "victimise"...des coupables !

      Cordialement

      A.C

      (1)" Plus sévère" au sens que lui ne me dit pas que c’est"vive Sarko" le cri de ralliement..
      c’est "Vive tous ceux qui maintiennent en bon ordre cette Société qui permet que "la racaille" soit tenue àl’ écart des décisions"

      Par les temps qui courent, je suis persuadé que ça papote pour savoir qui, des prétendants roses est le"meilleur" et si, dans le fond. ;c’est pas mieux que Sarko passe la main pour que la social démocratie nevienne remplacer les actuels excellents "FRERES"...d’intérêts.

    • cher camarade Alain,
      (je t’appelle ainsi car je lis et apprécie tes interventions sur BELLA CIAO)
      oui comme tu le dis à la fin de ton intervention "les frères actuellemnt discutent pour savoir qui est le meilleur candidat social- demo pour remplacer sarko".
      Je peux te l’assurer.
      Par la suite j’espère contacter un éditeur et dire, dans un livre, mes verités sur les franc-maçons d’aujourd’hui dans les loges de province
      salutations communistes
      kalos