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Continental ferme ses usines en France, mais embauche en Roumanie : entre 280 et 420 euros par mois !

Publie le mardi 31 mars 2009 par Open-Publishing
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de Antonin Sabot

Alors que le fabriquant de pneus Continental ferme son usine de Clairoix dans l’Oise, France Info a révélé, lundi 30 mars, que le groupe continue d’embaucher dans son usine de Roumanie. Une stratégie qui n’étonne pas les syndicats.

Depuis l’annonce de la fermeture de Continental Clairoix, la direction du groupe se justifiait en évoquant la crise et la baisse (réelle) de la demande mondiale de pneus. Selon le siège d’Hambourg, l’entreprise est confrontée à une baisse de production de l’ordre de 30 %. La fermeture du site de Clairoix apparaissait inéluctable dans de telles conditions malgré des bénéfices conséquents l’an dernier.

Là où le bât blesse, c’est que l’entreprise continue d’embaucher, et donc d’augmenter sa production, sur son site roumain de Timisoara. Pour les syndicats, la crise a bon dos et permet de justifier une délocalisation prévue de longue date. En effet, les salaires à Timisoara sont corrects pour la Roumanie, mais ils restent très bas en comparaison de ceux de Clairoix : entre 280 et 420 euros par mois (pour un salaire minimum d’environ 120 euros et un salaire moyen d’environ 300 euros) contre 1 700 euros en moyenne en France.

Il y a encore deux ans, l’usine de Timisoara fonctionnait assez mal avec des problèmes de turnover et de qualité de la production. Les ouvriers de Clairoix racontent aujourd’hui avec amertume comment ils ont dû eux-mêmes former les ouvriers roumains à des postes-clés de programmation de la production. Un transfert de technologie que certains employés dénoncent aujourd’hui comme un véritable "pillage". La mutation à Timisoara, il y a deux ans, de l’ancien directeur de Clairoix, Thierry Wipff, n’a fait que l’accentuer, explique Philippe Biernacki, délégué CFDT de Clairoix.

La plupart des emplois proposés sur le site de Continental pour son usine de Timisoara sont liés au domaine électronique plus qu’à celui des pneumatiques. Sur France Info, le directeur de l’usine de Timisoara se défend également de récupérer les emplois français : il y explique que la production de son usine est surtout composée de petits pneus destinés au constructeur franco-roumain Dacia. Là encore, Philippe Biernacki n’y croit pas.

Dans ce cadre, les syndicats se disent même inquiets pour l’autre usine française, celle de Sarreguemines (Moselle). Les chiffres de production des usines coïncident étrangement, font-ils valoir : Timisoara produit actuellement entre 13 et 14 millions de pneus par an et prévoit à terme d’arriver à 30 milions de pneus par an. Soit une augmentation de près de 17 millions, peu ou prou la production cumulée des usines de Clairoix (entre 6 et 7 millions) et de Sarguemines (entre 10 et 11 millions).

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