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Communistes ou pas ? Vives tensions au PCF

Publie le lundi 10 décembre 2007 par Open-Publishing
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Républicain Lorrain du 09 décembre 2007

Le PCF se penche aujourd’hui sur son avenir, très assombri après sa débâcle électorale de la présidentielle.

Le PCF se penche aujourd’hui sur son avenir, très assombri après sa débâcle électorale de la présidentielle.

Après le 1,93 % de Marie-George Buffet à la présidentielle, qui a amplifié le déclin historique du PCF, posant la question de sa survie, la direction a décidé de la tenue d’un Congrès extraordinaire, finalement transformé en Assemblée, qui n’a pas de pouvoir décisionnel.

Les débats se tiendront aujourd’hui sur fond de tensions entre les partisans d’un maintien de la référence communiste et ceux qui voient le salut dans son dépassement ou la création d’une nouvelle force politique.

Parmi les 1 500 délégués réunis à l’Arche de La Défense, les courants orthodoxes veulent exclure des débats toute proposition visant à une « dissolution » du Parti communiste.

A l’opposé, divers courants rénovateurs - ex-partisans de Robert Hue ou proches des antilibéraux - rivalisent d’idées pour proposer une nouvelle force politique, débarrassée de la matrice communiste ou intégrant celle-ci dans un rassemblement plus large.

Les rénovateurs ont déjà gagné une manche : le « projet de mandat » adopté mardi par le Conseil national (parlement du parti), après d’âpres débats, laisse ouvertes toutes les possibilités. « Il ne s’agit d’exclure aucune hypothèse concernant le parti ou sa stratégie » ni prendre « aucune orientation » avant le congrès de 2008, stipule le texte.

Mais le projet souligne aussi la nécessité de la lutte pour « que vive et rayonne un parti qui se réfère explicitement » au communisme. « Il y a de très fortes pressions pour fermer l’ordre du jour et le débat » lors de l’Assemblée extraordinaire, a indiqué Daniel Cirera, membre de la direction et proche de l’ancien leader Robert Hue.

Le principal enjeu « est de décider d’un Congrès complètement ouvert » en 2008, selon lui. Pour Cirera, qui plaide pour un parti en « forte rupture avec la situation actuelle », les militants sont « très majoritairement pour un débat ouvert ».

De son côté, Nicolas Marchand, l’un des ténors des courants orthodoxes, fait état d’un « refus massif de l’abandon du nom du PCF » chez les militants, en se basant sur les débats dans les sections.

Un autre chef de file orthodoxe, le député-maire de Vénissieux (Rhône) André Gerin, a proposé la tenue d’un « référendum de tous les communistes » pour décider s’il faut ou non « garder une organisation qui s’appelle le Parti communiste français ».

Quant à Buffet, elle a tranché : « le communisme est encore d’actualité », assurait-elle vendredi.

http://www.republicain-lorrain.fr/

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