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Compte Rendu dernièr réunion (11 Décembre)
Publie le samedi 16 décembre 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Source http://www.lautreeurope.org/Compte-...
La réunion commence par un point d’information sur la situation du collectif 20e. Martine rappelle les raisons et les conditions dans lesquelles plusieurs membres du collectif (une quinzaine : principalement des militants non-encartés ou de la LCR) n’ayant pas pris part au vote sur la candidature unitaire (à partir d’un texte qui motive cette position)ont décidé de quitter le collectif lors de la dernière réunion suite à la désignation des délégués représentant le collectif pour la réunion nationale de Saint-Ouen.
Christophe indique que Gilda l’a contacté pour lui indiquer qu’a priori, la plupart de ces personnes sont disposées à rejoindre le collectif la semaine prochaine mais qu’il faudra tous ensemble trouver les moyens pour arriver à travailler de nouveau ensemble sereinement, notamment sur la question de la représentation de la diversité.
Martine propose ensuite qu’on ait une discussion sur le week-end à Saint-Ouen à partir des comptes-rendus que nous feront nos délégués. Etant donné que le collectif national se réunit le mardi et définira les modalités d’échange entre les collectifs locaux et le collectif national sur la suite à donner, il n’y aura pas de vote lundi.
Patrice, délégué à la réunion de Saint-Ouen, rend compte des débats qui ont eu lieu ce week-end. Il indique que ces débats essayaient de répondre à la question : comment construire le double-consensus ? Deux réponses différentes à cette question : le PCF a défendu l’idée qu’il fallait s’appuyer sur le vote pour construire le consensus, les autres organisations n’étaient pas d’accord avec cette idée. Patrice rappelle ensuite le contenu du compte-rendu de la commission de synthèse, où les différentes orgas et individualités constatent la situation de blocage. Dans ce cadre où aucune candidature ne fait consensus, 3 nouvelles candidatures sont proposées : celle d’un militant communiste issu du mouvement social, celle de Claude Debons, et celle de Jean-Luc Mélenchon.
A titre personnel, Patrice indique que la proposition d’une candidature communiste issue du mouvement social est offensante car elle laisse entendre que le PCF cherche un accord boutiquier. Quant à l’allusion sur les députés sortants, elle est insultante. Il indique que ce que nous sommes en train de construire depuis des mois, c’est un rassemblement et non la question de la recomposition politique.
De nombreux militants indiquent qu’il y a eu déni de démocratie car le vote des collectifs locaux n’a pas été pris en compte.
Pasquale précise que quelques orgas ou individualités ont voulu imposer l’exclusion de Marie-George Buffet et donc, à travers elle celle des travailleurs. A ce titre, elle fait remarquer que lorsqu’à la réunion de Saint-Ouen, des syndicalistes étaient à la tribune, ils n’ont pas été écoutés. Ceci la convainc d’autant plus que Marie-George Buffet peut rassembler.
Pierre revient sur le lien entre majorité et consensus et pose la question : en quoi est-il contradictoire de construire un consensus en intégrant l’expression majoritaire ? Il montre le risque de choisir le plus petit dénominateur commun. Il conteste l’idée que sous prétexte qu’elle est secrétaire, elle ne pourrait pas être candidat. Il souhaite qu’on travaille maintenant sur l’idée d’une campagne collective.
Olivier défend la candidature de Marie-George Buffet. Il n’exclut pas l’hypothèse d’une possible candidature de M.Gremetz si au final, malgré l’expression des collectifs locaux, Marie-George Buffet n’était pas la candidate retenue.
Jérôme pense qu’il n’est pas nécessaire de refaire le débat des semaines précédentes ni du week-end et propose de se tourner vers la nouvelle situation politique au lendemain du 10 décembre. Cette réunion nationale acte le fait qu’il n’y a pas eu consensus sur les candidatures proposées au niveau national mais également au niveau local (ex. du 20e). Deux éléments nouveaux apparaissent dans le paysage : Chevenement a rejoint Royal désoriantant par la même une partie de son électorat, et 3 nouvelles candidatures face au non-consensus ont été mises sur la table. Sur la candidature d’un militant communiste issu du mouvement social, Jérôme partage les vives critiques formulées par Patrice. Sur celle de C.Debons, Jérôme indique qu’elle a le même profil que celle d’Y.Salesse. Sur celle de Jean-Luc Mélenchon, il indique que notre rassemblement est à vocation majoritaire et sur la durée : selon lui, elle permettrait de s’ouvrir davantage vers l’électorat socialiste et d’une partie des électeurs républicains désorientés par le ralliement de Chevenement à Royal, elle donne des garanties en terme de durabilité de notre rassemblement par le fait que Jean-Luc Mélenchon n’est pas présenté comme une individualité mais comme un responsable d’une organisation politique. Le débat se poursuit ensuite sans que la proposition avancée par Jérôme soit prise en compte.
Sarah refuse l’anti-partisme rampant dans la plupart des opposants à Marie-George Buffet, qui a pourtant donné les garanties de l’union : temps de parole répartie entre tous les leader de toutes les sensibilités.
Daniel insiste sur l’importance de notre programme. Le nom du candidat qui sera sur le bulletin est moins important. Il faut qu’on se batte sur notre programme.
Une camarade indique que nous sommes dans le piège de la 5e République. Elle remarque notre négation dans les médias. La télévision désormais présente le débat politique comme une compétition entre différents produits, différentes marchandises.
David indique que le consensus a été utilisé comme une arme, dans le but d’exclure. La proposition d’un communiste issu du mouvement social est également insultante pour lui, mais également pour le mouvement social en général. Il fait remarquer qu’on ne parie pas sur la popularité de quelqu’un. Beaucoup de camarades rappellent que Marie-George Buffet est très régulièrement en contact avec les travailleurs, à la sortie des usines, sur les lieux de grève.
Une camarade indique qu’un consensus peut être trouvé sur Y.Salesse. Si c’est Marie-George Buffet, combien de porte-paroles restera t-il ?
Martine remarque que les débats dans notre collectif se sont déroulés sur une exclusive. Au final, il n’y a pas eu vraiment de débat. Le soutien aux candidatures Y.Salesse ou C.Autain, n’ont de ce fait pas pu être pleinement défendues.
Henri souhaite qu’on débouche sur une candidature et rapidement. Le score du PC en 2002 est le résultat de l’échec de la gauche plurielle. On peut récupérer l’électorat PCF égaré en 2002. Marie-George Buffet a donné des gages en 2005 dans la manière dont elle a permis que la campagne référendaire se déroule, en partageant son temps de paroles avec les autres composantes. Alors pourquoi avons-nous intériorisé l’éclatement des collectifs si Marie-George Buffet était désigné ? Il est noble d’être dans un parti. Les médias ont fait Royal, ils font Autain. L’on doit déboucher rapidement sur une candidature.
Une camarade insiste sur l’importance que notre candidat fasse d’abord consensus au niveau des électeurs (plus important que de faire consensus entre les organisations) Une camarade admet le blocage sur Marie-George Buffet même si elle l’a soutenue dans le collectif. Plusieurs camarades se sont demandé quelle était la signification de revoter dans les collectifs. Un vote a déjà eu lieu. Pour le référendum sur le TCE, on ne souhaite evidemment pas qu’on nous fasse revoter. Idem pour la candidature unitaire.
Christophe indique que si nous nous sommes rassemblés dans les collectifs, c’est parce que nous avons tous pris conscience pour les uns que le mouvement social ne suffisait pas en soit, il lui fallait également une expression politique, pour d’autres que l’identité communiste à elle seule ne suffisait pas et qu’il fallait s’unir, et pour certains socialistes, qu’on ne pouvait plus rééquilibrer la gauche uniquement en interne au sein du PS mais qu’il fallait également travailler avec le reste de la gauche. Si les collectifs n’ont pas explosé ce week-end, c’est en partie grâce à la direction du PCF représentée dimanche par Patrice Cohen Seat qui a pris la décision salutaire de ne pas déclarer à cette étape la candidature de Marie-George Buffet. Le PCF est central, et sans lui, le rassemblement n’est pas possible. Face à la situation de blocage, Christophe réitère la proposition faite par René Revol de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Un camarade indique qu’on paie aujourd’hui le manque de règles démocratiques claires.
La prochaine réunion aura lieu à 19h pour permettre à ceux qui travaillent de ne pas rater le début de la réunion.
Messages
1. Compte Rendu dernièr réunion (11 Décembre), 16 décembre 2006, 10:51
C’est pas devenu un peu présomptueux d’affirmer l’identité entre le PCF et les "travailleurs" (et d’ailleurs, que fait-on des chômeurs et des RMIstes ?)
En quoi un refus d’écoute mutuel entre nous peut-il faire espérer un rassemblement par MGB ? Ca irait plutôt dans le sens de la désunion, non ?
On n’a aucune envie d’établir un quelconque consensus avec ceux qui veulent nous faire voter oui.
On a par contre la volonté d’aboutir à un consensus avec toutes les composantes de notre mouvement.
Ce qui veut dire entre autre qu’aucune composante ne désire imposer une candidature qui serait inacceptable par une autre composante, et que la question minorité/majorité ne devrait pas se poser.
MC