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Comores / France : les comores réagissent

Publie le mardi 23 décembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Réaction du gouvernement comorien suite à la ’’vidéo de l’horreur’’ sur le Centre de rétention de Pamandzi

“Les faits rapportés relatifs aux conditions réservées aux personnes en rétention dans le centre de Mayotte ne sont qu’un aspect des violations flagrantes dont se rendent coupables les autorités françaises à Mayotte”.

’’Le gouvernement de l’Union des Comores apprécie hautement l’intérêt porté à la situation des droits de l’Homme à Mayotte par le quotidien français Libération. En effet dans un article paru le 18 Décembre 2008 ce journal dénonce à juste titre les traitements inhumains réservés aux personnes détenues au Centre de rétention administrative de Mayotte sous administration française.
Cet article a permis une médiatisation internationale des faits et pratiques souvent dénoncés par plusieurs organisations humanitaires mondiales ou internationales telles que Amnesty International, la Cimad, etc. De même, les organisations comoriennes des Droit de l’Homme, la presse et la société civile comoriennes ont depuis toujours dénoncé ces agissements des autorités françaises à Mayotte. De son côté, le gouvernement de l’Union des Comores a eu, à plusieurs reprises, l’occasion de rappeler aux autorités françaises ses graves et légitimes préoccupations face à ces humiliations inacceptables contraires à la dignité humaine.
Les faits rapportés relatifs aux conditions réservées aux personnes en rétention dans le centre de Mayotte ne sont qu’un aspect des violations flagrantes dont se rendent coupables les autorités françaises à Mayotte à savoir :
 les conditions d’arrestation des personnes injustement accusées d’être en séjour irrégulier à Mayotte,
 les interpellations intempestives et dégradantes, les arrestations en dehors de tous cadres juridiques, d’enfants mineurs, des malades en cours de traitement et de femmes enceinte.
Le comble de l’horreur, c’est la transformation en cimetière marin du bras de mer qui sépare Mayotte et l’île d’Anjouan du fait d’un visa exigé depuis 1994 à tout Comorien désirant se rendre sur l’île comorienne de Mayotte.
Face à ces violations des Droits de l’Homme, devenues courantes à Mayotte, le gouvernement de l’Union des Comores demande instamment aux autorités françaises à Mayotte de prendre toutes les dispositions pour y mettre un terme et s’abstenir dans le futur de tout acte appelant, de près ou de loin, de telles pratiques si contraires aux droits et à la dignité humaine.
Le gouvernement de l’Union des Comores reste convaincu que la solution satisfaisante et durable de tous ces problèmes réside dans le respect du droit international dans le contentieux franco-Comorien sur l’île de Mayotte’’.

Fait à Moroni, le 20 Décembre 2008

Source : Al-watwan N° 1220 du 23 décembre 2008

Messages

  • il faut que tous les comoriens de 4 iles soient vigilants car la situation est grave
    il ne faut pas croire que une partie de nous reste francais.
    penser vous que mayotte est tout pret de la fance que la corse il faut qu on reste mobiliser en montrant aux francais que notre premiere ile nous €
    €ance d une famille pauvre n est pas une honte dc maorais et maoraises reveillons nous cr l heure de la verité a sonné

  • Mes chers compatriotes,

    Suites aux agitations de la France, les condamnations de tout bord dont la France font l’objet, il est majeur de faire en sorte que l’accueil de ces comoriens qui se voient refouler de Mayotte doit être interdit par les responsables de l’état : car sans l’appui de la république, l’assaut de toute une population souffrante, rien ne bougera.

    En suite, il serait légitime de créer une méthode visant à pouvoir dans un premier temps, discuter sereinement, intelligemment et poliment avec nos frères Maorais.

    Par rapport à des reportages venant de Mayotte, une propagande de mettre le feux sur les cabanes des comoriens natifs de Mohéli, Anjouan et la Grande-Comore ont été mis en image et en avant par les français vivant à Mayotte.

    Comprenez ce genres d’influences dangereuse sur des personnes désabusées, intimidées, mais souvent agressées si demain ils se mettent à l’acte et attribuent les faits aux Maorais !

    Il faut enfin, dire et avertir les français de la présence des caméras embarqués sur toutes leurs interventions.

  • A QUOI SERT LE MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES, LE MIREX ?

    Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2007 une collision « provoquée » entre un kwassa kwassa et une vedette de la PAF, qui dérivait, toutes lumières éteintes (ce qui est totalement interdit) a fait plusieurs victimes dont une femme et un bébé.
    Pourquoi le ministre ne porte pas plainte contre la France ? A-t-il peur de la France ?
    Je ne suis pas certain que si un français était tué injustement aux Comores, la France fermerait les yeux comme si de rien n’était.
    L’avis de la CNDS, rendu le 14 avril 2008 concluait : « Sans se prononcer sur les causes du naufrage, la Commission demande qu’il soit impérativement mis fin, conformément à la réglementation internationale en vigueur, à la pratique de la navigation en dérive feux éteints lors des opérations de recherche en mer des clandestins. Elle recommande instamment de ne plus recourir à des méthodes, qui aboutissent à la mise en danger d’êtres humains, notamment de femmes et d’enfants, dans des conditions susceptibles de caractériser le délit d’homicide involontaire. »
    Monsieur Jégo un « petit » secrétaire d’Etat à l’outre-mer (comparé à un ministre) déclare :
    "Cette année, sur une île de moins de 200.000 habitants, nous allons renvoyer 17.000 étrangers en situation irrégulière, je rappelle aussi que le discours non régulateur de l’Union des Comores entraîne y compris des morts".
    Il accuse tranquillement les Comores sans aucune réaction de notre ministre. Et pourtant les preuves ne manquent pas pour montrer à monsieur Jégo le contraire.
    L’Union Européenne dans un communiqué demandant à la France de respecter les droits de l’Homme dans le centre de rétention de Mayotte et à offrir des conditions de vie décentes à ses occupants, reconnait en même temps que Mayotte est un territoire français d’outre-mer alors que l’ONU, l’Union Africaine, la ligue Arabe ne sont pas de cet avis. Qu’est ce que vous pensez monsieur le ministre ?
    Et pourtant, il suffit d’interdire les bateaux et avions transportant des comoriens expulsés de Mayotte par l’administration française pour vous mettre en position de force. Vous avez parfaitement le droit. En droit comorien et international, la France est illégale à Mayotte. Ne donnez pas toutes les bonnes cartes à monsieur Jégo.
    Arrêtez monsieur le ministre de nous parler de FMI, de GTHN de je ne sais quoi pour justifier votre impuissance. Pourquoi, monsieur Jégo ne se prive t-il pas pour diaboliser les comores ? C’est ça aussi la diplomatie.

  • cela prouve que la france est loin du respect des droits de l’Homme dont elle se vente. On entend tous les jours les français défier des pays qui ne restent pas ces droits alors qu’ils sont en passe d’appliquer les textes relatifs. Mais c’est comme ça quand les grands mangent les petits. Et, on voit tous les jours que les grands sont ceux qui bafouent ces dits-droits. Malgré qu’ils se ventent.