Accueil > Communistes de père… en filles
Communistes de père… en filles
Publie le vendredi 11 septembre 2009 par Open-Publishing2 commentaires

La Fête de l’Humanité commence aujourd’hui pour trois jours. Chez les Lavallée, où le communisme est héréditaire, on s’y rend en famille depuis cinquante ans.
« La fête de l’Humanité, j’y suis allée pour la première fois dans un porte-bébé », raconte fièrement Irène Lavallée, 24 ans. Dès aujourd’hui, cette jeune étudiante sillonnera une nouvelle fois les allées du parc de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), où se tient jusqu’à dimanche le grand rendez-vous communiste.
« Moi, j’ai déjà fait plus de cinquante Fêtes de l’Huma ! » reprend son père Ivan, 63 ans dont quarante-sept ans au Parti communiste. « Mes parents m’y emmenaient petit et j’ai fait la même chose avec mes enfants », évoque ce professeur d’université. Car si d’année en année, le nombre de militants du PC baisse, ce n’est pas le cas chez les Lavallée.
Dans cette famille de Colombes (Hauts-de-Seine), la carte d’adhérent au PC semble en effet se transmettre de génération en génération. « Mon grand-père, émigré polonais, était déjà communiste, évoque Nicole, femme d’Ivan, employée de banque à la retraite et membre du PC depuis 45 ans. Ma mère et mon père se sont connus au bal des Jeunesses communistes… » Les deux parents d’Ivan étaient également au PC. Résistants pendant la guerre, ils furent déportés.
Mais Ivan et Nicole se défendent d’avoir adhéré par mimétisme : « On prend sa carte après un événement particulier » affirment-ils. Pour lui, ce fut le putsch des généraux à Alger en 1962 qui servit de déclic. Pour elle, la mort de Maurice Thorez en 1964. Aujourd’hui, deux de leurs trois enfants ont repris le flambeau. « On ne devient pas communiste parce que ses parents le sont, jure Irène, étudiante en urbanisme à Bordeaux. Mais c’est sûr que ça doit être rare de se retrouver à l’UMP quand on a reçu ces valeurs. »
« Avec Sarkozy , la lutte des classes est plus que jamais d’actualité »
Avant de prendre sa carte, Irène était allée voir « la concurrence ». « Chez Olivier Besancenot, le ton très offensif m’a plu mais j’ai aussitôt vu qu’ils n’étaient pas une force de proposition », soupire-t-elle. Les Jeunes socialistes n’ont pas davantage séduit la jeune femme, qui a rejoint les rangs communistes lors du débat sur le référendum sur le projet de traité européen en 2005.
Irène sait que les combats de ses parents (guerre d’Algérie, lutte contre les dictatures en Espagne et en Grèce…) et les siens ne sont pas les mêmes. « Mais on a encore beaucoup de choses à défendre, clame-t-elle. Quand je vois que beaucoup de mes amis à bac + 5 sont au chômage, j’ai envie que ça pète un gros coup. » Elle regrette parfois que le PC ne « tape pas plus du poing sur la table », mais elle est fière du « militantisme de terrain » de ce parti.
Le PC voit le nombre de ses adhérents chuter ? Cela n’empêche pas la famille Lavallée de rester optimiste. « Bien sûr il y a des hauts et des bas, mais ce n’est pas le nombre qui est décisif », philosophe Ivan. Irène, elle, note que les effectifs des Jeunesses communistes regonflent ces derniers mois, et parmi eux seulement 20 % sont enfants de communistes.
Les résultats électoraux s’effondrent ? Les Lavallée ne veulent pas s’avouer vaincus. « L’influence du parti ne se résume pas à son score électoral », martèle Ivan. Impossible, selon lui, que le parti disparaisse. « L’un des meilleurs défenseurs » du PC, ironise-t-il en souriant s’appelle… Nicolas Sarkozy : « Avec lui, la lutte des classes est plus que jamais d’actualité. »
http://www.leparisien.fr/politique/...

Messages
1. Communistes de père… en filles, 11 septembre 2009, 18:18, par Bernardo
Ivan, c’est du solide et je le remercie et le salue pour ses correspondances et services dévoués.
Un ancien de Colombes.
Bernardo.
1. Avaleur de couleuvres de père… en filles, 12 septembre 2009, 18:45, par Manise
moi , vous me passerez ce mot, mais Ivan je ne sais pas comment il arrive à avaler toutes ces couleuvres. Le dernière est le fumeux texte rédigé par le secteur Université-Recherche du PCF où l’on lit un soutien à l’une des institutions-pierre angulaire de la destructuration de la recherche publique en France, j’ai nommé l’ANR* et le recours à des citations pour le moins chelou de gens comme HABERMAS, qui je le rappelle, pour les ignorants fut dans les jeunesses hitlérienne avent de devenir un des fossoyeurs du Marxisme allemand et le fondateurs de la nouvelle gauche...un grand pote à Rocard et à Cohn-Bendit.
Et le texte fut signé par une liste de gens dont je vous épargne les noms. Je pensent qu’ils ont le droit de se racheter...
UN camarades chercheur qui en a marre que la direction du PCF se foute de nous.
(*)ce revirement peut simplement dse comprendre par le fait qu’un communiste éminent a accepté de prendre des responsabilités au seins de cette structure...eh oui...le PCF a la fibre des "responsabilités"